À coeur ouvert

Hier soir, dans un élan de frustration fulgurant, je décidai d'écrire une missive tout en louanges à un de mes enseignants. En effet, je lisais depuis près de 2 heures un blog d'économie d'une longueur absolument accablante dans l'unique but de répondre à UNE question qui vaudra 20 à 25 points dans mon premier test de cette matière. Après des semaines de frustrations sur ses cours de marde, ses exercices flous tout comme leurs solutionnaires et surtout le fait qu'il semble se foutre de nous et regarde constamment au sol, j'ai décidé de lui en faire part. Voici ce que ça a donné:

Bonjour monsieur XXXXXX,

J’étais à étudier en vue de votre test de ce jeudi et je ressentis l’inexorable besoin de vous communiquer mon profond attachement pour ce cours qu’est le vôtre.

Tout d’abord, comment vous remercier suffisament de m’avoir permis de découvrir ce blog sur l’Economics? J’en suis à la 3^ième heure consécutive de jouissive lecture de ces textes dont la concision inouïe n’a d’égale excellence que celle de la quantité de liens qu’il m’est possible de faire entre ma vie quotidienne et ces textes. Je suis subjugué par le style d’écriture magistral et le sens de la ponctuation délicieux des auteurs. Trop peu souvent rencontre-t-on des hommes qui ont compris que les virgules, c’est pour les homosexuels et Guy Mongrain.

J’aimerais également vous féliciter pour votre passion. On n’a absolument pas l’impression qu’enseignez est pour vous un fardeau et que vous n’êtes là que pour votre chaire d’étude. Lorsque vous parlez, on ne peut qu’être ébloui par l’éclat étincelant de la flamme passionnelle de la passation du savoir qui brûle en vous tel un feu ardent. Votre vigueur professorale laisse deviner un intérêt titanesque pour vos étudiants.

Je ne pourrais également pas passer outre l’excellence de vos cours. Votre amalgame d’enseignement où se fusionnent Power Point et manuel dans une symbiose pédagogique n’est n’y plus ni moins pour moi que jouissance synaptique. Votre présence charismatique à l’avant ainsi que votre regard toujours parallèle au sol sont définitivement vos plus titanesques atouts. Il ne me faudrait pas que je manque également de vous féliciter pour les exemples que vous nous fournissez. Vous savez, parfois je me sens incompris par la société. Je me sens différent. Heureusement, vous, vous me comprenez. Vous avez vraiment réalisé que la vie de jeunes étudiants tournait exclusivement autour de pots de yogourt et de billets de cinéma. Enfin quelqu’un qui parle du constant dilemme qui régit ma vie : Yogourt vs Cinéma. Merci.

Je ne vous dérange pas plus longtemps car je ne saurais guère me retenir une seconde de plus d’aller plonger dans vos séries d’exercices énoncés avec une clarté sans borne et dont les solutionnaires sont d’une précision qui chaque fois illumine ma journée.

Sincèrement vôtre,