dimanche 28 septembre 2008

Parce que moi pis Dominique Michel c'est fuckin the same

Parce que je commence ce post en ne sachant pas s'il sera le dernier, vous excuserez je vous prie la disparité confuse qui risque de suivre. Je réfléchis à voix haute, dunno ce qui en sortira.

Comme je disais hier, ça fait 1 an que j'ai débuté ce truc. 221 billets plus tard, je n'ai pas changé le monde, je n'ai rien révolutionné, la vie suit son tranquille cours. J'ai relu l'intégrale de la douteuse oeuvre cette après-midi, (attention, je vais abuser de m'auto-linker, je vais me prendre ultra au sérieux, une coche de plus et je dirais que mes lecteurs sont des groupies, mais je vais attendre d'avoir fait 4000 posts de plus, passons...), et j'ai trouvé ça étrange.

Le but initial était d'écrire un an. 365 jours dans ma vie, l'englobement d'un cycle dans sa totalité et la publication de ce dernier sur le web, question de le capturer et en quelque sorte de le faire perdurer. J'ai relu et quelques fois j'ai aimé. Je dis souvent que sur 221 trucs, il y en a environ 7 ou 8 qui me rendent "fier", cela dit très très relativement. Parmi ces textes, je pointerais vers ceux là: Étoile Filante, Jacques et peut-être No Suprises. Il y a des trucs que j'ai trouvé drôle: Ce que les femmes veulent... ou bien les réactions à Commentaires. Ça m'a permis d'avoir des expériences très sympas comme Swinger. Il y a des trucs foncièrement mauvais: Ici, Ici, Ici et à au moins 50% des billets pris aléatoirement.

Je trouve ça étrange de voir l'évolution, toujours dit relativement. Ça fait juste 1 an mais je trouve des vieux trucs fortement juvéniles. Or il est fort probable que je dirai la même chose des lignes que j'écris en ce moment dans 365 jours. C'est l'évolution et le fait de pouvoir la quantifier aussi tangiblement est plaisant. Alors qu'au début je parlais régulièrement de moi-même à la troisième personne en périphrasant ma personne de douteuse façon, aujourd'hui je fais des gags différent, parle différament, ne pense pas de la même façoné. C'est weird en tabarnac. Ça remet en perspective le présent, sa futilité et son éphémérité profonde.

J'ai commencé à bloguer beaucoup pour rire. Un peu pour écrire. Secrètement pour être lu. J'ai aussi commencé à lire un peu partout. J'ai découvert des gens fascinants, des univers particuliers, des talents certains, des idiots profonds. Et puis j'ai commencé à avoir des commentaires de gens que je ne connaissais pas, de l'extérieur, si on veut...

C'est un gros couteau à deux tranchants. Ça fait drôle de penser que quelqu'un de totalement désinteressé peu avoir la motivation de lire ce qu'on écrit, trouver cela assez pertinent/drôle/bien ficelé/aberrant pour investir ne serait-ce que 2 ou 3 minutes sur ce site. Ça laisse perplexe longtemps. Et puis tu te mets à aimer ça, à te faire des accroires ridicules, tu choisis ce que t'écris en fonction de ce qui pourrait faire réagir, tu favorises l'insipide sensationnel au truc un peu plus profond ou sérieux dont tout le monde se fout bien. C'est peut-être le début de la slippery slope.

Et puis il y a l'encore plus étonnant. Des gens te contactent. Tu te mets à parler à des gens sur des bases plus ou moins régulières, vous parlez de trucs plus larges que ce blog seulement. Si je contrôle ce que je mets ici, les trucs que je décide de mettre, en dehors, des gens en viennent à me connaitre un peu plus. C'est une drôle de dynamique, franchement étrange. Moins de contrôle.

Il y a les creux. Ta vie est morne, rien à dire. Donc rien à écrire et cette page blanche qui te rappelle un peu, hypocritement, combien ta vie est vide et peu exaltante. Les amis à qui tu avais poussé l'adresse de ton blog au début alors que tu cherchais désespérement un mini public, attention whore que tu es, se mettent à te demander à quand est prévu ton prochain texte. Ca devient lourd.

Justement, plein de gens que tu connais dans la "vraie" vie lisent. Ils te commentent dans la vraie vie, te dénigrent par moment, alors qu'eux n'ont jamais écrit le moindre truc de leur vie, une ingratitude consommée et déplaisante. T'adaptes une fois de plus ce que tu écris, tu te censures, choisis tes sujets, laisses de côté des sujets un peu plus épineux. L'espace que tu voulais pour écrire des trucs anonymement, avec une certaine liberté, est plutôt devenu un lieu d'anecdote et d'insides que tu te sens obligé de mettre pour ne pas décevoir personne. C'est de la criss de marde. Et tu penses à juste arrêter.

Je switch de pronom de façon impromptu. Je,tu, fuck the system.

J'aborde peu de sujets plus sérieux, d'actualité. J'aurais aimé, or les gens s'en contrefoutent ou bien ont des idées si arrêtées que le débat est entièrement futile et le dialogue plus qu'un souvenir caduque. Donc je fais un autre tri dans les sujets abordés. C'est déplaisant.

Pourquoi tout ces tris?

Je ne m'en cache pas. J'aime savoir que des gens lisent. J'adapte pour plaire aux 5 fools qui passent ici. Or si on regarde tout ça avec une vision d'ensemble, ya fucking personne qui vient lire ici. La vérité est que le sentiment global provoqué par ce genre d'espace est l'indifférence. Probable qu'avec un regard extérieur, je trouverais tout ça d'une insipidité nauséabonde. Je trouve ça mauvais et pourtant, je trouve qu'il se fait encore pire, des trucs d'une nullité déroutante. Et certains d'entre eux récoltent des nombres de visite assez impressionant.s Honnêtement, ça me fait chier. C'est con, I know. Mais ça me purge royalement.

Alors dernièrement, voyant que tout ça ferait bientôt un an, je me suis demandé si je devais juste fermer. Partir sans avertir, quitter mon lectorat de 5 personnes de façon sauvage et tellement cool. Mine de rien, écrire tout ça me prend une bonne dose de temps. Je me censure constamment. Je tourne toujours autour des mêmes sujets, utilise régulièrement le même genre de comparaisons/métaphores en utilisant les acteurs du showbizz québecois. Je trouve que je radote à de maintes occasions. Je me renouvelle peu. Je ne trouve pas que ça mène à quelque chose de précis. Je fais beaucoup de surplace, c'est l'indifférence global. Alors voilà, je me disais que c'était peut-être mieux de finir tout ça avant que tout ça se mette à faire pitié.

Après tout, je ne raconte pas des juteuses histoires avec Mme Unetelle, Mme L'autre et Mme Nom Tellement Cool Et Branché. Je suis assez prude. Je suis routinier. Je ne sais pas ce que les gens pourraient venir chercher ici. Alors à la suite de toutes ces réflexions, j'avais décidé que mon texte d'une ligne d'hier serait mon dernier. Le chant du cygne, un essai scientifique à savoir si l'arbre qui tombait dans une forêt vide faisait du bruit.

Mais voilà qu'aujourd'hui, j'écoutais Rain Man et je finissais Nouvelles sur l'Extasy. J'avais le goût d'en parler, écrire sur ça. Et je me disais que je n'avais plus de plate-forme, nulle part pour élaborer un peu mes pensées, mettre de l'ordre dans ma tête. Car c'est un peu beaucoup ça ici. Une opportunité d'auto-analyse. Et puis déjà je m'ennuyais de ce que tout ça m'offrait. Je me disais que je m'ennuirais d'écrire, mettre un mot à la suite de l'autre de la façon la moins laide possible.

Ainsi donc, je continue. Probable que dans 2-3 semaines, je fasse tout sauter, sans pré-avis, pas d'indicateurs ou rien. Juste disparu. Je verrai bien ce que le temps m'apportera. Car pour l'instant, j'ai l'impression que ma vie débouche sur plusieurs facettes, je vais vivre des expériences particulières et même si tout le monde s'en fout, j'aime cette chance de pouvoir lancer des résumés dans le vide infini cybernétique.

L'avais dit que je divaguerais.

1 an

La boucle est bouclée.

samedi 27 septembre 2008

Golf

Faisant flèche de tout bois, désirant ajouter le plus de cordes à mon arc et parce que je souhaitais vraiment commencer un texte avec une allusion intense avec le tir à l'arc, je participe à toutes les activités offertes depuis le début de l'année par ma motivée association étudiante. Après initiation et karaoke et avant vins et fromages, c'était hier le tournoi annuel de golf du BAC. Aussi habile avec bâton de golf que Stephane Dion avec art oratoire, j'avais d'évidentes appréhensions quant à mes performances d'autant plus qu'elles seraient soumises à l'implacable jugement du Donnaconien.

C'est donc avec le Gaucher Magnifiscient, 4e membre d'un foursome formé de ma personne, le Donnacionien et l'Ultime Fendu, que je me suis retrouvé au volant de ma T-Mobile en direction du terrain de golf en une matinée où le soleil brillait de mille feux dans un ciel d'un bleu ininterrompu. Notre foi commune en Google Maps eut tôt fait de nous couler, n'arrivant pas à nous diriger adéquatement dans les sinueux vallons de la Vieille Capitale en pleine reconstruction [insérez gag facile sur boobs de Tara Reid, salle de chirurgie, seins]. Ce n'est qu'à la suite de plusieurs détours, d'échecs et d'appels désespérés que nous arrivâmes à bon port.

Goinfré de muffins et beignes, équipé de multiple Corona et engourdi par de nombreuses consignes distribués par le pro de la place, je me laisse conduire jusqu'à notre trou de départ par le Gaucher Magnifiscient qui semble en contrôle du cart électrique. De toute beauté.

J'ai beacoup de difficulté avec l'éthique en général. Toutes les règles ridicules de bienscéance, les flous concepts d'habillement, les épurés formules de salutations et autres, ça me fractionne le postérieur (fend le cul) BIG TIME. Or le golf en est rempli. Déjà d'avoir à tronquer mes jeans pour des pantalons plus "propres" me purgeait. J'espèrais que mes teammates ne soient pas des paumés de l'éthique. Ayant antérieurement passé proche d'en venir au coup avec un gars parce que j'avais "pilé sur sa ligne de putt", j'anticipais des tensions. Finalement le tout c'est bien déroulé, si ce n'est que le Donnaconien qui faisait preuve d'agressivité lorsque je commetais l'odieux de parler lorsqu'il éructait son génie golfesque sur le tertre de départ.

La ronde s'est déroulé rondement (quel jeu de mot hein!). Alors que je m'estimais futur boulet, mes balles furent utilisés somme toutes à un bon nombre de reprises. Tout pour m'egayer hautement. Coup d'éclat de la journée de ma part: un roulée d'une trentaine de pieds qui trouva son chemin jusque dans la coupe après un rebond des plus dramatiques. Une équipe en liesse qui gueule "BIRDIE" en piétinant hystériquement sur le vert. De toutes les beautés. Quant à Ultime Fendu, nous avons utilisé quatres de ses balles pour sa plus grande joie. Quel homme.

Un score final de -3. Boom Boom Boom.

Bien aimé l'expérience de golf en tant que telle. Bien que ce soit un "sport" aucunement demandant au niveau physique (les carts aidant) et somme toute futile (mettre une balle dans un trou), j'ai aimé le fait d'être entouré d'une nature rougeoyante, en plein air, à apprécier la vie. Simplement.

Le tout se termina par un genre de souper dans le clubhouse des lieux. De l'abus de tirage. Pour ma part, j'ai gagné un sac pour portable et un fourre-tout masculin. Plus viril que ça, c'est Louise Cousineau. Quant à notre assiette, une des choses les plus infectes ever. Du poulet plus caoutchouteux que le visage de Cher. Du riz aussi déshérité de goût que la chatte de Jeaninne Suto. Et des légumes plus crus que la dernière phrase. Si cru que le Donnaconien a abimé un plombage.

Mis à part le souper, une journée plus que sympathique. MÊME SI J'AI CHOKÉ LE BAR À LA FIN.

vendredi 26 septembre 2008

Un bon matin

C'est quand t'as de l'espace pour 2-3 snoozes.

C'est quand la good morning erection ne perdure pas trop.

C'est quand Canadiens a gagné la veille.

C'est quand tu réussis tes oeufs à la perfection.

C'est quand ton paternel t'a préparé un lunch.

C'est une miss météo particulièrement sexy à la télé.

C'est le email que tu attendais qui est rentré.

C'est surtout aller jouer une ronde de golf par la suite.

jeudi 25 septembre 2008

Théorème #6

Que dire de plus, c'est mathématique!

mercredi 24 septembre 2008

Potentielle tague

Juste non.

Futur

J'ai fait un étrange de rêve hier soir, des gens de mon entourage se sectionnaient les paumes avec des roulettes à pizza, le regard vide, dégobillant de folles phrases. Une lectrice de ligne de la main sévissait dans le village et chacun voulait modeler son futur, le tout sur un fond de musique psychédélique. Weird.

Ça m'a fait un peu penser à une expérience passée aberrante.

Et ça m'a fait penser à combien les gens sont obsédés par le futur. Combien ils me semblent souvent insécures et prêt à gober un peu tout ce qu'on leur dira. Il y a vraiment une industrie de la lecture de bonaventure, elle est probablement fleurissante. C'est la cartomancie, les horoscopes dans les journaux [insérez jugement facile sur les gens qui lisent ça et y CROIENT], les tireuses de cartes, Richard Desmarais, la numérologie et autres. Et surtout, surtout, c'est les lignes ouvertes le soir à TQS.

Combien de fois suis-je revenu d'une soirée, définitivement chaudaille, et me suis assis devant mon téléviseur, observant la succulente Jocelyne ou le plantureux Jacob prodiguer leurs judicieux conseils à de pauvres gens appelant en désespoir de cause à grands coups de phrases vagues et de vérités de La Palice.

Je voudrais partir sur une envolée littéraire incroyable, pourfendant les gens qui profitent des naïfs et tout. Défendre la veuve, l'orphelin et Vincent Gratton. Y aller d'une analyse profonde des motifs pour consulter ce genre de trucs. Mais voilà, Isabella m'a prédit l'amour, je pars à sa recherche.

mardi 23 septembre 2008

Dans le temps

C'était le début d'Heroes hier, 2 hours premiere, la grosse affaire. Évidemment, j'étais cloué à mon téléviseur, déterminé à en apprendre un peu plus sur les nombreuses intrigues entamées lors de la dernière saison, préparé à replonger une fois de plus.

Je trouve vraiment qu'on vit dans une période faste niveau télévisuel. Heroes, Prison Break, Entourage, Friday Night Lights, Dexter, One Tree Hill, Lost. Et il y a eu aussi The Sopranos, 24 (pour moi c'est fini depuis un bout) et autres. Ici, il y a La Vie La Vie (que je termine), C.A. (hâte à jeudi), Taxi 22.

Il y a eu un explosion incroyable il y a quelques années. L'augmentation exponentielle des bugets télévisuels a vraiment aidé, on investit désormais dans des séries télés, dans les effets spéciaux Les scripts sont bons, le jeu d'acteur à point. Je tombe parfois sur des vieux trucs à Artv, et bien que je sois probablement biaisé, j'ai tellement l'impression que c'est deux mondes. Ça me fait penser à l'humour. Quand je vois des galas JPR fin 80 ou bien Samedis de Rire avec Brathwaithe et Martin(Deschamps est drôle mais c'est pas mal le seul), je ris que très rarement et je n'ai pas l'impression que c'est parce que les gags sont circonstanciels. Le vieil humour ne me stimule pas. Remarquez que j'adore les Denis Drolet et que mes enfants risquent de trouver ça pitoyable. Who knows.

Il y a la musique qui elle me semblait meilleure dans le temps. Les années 70, le rock progressif, l'époque des pionniers. J'ai l'impression que c'est vraiment de plus en plus dur d'inover musicalement et le son plus techno ou informatisé vient moins me chercher. Dans les groupes de la dernière décennie, il y a peut-être Porcupine Tree, Coldplay et Muse (vite de même) qui ont sortis du matériel qui m'a vraiment inspiré. Sinon, l'ancien Radiohead est meilleur, idem pour Oasis, AC/DC, et tant d'autres.

Par contre au niveau littéraire, je crois que les anciens autant que les nouveaux courants ont des trucs sympas à offrir. Palahniuk, Bourguignon, Scott Card, Roth me font triper et j'ai hâte à leur prochain livre tandis que des vieux Hugo, Orwell, Dumas ou Golding viennent toujours autant me chercher. C'est peut-être parce que la littérature est le champ(s?) qui offrent les plus vastes possibilités sans avoir un moyen de transmission qui évolue (comme la télévision l'a par exemple).

Ce qui demeure, c'est que l'art divertit, communique, fait refléchir, émerveille. Et ça, espérons que ce soit de tout temps.

lundi 22 septembre 2008

Les plaisirs de la vie

Ordinateur portable: 1500 dollars

Lunch à la cafétéria: 6.25$

Accès internet pour la session: 10.75$

Profiter du fait qu'une fille oublie de se délogguer de son compte email pour envoyer le mail d'"amour" suivant à un gars qui se met ensuite à se questionner sérieusement, à brainstormer avec son coloc:

Depuis le jour où je t'ai rencontré, toi et ton petit air espiègle, c'est tout mon système qui se dérègle. Mon amour est torrentiel, je t'offrirais le ciel. Tel un petit gamin, tu es le plus séducteur des chérubins. Depuis longtemps j'espère que le soir venu, tu m'appelleras et me susurreras "Man, je t'aime".

Depuis cette nuit des 1000 tourments, je regrette amèrement, je ne m'offris pas à toi et encore aujourd'hui j'en ressens émoi. Quel erreur se fut, je t'aurais grimper avoir su.

Soit mon lover, le métronome de mon lit, si tu me dis non c'est game over, je commettrai un délit.

Fuck me little phoque.

Your darlling

Ça n'a vraiment AUCUN prix. Pour le reste, il y a mastercard.

Dansons

Chaque fin de semaines, les nombreux disciples revêtent leurs plus beaux atours. Le code vestimentaire est strict, le jugement dur et facile. Les monastères se bondent, les églises se remplissent, c'est l'ère des nouveaux temples, on vient communier collectivement et s'abreuver du plus alcoolisés des sangs. Loin d'être croyants, c'est plutôt leur désaveu, leur scepticisme qui les unissent. On entame les psaumes selon Kanye, Justin, Rihanna, Britney. On écoute les homélies d'Eminem, de Diddy.

On est pas croyants mais ont la foi. Celle de trouver mieux. Et en attendant, on se saoule, oublie, se frotte, s'amuse. C'est le désabus et tout le monde a bien bu. On recherche les pécheurs, les penseurs. La différence, la conscience, tant de capitaux péchés. Les vitraux tremblent sous les assauts de basses battant la cadence des déhanchements indécents de fidèles qui bien plus que paradis cherchent septième ciel.

On se dit libres esprits, libertins pratiquants. On est pourtant esclave. Assujetti aux évangiles de Lacoste, de Puma, assoiffé des épitres de Quiksilver, tributaire des lettres de Calvin Klein apôtre aux épicuriens. Et on danse. Oh on danse, se jauge entre complices, se sélectionne sur de bas critères. On se frictionne mutuellement, comme une onction épidermique, le baptême sempiternel du sexe tel rite purificateur.

Et on dépense. C'est la communion inverse, une eucharistie monétaire à sens unique, le sacrifice à la Grande Mère Amusement. La lutte à montrer qui sera le plus pieux, le plus charitable, le plus départi de ses écus, comme l'était Job de son fils. Car tout ça berce dans le plus paradoxal respect. L'entente de bercer dans le ridicule collectivement, d'ensuite se juger silencieusement, ne brisant guère le voile d'une superficialité spirituelle. La plus hypocrite des compétitions, une salse de dévots débauchés aux vertus malléables.

Et on a peur, surtout du vide.

samedi 20 septembre 2008

Bébelle moi le lot

Avez-vous l'esprit mal tourné? Gageons que oui. I do.

The Impossible Quiz. Parce que c'est mettre la main dans un engrenage dont on ne sort plus.

La chanson qui berça ma jeunesse. On 2 fucking guitars!

Pour les fuckés comme moi qui aime la poésie. Ici. Un de mes préférés de Baudelaire.

vendredi 19 septembre 2008

jeudi 18 septembre 2008

L'Imposteur

Il y a de ces mystères dans la vie. Dernièrement, celui qui meuble la mienne, qui me titille constamment, me chatouille l'épiderme, m'hérisse le poil de jambes, c'est un mec douteux. Un étrange, un mystérieux, un particulier, un fan des Soeurs Elliot. Trève d'énumérations, passons au vif du sujet.

Après un peu plus d'un an, on en vient à connaître les gens avec qui on étudie. On accumule cancans, informations et jugements, le triolets du savoir interpersonnel. Or il y a un jeune homme que les brumes du mystère englobent. Entré en même temps que nous dans le BAC, le gars semble un peu louche à la base. Bouche écumante, regard déviant, hygiène dentaire discutable. Jusque là, nul matière à s'alarmer. Ses pratiques scolaires sont également douteuses. Le gars dort dans les cours, en ronflant abusivement fort, se gâte les crosswords du jour, ne prends pas de note. Il est clair qu'à moins d'avoir affaire à un génie, l'énigmatique spumescent ne fera pas long feu.

Comme de fait, ses résultats semblent névralgiques et on le surprend à mentir sur ses notes, gonflant en A+ d'ordinaires scores. Anguille sous roche ici. Mats Sundin sous parapluie. Il se trame des trucs.

La session termine, rien à noter, la vie suit son cours. À la deuxième session, nous sommes semi perplexes de le retrouver parmi nous. Ses présences sont plus sporadiques que jamais. Des doutes s'installent. On l'observe, il est devenu littéralement l'objet d'une fascination collective underground. Quelqu'un a la brillante idée de noter s'il est présent au test. Stupéfiquement (parce que je suis le pionner des adverbes), le gars n'y est pas. Nous sommes semis sidérés, du genre comme quand Éric Salvail va faire son coming out officiel. Intrigué, un wise loup a l'idée de demander à notre protagoniste comment il avait trouvé le numéro 16 d'un test comprennant 10 questions. L'obscur homme de se répendre en commentaires, analyses et couinements. C'est là que l'aventure devenait grandiose (go les superlatifs).

Cet été, en véritable mission collective, certains comparses usent de positions officielles afin de fouiller le registre universitaire. Le nébuleux perfide n'est officiellement pas inscrit à l'Université pour la session automne 08. Or depuis le début de l'année, il répond fucking présent. Il dit faire des devoirs, se préparer pour les travaux pratiques. On commence à capoter un peu. Des hypothèses fusent. La plus en vogue, c'est qu'il n'a pas les testicules d'annoncer à sa mère qu'il a lamentablement échoué. Cette dernière venant le reconduire chaque jour sur les lieux du savoir, peut-être y a-t-il une pression indue exercée.

Moi mon guess, c'est qu'un jour il va tous nous descendre. Ça va faire un criss de bon billet de blog.

mercredi 17 septembre 2008

Campagne de peur.

Les campagnes électorales battent leur plein tant au Canada qu'aux United States of America et je trouve ça démoralisant de suivre le tout. Mordu de politique comme je crois l'être, il n'en demeure pas moins que je deviens dangereusement blasé. J'écoute des spots publicitaires sur Youtube et ça me fesse.

Campagne de peur.

On passe 95% du temps à dénigrer le parti opposé, le 5% restant étant pour dire que l'on approuve ce message. Pas de projet (où est le plan vert de Dion Boy?), pas de politique rassembleuse, pas de message positif et porteur. On ne dit pas de voter pour soi, on dit de ne pas voter pour l'autre. Dégueux non?

J'ai peut-être une vision très utopique de tout ça mais j'ai peine à croire que l'on peut se coucher le soir après avoir passé 18 heures à dénigrer quelqu'un et sentir que notre journée a pu servir à l'avancement collectif.

Je pense que nous faisons face à de nombreux défis actuellement, tant au fédéral qu'au provincial. Le taux d'endettement devrait mobiliser les gens. Plusieurs infrastructures sont à refaire, la bureaucratie est à moderniser, la réforme scolaire est à revoir, le système de santé doit être questionné, le Sénat est désuet. Et pourtant, ce sont les demies vérités, la mesquinerie et la démagogie qui règne. Influence Communication nous apprenait que les gens se foutent éperdumment de la campagne. Cynisme généralisé.

Et pourtant, pourtant...

Je pense que de nombreuses choses peuvent être faites. La fin d'une opposition qui s'oppose pour la forme. Une opposition qui propose plutôt que s'oppose. Le sous-entendu collectif que le but en politique devrait être d'aider les gens bien plus que de se faire élire, faire ses 2 mandats et collecter pénardement sa pension à vie. L'instauration de l'axiome du bon sens comme mode de gérance.

Rendre la politique à nouveau alléchante pour l'"élite". Donner le goût à nos meilleurs de s'impliquer, offrir des salaires concurentiels avec le marché privé. Il m'apparaît évident que la classe politique est amputé de nombreux gens intelligents, compétents, sensés, simplement parce qu'implication dans ce milieu est aujourd'hui synonyme de soif de pouvoir, magouilles et autres aux yeux du public. C'est mal vu, pas le goût d'aller là, et cetera, et cetera.

Il faut instaurer un climat d'excellence. Ne pas se comparer à la moyenne mondiale, nord-américaine ou canadienne. Se comparer avec le sommet. Établir le meilleur comme objectif de base. Ayons soif de connaissance, d'amélioration.

Examinons en profondeur les systèmes de santé français, italiens et espagnols. Inspirons nous des systèmes éducationnels finlandais et japonnais. Analysons le modèle sportif australien. Étudions l'approche du privé préconisé par le peuple suèdois. Le savoir est ambient, partout sur la planète, des centaines de nations expérimentent, trébuchent, se relèvent, s'améliorent. Ouvrons nos yeux, la curiosité intelligente est la voie la plus rapide de l'évolution.

Apprenons à faire fi des allégeances, éviter les débats stériles, débattre sans idée indélogeable. Il faut se servir des nouvelles plate-formes pour que surgissent de nouvelles idées. Arrêter d'insulter les gens inutilement. Stopper les dialogues de sourds. L'effervescence économique mondiale est beaucoup trop forte pour que nous restions dans notre marasme. Les opportunités sont trop nombreuses pour s'encrasser dans toutes les petites guéguerres qui règnent. La gauche et la droite ont mutuellement bien plus à s'offrir qu'elles ne semblent le croire.

Ouvrons nous sur le monde, exaltons nous des multiples possibilités qui nous sont offertes collectivement et des choix cruciaux qui doivent être faits. Parlons du futur, du monde que nous souhaitons pour nos enfants, du problème environnemental. C'est de ça dont il devrait être question.

La campagne est bien entamée et pourtant, aucun mot là-dessus...

mardi 16 septembre 2008

Musique

Nouvellement muni d'un ipod gracieuseté d'Industrielle Alliance (j'te plogue ça moi des noms), je suis en période de remplissage de ce dernier car disque dur non rempli dans mon entourage relève de l'utopie. J'ai resorti mes vieux disques d'Offspring, mes diverses compilations et je seek un peu partout pour faire de nouvelles "découvertes" musicales. Tandis que l'été achève, je suis un gars de même, je shoot ce qui tourne le plus dans mes oreilles ces derniers temps. Et qui sait, peut-être que mon lectorat de 4 assidues personnes saura renchérir avec ses coups de coeur du moment!

C'est pas tant récent, c'est pop à souhait mais Third Eye Blind réussit toujours à mettre un sourire dans mon visage engourdi à peine rescapé des affres du sommeil lors des embrumés matins qui meublent ma vie.


Frank Zappa. Sans doute un des personnages les plus fascinant de la musique moderne, l'artiste le plus provocant de sa génération, et de loin, en plus d'être un musicien hors pair. Un oeuvre de 60 albums, une musique complexe par moment, franchement grasse par d'autres. Provocant, c'est le mot clé.


Après un premier album excellent, un second opus un peu décevant, le canadien Sam Roberts est revenu dernièrement à la charge. Pas aussi bon que le premier, il n'en demeure pas moins que Love at the End of the World contient Them Kids qui me reste vraiment dans la tête.


Ça va, ça vient mon intérêt pour King Crimson. Cet été j'ai été sur un high. Lu beaucoup sur les diverses formations au cours de son histoire, acheté pas mal de trucs. Pour moi, c'est le band qui représente le progressif début 70, bien plus que Pink Floyd qui avait un son plus épuré ou un Emerson Lake and Palmer qui s'écoutait un peu trop jouer. Une de mes favorites, In the Court of the Crimson King est fabuleuse (à mon sens).


Alors quatuor lectoriel (ça doit bien se dire), qu'est-ce qui résonne dans vos oreilles ces temps-ci? (Je m'étais promis de plus interpelé aussi directement, comme toujours, I fail miserably).

lundi 15 septembre 2008

P.R.

La semaine dernière en fut une de prostitution. Peut-être est-ce parce que que je relis The Catcher in the Rye mais je me sens relativement cynique face à tout évènement mondain avec les employeurs, aux nombreuses discussions entièrement vides que je me suis efforcé d'entretenir.

Un combo de six 5 à 7, une journée carrière. Véritable mine d'observations de l'humain en mode séduction corporative.

La gente estudiantine a revêtu ses plus beaux atours. Les filles mettent de côté féminité car lorsque vient le temps de se dénicher un stage, on semble croire que courbes est synonyme de détour. De motivés jeunes garçons sortent leurs habits de bal, les costumes de papa ou délient les cordons de la bourse et se vêtissent de façon intensément propre. Des chummys se questionnent mutuellement sur leurs choix de cravate, faisant fi d'abstrait contexte tel la virilité.

Arrive le contact avec divers actuaires. Stressés un max, tout le monde veut faire bonne impression. Chacun pose d'inutiles questions aux représentants des compagnies, hochant fébrilement la tête par la suite avec une fureur incroyable, souhaitant ainsi communiquer à son interlocuteur que l'on s'abreuve avidement à la pure source de son noble savoir. On overlaugh à la moindre petite blague, éructant de gras rires, se battant les cuisses comme le ferait une pute pour changer le mal de place tandis qu'elle se fait enculer.

La bataille est féroce. Chacun a vite fait de savoir qui est le responsable des entrevues. Chaque minute à ses côtés est aussi aprêment disputée que l'était la place au fond de la bus au primaire. Instinctivement, la foule se masse en cercles concentriques, espèrant être de la prochaine vague qui aurait la chance de se faire dire pour une 6ième fois de la soirée comment c'est de travailler pour unetelle compagnie cette fois-ci de la bouche de l'ultime chaman, le manitou des ressources humaines. On fait la danse du stage, implore les dieux du service de placement.

Pour ma part, après une ou deux interventions pénardes, je me contente d'utiliser bar open et hors d'oeuvre à bon escient. Je regarde les gens s'exalter d'entendre pour la 14ième fois ce qu'est une journée typique d'un travailleur en consultation de régimes de retraite. Je récolte clé USB, flyers, cahiers de note et stylos. Les trucs promotionnels s'amoncellent dans ma voiture.

By the way, j'ai fait le ménage de cette dernière hier. Ménage se résumant à jeter 90% des trucs qui y trainaient. Est-ce que ça veut dire que mon char est un dépotoir? Passons...

Les entrevues se scédulent depuis quelques temps. La preuve tend à etre faite que léchouillage de postérieur n'améliorait guère les chances d'en obtenir dans la plupart des cas. Toujours plaisant de constater qu'il y a de l'espoir pour les langues rosées.

Je terminerai en citant les sages mots d'un homme à l'élocution marquée par une incapacité de gestion de débit, de tonalité et de force qui s'approcha d'un de ses comparses en pleine discussion avec un grand manitou: "GUILLAUME RICHARD profites-tu du bar open en masse estiiiiiiiiii?". Way to go!

mardi 9 septembre 2008

High

Je vole plus haut que peut l'être la paire de mamelles de Jenna Jameson.

Les choses dans ma vie semblent s'enchaîner avec une fluidité inversement proportionnelle à celle des dialogues de conservateurs dans leurs pubs télés. Après un été désertique cervicalement, mes pauvres neurones ankylosés se dépoussièrent lentement. Je passe de morosité à fonction de densité. Boom.

Je parle à des employeurs dans le moment, je réalise que j'aime mon choix de carrière. Je suis content de renouer avec les zélés étudiants de ce mystique BAC. Je viens de me dénicher un boulot universitaire, la grosse affaire. J'ai de l'alcool et de la nourriture gratuite à l'infini cette semaine (c'est déstabilisant). J'ai bon espoir de me dénicher un stage qui saura probablement déboucher sur un emploi futur. Regorgeant de diverses nouvelles entrées d'oseille, j'ai quasiment l'impression que je pourrais me payer la compagnie d'une jeune demoiselle dans le sens d'afford, laissant les péripatéticiennes aux plus désespérés. Reste à trouver téméraire. Je scrute à la loupe, candidates en vue, tel un Herby Moreau en tournée, à la recherche de l'interprète de la mélodie du bonheur [Juger l'auteur ici].

Je suis mû d'une frivolité soudaine. J'ai constamment la ferveur d'une prépubère à un show des BackStreet Boys, l'excitation d'un libéral devant la progéniture de old boy PET, l'excroissance qui croît comme croit républicain (tricky one). Je me crois revenu à la fin de mon secondaire, là où la sobriété semblait domaine du mythique. Je suis Éric Lapointe en pas chanteur, propre pis pas petit. Oui, je le suis.

En ce moment, j'écoute de la flûte de pan, en quête d'ésotérisme en visualisant des concours forestiers à RDS. Quand je serai grand, je serai David Bolstad.

Se vendre

Est venu l'effervescent temps des postulations pour l'obtention d'un stage dans le trouble monde des jeunesses actuarielles et même si nous jonglons avec les fractions couramment, c'est toujours en entier que les choses se font. Je suis donc englouti dans une tornade de 5 à 7 et bientôt d'entrevue. Les temps sont troubles.

J'ai donc re-shiner mon CV, sorti ma plume du dimanche pour des Lettres de présentation, scanné mon relevé de notes et j'étais lancé dans ce qui s'avère être la grande valse des postulations, le ballet de la prostitution, le continental de la séduction.

Je suis donc en monde "je vends ma personne". Arrogant de nature, je deviens aussi confiant que Francis Reddy viril lorsque vient le temps d'approcher des gens pour me vendre sérieusement. Même si j'ai l'impression d'être un candidat valable avec des aptitudes convenables, je suis incertain, j'avance à tâtons, je suis une COUILLE.

Nous avons de multiples contacts avec les employeurs. Je reste low profile, ne déplace pas trop d'air tandis que des zelés succubent l'attention, des vampires corporatifs. C'est la jungle et je me sens comme [insérez animal déplaisant et foncièrement proie].

Qui sait ce qui en résultera?

vendredi 5 septembre 2008

Commentaires

Je comprends la motivation derrière un commentaire sur des petits blogs, genre ici, ça permet de créer des semis liens, d'encourager l'auteur (parce que oui, ça motive).

Mais qu'est-ce qui pousse les gens à écrire sur les plus "gros" blogs alors que tout le monde en a rien à foutre, que 95% des commentaires sont impertinents ou ridicules. J'étais sur le blog du Foglia des pauvres où jusqu'à présent 115 personnes ont cru bon prendre du temps pour nous communiquer leurs scores et se trouver immensément bon et je capotais. On s'en calisse tellement.

jeudi 4 septembre 2008

No Surprises

Il ne sera point question de ma favorite de Radiohead, chauffé de près par High and Dry, mais bien de ce long et calme fleuve qu'est la vie.

Je ne suis pas devin ou même le grand Hari Seldon, j'ai pourtant l'impression d'être rarement (parce que dire jamais, ça aurait l'air franchement trop gros) surpris. Je ne saurais dire la dernière fois où je fus agréablement surpris, ni la dernière où je fus négativement déconcerté. Les gens, les objets, la vie est prévisible. Des voies saupoudrées d'indices qui mènent toujours à de soupçonnées conclusions.

La clef de tout ça, c'est sans doute ma propension à juger. L'Observation. Ça peut sembler arrogant mais j'affirme ici, en ces bas lieux, que je me trompe quasi (le gars se garde une sortie) jamais quand je juge quelqu'un. Du moins, je pense sizer avec justesse ce à quoi j'ai affaire. Or, j'adorerais profondément me tromper, et je ne me ferme pas de portes pour garder ma fiche intacte, honestly.

Parce que Lavoisier était pas mal on target, suffit de savoir quoi regarder. Au fond, l'humain en société me semble profondément conjecturable puisque tout est régit par des normes, des moeurs, des ententes silencieuses. Même les marginaux ont un style précis, reconnu, ils l'affichent, ils veulent être reconnus comme tels. Impossible d'échapper aux moules, nous avons été aseptisé, nous quêtons notre stérilisation, la différence est cautérisée comme si elle était plaie de l'humanité. Assoiffé d'une reconnaissance populaire ou du rejet global, nous nous abreuvons à même notre propre source commune. L'humain désaltère sa peur du vide à même ses sécrètions dans le cycle moribond des stéréotypes visqueux. Je n'y échappe pas, j'ai soif.

Mais souvent, j'ai cette impression d'avoir du recul, contempler la plus morne des visions. Les injustices sont prévisibles, évidentes. Les profiteurs qui auront du succès sont cernables. L'avenir de plusieurs couples me semblent limpides, facile à prévoir. Les carcans ne sont pas multiples, on s'y entasse volontier, selectionnant parmi une minimaliste variété.

Ne subsiste plus qu'à identifier les aspirations de quelqu'un, quelques facettes de sa personnalité et le reste se déduit, à mon sens, avec une déconcertante facilité. Notre entourage est relativement statique, la portée de nos actions mesurables, pour quiconque lucide.

Et ça me déprime.

mercredi 3 septembre 2008

Bières, Huile Végétale, Police, Shawinigan, Florida pis toutes des mots clés d'même tsé

C'est donc hier qu'avait lieu la première des trois journées d'initiation des insouciants qui débutent 3 ans de mathématique, d'estimateur sans biais et de poutine peu savoureuse à la cafétéria. Peu novateur, c'est par une sorte de rallye enchaînant buvage de bière, désalteration alcoolisé, humectation éthylique de gosier et autres combinaison incluant le doux breuvage que la soirée serait animée. Informé il y a 2 jours que ça serait pas mal cool si je pouvais m'impliquer dans tout ça, c'est grossièrement, un peu comme Pierre Falardeau gère son hygiène bucale, que moi et 2 comparses ébauchèrent un simpliste jeu où se mixerait bière, huile végétale, vinaigre, gin, tabasco et autres dans une symbiose des plus grands crus de l'histoire du liquide.

C'est bien plus préparé que la décence estudiantine le commande que nous accueillons les 2 premières équipes qui subissent notre inexpérience en dosage. Des estomacs font trois tours, des pommes d'Adam convulsent, des œsophages péristalte (ça doit bien être un fucking verbe) difficilement.

La beauté de cette implication réside en la permission, que dis-je le devoir, de juger les différents "défis", défis consistant à faire la chose la plus intense possible après chaque jeu afin d'impressionner les juges présents et d'ainsi obtenir un point supplémentaire. C'est ainsi que j'assiste à un spectacle des plus répugnants. Un gars se rase une bonne quantité de poils fessiers (ma foi fort proéminent), les ajoute à un verre d'eau avant de tout avaler d'une traite.

Troublant.

Qui dit initiation dit alcool dit défis dit juges dit filles willings. C'est donc avec un semi malaise, pas tant d'attraits que je me suis retrouvé à deux reprises couché sur un hood de char, un trio ou une sympathique fille se frottant de quelconque façon. Tout ça sans compter les filles qui se mettent en brassière, se frenchent (le décompte officiel serait à 6) et autres actes du même acabit. Je trouve ça fucking bouleversant! De voir des filles avec le portrait-type d'intellectuel, réservée, studieuse, se mettre à faire des trucs pas mal hot, je trouve ça weird. Il me semble que les gars sont plus constants pour ça tandis que les filles sont assez variables, selon la situation, l'environnement, les gens présents.

La soirée suit houleusement son cours jusqu'à ce que la police décide de débarquer, un trio de voitures pimpantes. Ayant tôt fait de cerner que nous étudions en actuariat, la première remarque du policier à mon endroit "Ouin, un futur actuaire, ça veut dire que tu sais compter, c'est tu ça fait combien d'amende par personne icitttttt?" me semble idiote et utilisée pour créer la confrontation. Or un de mes comparses, que nous appelerons Accent pour les besoins de la cause, semble en verbe et argumente avec un policier que je sens particulièrement tendu. J'entre tant bien que possible en damage control, ramassant le plus possible de marde, faisait fi des menaces ridicules des représentants de l'ordre (sic) qui sont insensés pour quiconque connait un peu les législations d'usage. Mais bon, je prends mon gaz égal, c'est pas mal une lose-lose situation. Je suis toujours fessé de faire face à des power trips déplacé, j'essaie de plus en plus de me dire que c'est triste, que le gars/la fille doit être écrasé(e) chez lui/elle.

La soirée se poursuit donc prématurément dans un petit bar de la vieille capitale où tout le petit gratin de futur peteux de broue actuaires est réuni. La police rôde, elle n'attend qu'un faux pas. L'alcool coule à flots, je fais connaissance avec des premières années, je rencontre un gars à qui j'ai déjà parlé un peu sur le net, joué à un jeu en ligne ensemble. Je trouve ça drôle et cool. Je me donne comme objectif de rencontrer tout le monde inconnu à qui je parle sur le web dans un range de 3 mois. Je prends les postulations, ma parole Yvon.

Le tout se termine par un combo observation de piste de danse et raccompagnement d'un étudiant DÉCALISSE. Hors de la mêlée, hilarant de voir l'évolution d'un dance floor, les pauvres types qui, comme babyboomer arborant la parabolique moustache, fonce sur de jeunes demoiselles fortement ou bouésson. Et c'est après avoir ramené un neobrunswickois au dialecte incompréhensible de par son accent et l'alcool que je m'en suis retourné chez moi.

mardi 2 septembre 2008

Nouveau départ

C'est aujourd'hui que se terminait mes trop brèves vacances et puisque, tel Jean-Luc Mongrain, je ne quitte jamais bien longtemps, j'effectuais mon comeback universitaire, mûr d'une année d'expérience et galvanisé de poussées d'hormones laissant suspecter recrudescence post-puberté. Ankylosé par l'omniprésence du mélange brun-gris de la shop de pain, mes yeux peinent à s'ajuster à la vision d'un aussi grand nombre de jeunes demoiselles arborant la nanojupe et les turbojambes.

Ce qu'il y a de bien, c'est d'être absout des souffrances inhérentes aux différents processus d'initiation tout en étant à même de pouvoir observer la masse de jeunes verts s'evertuant à competitionner en abus de tous genres. Partout sur le campus se côtoient les Joker, Robin des bois, homme des cavernes, immense T, Mickey Mouse et autres personnages permettant le port du pantalon ultra tight.

C'est ainsi qu'alors même que je pénetrais sur le campus ce matin comme on pénètre orifice indérangé depuis trop longtemps, avec difficulté, je fus assailli par des initiés de toutes parts. Arrivé à l'intersection, c'est nul autre que le souvent mentionné ici Boutch arborant l'uniforme de Batman qui dirige la circulation. Inexperimenté, il ne manque pas de me diriger douteusement, passant très près de m'impliquer dans un accident fort intense.

Un peu partout, l'alcool coule à flot à une heure particlièrement matinale. Les gens se saluent, s'interpellent de douteuses questions vides tel "pis ton été?", s'embrasse avec un enthousiasme démesuré. L'euphorie est perceptible. L'air est chaud, humide, je suis nonchalant. J'observe le spectacle de loin, les différents BAC se narguent, des oeufs sont lancés, l'intellect est aussi élevé que dans une entrevue de fond de La Semaine.

Après 2 sinueuses remises de plan de cours marqué par la chaleur ambiante, j'attends un dernier cours pour ensuite participer activement à l'initiation du lot de jeune blanc bec qui se faufile dans le BAC. Bien hâte de voir comment tout ça évoluera, combien de filles se frencheront, combien de seins se dévoileront. Des suspenses comme on les aime.

Mot du jour: Triumvirat. Dans vot' pip'!

lundi 1 septembre 2008

Indécent

Parce que se sentir vieux à 20 ans c'est comme critiquer Scarlett Johansson, ça ne se fait pas, je me suis senti mal dernièrement lorsque j'ai eu l'impression d'être vieux tandis que je cassais la croûte en fin de soirée au lieu de prédilection culinaire d'une génération effervescente: le McDo. En effet, surroundé de fluo et d'expressions tel que "dééémeeeeent", je me sentais pris au dépourvu, troublé de mon ignorance totale de tous ses moeurs nouvelles.

Après m'être délecté de l'ultime amalgame du bovin et du fruit des glandes mammaires (3.1416) de la femelle de l'espèce (cheese double), je m'en suis retourné dans ma douce demeure, ne pouvant résister à la tentation de chanter à tue-tête Can you feel the love tonight? que le somptueux hasard avait tendrement posé sur ma déroute radiophonique.

Répendu sur mon lit, je laisse mon écran de portable me bombarder les yeux, yeux qui peinent à rester ouverts. Captant mon attention, un vidéo supposément utile à quiconque souhaiterait enradier la procrastination de sa vie. Croyez le ou non, j'étais là, seul, dans le noir et le silence et je faisais l'entiéreté des moves.

Cette nuit là, je feelais old peau en Jésus Christ de plâtre.