vendredi 30 janvier 2009

Over

Je stoppe l'écriture de mon blog ici pour des raisons qui sont miennes et nombreuses. Je remercie quiconque ayant déjà pris 2 minutes pour lire quoi que ce soit ici. Bonne continuité à tous.

dimanche 25 janvier 2009

Irrecevables

Pour une personne telle que moi pour qui une conversation argumentative présente des propriétés shaftantes, ils existent des arguments à s'en ramollir la croquette, des arguments Jean-Marc Parent. Dans l'esprit du profond altruiste qui m'habite depuis toujours et qui façonne ce blog de jour en jour, je recense ici ceux qui m'irritent particulièrement dernièrement. Puissions nous tous collectivement les irradier.

- Ouin mais [insérez situation pire que celle discutée]: Celui-là est vachement récurrent. Quand on porte attention, on se le fait servir à tout bout de champs. Or je tente toujours de rappeler à mes interlocuteur que ce n'est pas parce qu'ils existent des gens de 500 livres que le gars de 400 livres n'est pas un gros. Tout "Ouin mais... devrait se mériter des choux de Bruxelle durant 1 mois.

- Ouin pis: Pas game de dire que ce n'est pas important pour telle et telle(s?) raisons, de développer, de ne pas rétorquer ad nauseam l'argument bisyllabe digne d'adolescente tentant de convaincre le paternel que son chum de 9 ans plus vieux n'est que le strict minimum pour obtenir quelqu'un digne de sa maturité. Pas de vélo pour la fin de semaine, ça va de soi.

- Rendu en 2009, ... : Toute phrase débutant de la sorte mérite haut châtiment. Entendre Lynda Lemay narrer sa vie pendant une couple de jour ou encore devoir lire quelques vieilles chroniques de Franco Nuovo. Comme si l'année grégorienne en cours faisait foi de tout. À Québec, on the radio, cet argument est plus récurrent que l'Identité du binôme de Newton (oui, pensez ce que vous voulez jeunes genses jugeant grassement la Mathématique). À quiconque prononcerait l'infâme argument, une bonne heure de réflexion dans sa chambre s'impose.

" (des guillemets n'avaient pas été fermés, saurez vous les retrouver? (quel entertainer je fais))

- Pourquoi pas: Lorsque questionné sur le pourquoi d'une chose, se faire répondre par son interlocuteur "Pourquoi pas" est fort fâcheux. La bienséance, le shotgun non-dit, pis plein d'autres concepts de même devraient faire en sorte que c'est la première personne questionnée qui se doit de répondre. Autrement c'est l'anarchie, le chaos, la dentition de Julien Poulin. Pas de jeux vidéos pour 4 jours.

- Parce que: Un peu dans la lignée du "Pourquoi pas", le "Parce que" lancé sèchement se veut un court-circuit éhonté face à des explications demandées. Souvent accompagné d'une parade circulaire de paume, l'argument est salace et mérite privation de desserts pour une couple de jours.

- C'est pas de ma faute: Habituellement, quand on sent le besoin de préciser la chose, c'est que justement, on se doit de plaider culpabilité. Une semaine sans voir d'ami minimum.

C'est ça qu'on appelle rehausser le débat?

samedi 24 janvier 2009

Bingo

Constamment en quête de divertissement cheap et de nouvelles sensations, je me suis retrouvé avec Sa Sweetness et Le Poudré, en ce doux vendredi où il neige à grands flocons, à pénétrer l'antre de la peppermint, le déchu royaume de la cigarette, le nirvana du pépère gambling, la salle de Bingo de la ville. C'est à tâtons, le coeur aventurier et le portefeuille ouvert comme les jambes de prépubères en Grande Allée que nous pénétrâmes dans ce lieu de culte du boulier.

Dès le départ, je suis secoué par la grandeur des lieux. C'est dans une immense salle que sont réunis environ 200 jeunes et moins jeunes à la recherche de la carte pleine et du substantiel magot inhérent à celle-ci. À peine avons nous fait quelques pas dans l'enceinte que des dizaines de regards se tournent vers nous, troublés de tant de jeunesse, de chair si fraîche, de frivolité aussi immense. Non loin de moi, je crois voir un homme esquisser un signe de croix, implorant sans doute El Seignor d'épargner ces lieux saints.

Une fois la stupéfaction globale passée, la vendeuse nous adresse la parole, nous nous procurons des cartes et la dame, fort courtoise, nous passe des "marqueurs" gratiss. Nul doute qu'elle croyait pouvoir corrompre aux vices du jeu nos jeunes âmes jusqu'alors entièrement vierge avec ses cadeaux empoisonnés de vipère.

Confus, nous nous assoyons et tentons de comprendre ce qui se passe tandis que la partie déjà en cours se poursuit. Une employé prend sur elle de nous expliquer ce qui se passe. Dans son ton, le sérieux. C'est pas de la frime, oh que non.

Une fois la partie en cours terminée, on peut enfin se joindre au plaisir commun. Nous sommes littéralement exaltés à l'idée de pouvoir joué au plus grand jeu formé de 5 lettres non-animé par Paul Houde.

Dans la salle, le calme est total, le silence, imperturbé. L'annonceur, d'un ton extrêmement solennel, nomme à intervalle régulier les boules pigées. D'abord lent, je prends le rythme. Rapidement, je deviens un maitre du pointeur, répendant encre rose à la vitesse de l'éclair, analysant sans arrêt mes cartes à la recherche de Bingo. Malheureusement, à chaque fois, des êtres malveillants obtiennent victoire avant moi, je ne peux que rager en serrant les dents.

Entre deux parties, alors que des habitués de la place jouent à grands frais un jeu boni, je me promène et découvre les lieux. Éberlué, je découvre qu'il y a des machines distributrices de gratteux. L'aberrance est désormais consommée. Déjà plongé grassement dans le vice, je me procure un billet de Solitaire que je gratte ensuite frénétiquement pour découvrir un formidable gain de trois beaux dollars. Je suis sur une lancée, le timing est bon, plus aucun doute ne saurait alors subsister sur l'issu de cette soirée: le gros lot de 1000 dollars sera mien.

Je me dois cependant de mettre fin à tout suspense en commençant mon prochain paragraphe par malheureusement et dire ensuite que je n'ai pas gagné.

Malheureusement, il n'en fut rien. C'est une des nombreuses dames âgées seules qui, toute palpitante, mit la main sur le lot final. Déception dans toute la salle et particulièrement à la table de notre dépensier trio. Moi qui pourtant m'était procuré une seconde feuille de 9 cartes pour doubler mes chances et doubler le plaisir, je suis reparti les mains vides mais le coeur réjoui.

mercredi 21 janvier 2009

Intelligence, définir le flou

À voir le nombre de fois où l'on se traite de caves et d'imbéciles tant dans la vie que sur la blogosphère, il semblerait que le concept de stupidité soit bien défini. Mais qu'en est-il de l'intelligence? C'est avec ce sujet amené douteux, sans vraiment de sujet posé et divisé que je débute ce texte, faisant ainsi fi de tout préambule telle Michèle Richard prise d'une brune envie en miteux motel.

La vision la plus classique de l'intelligence se résumerait à une aptitude logico-mathématique. La mesure officielle de la brillance, les tests de QI (sic). À preuve, combien de gens citeraient Albert Einstein lorsque viendrait le temps, micro sous le nez et regard inquisiteur de Patrick Marsolais en pleine figure, de nommer une sommité intellectuelle. Bien rare serait ceux qui se risquerait à nommer Shakespeare, Picasso ou Scotty Bowman. Or en s'y arrêtant, tous seraient d'accord à dire que le trio susmentionné est diablement brillant.

Si j'avais à définir sommairement l'intelligence, comme ça, parce que je sens mon lectorat s'impatienter, je dirais qu'il s'agit de la capacité d'adaptation et de création. La vie est pleine de litiges, la personne intelligente s'adaptera, se créera des outils pour surmonter les épreuves.

Voilà qui peut, comme le pétrole ou le langage de Falardeau, être raffiné. Certains parlent de cinq composantes: attention, concentration, conscience, raisonnement et humour.

Encore plus intéressante est la théorie des 9 (ou sept?) intelligences de Gardner. Glissée entre la communication en "je" et les MTS, cette dernière avait passé plutôt inaperçu dans mon cours de FPS. Tout au plus, je m'étais dit qu'il s'agissait là d'une autre belle façon de dire à tout le monde qu'ils étaient beau et gentil parce qu'il avait un type d'intelligence. Turns out que j'y vois pas mal de bon sens.

Selon Howard Gardner, éminent chummy de Harvard, plusieurs types d'intelligence coexistent chez l'humain. Dans le désordre:
- logico-mathématique
- linguistique
- intrapersonnelle
- interpersonnelle
- visuo-spatiale
- naturaliste
- musicale
- kinesthésique
- existentialiste.

Déjà, je peux faire plusieurs liens avec mon entourage. Je peux catégoriser des gens qui ont particulièrement un ou plusieurs types d'intelligence. Dans ma tête, chacun a désormais une fiche comme dans tout bon jeu d'EA Sports. Des skills dans chaque catégorie et un overall.

Chaque groupe d'amis à également son overall. Je fais un classement des regroupements de mon secondaire. Je vois des échanges qui auraient pu être bénéfiques. Bénéfiques parce que je pense que la diversité globale dans un groupe d'amis est importante. Si je prends mon cas personnel, j'ai la profonde impression que mon entourage est vraiment diversifié au niveau des intelligences de Gardner. Si qui se ressemblent s'assemblent (parce que c'est ce soir qu'on ressort les adages quétaines), il n'en va pas de même pour l'intelligence quant à moi. Je m'ennuierais à mourir avec des gens qui ont le même pattern de pensée que moi. Si des intérêts communs représente la base de relation d'amitié durable, différents types d'intelligences représentent aussi une solide assise.

Cela dit, je vais dormir en songeant à cela, en catégorisant toujours plus de gens. J'ai fait le tour de quelques tests internet pour se classifier intellectuellement parlant mais c'était pas mal de l'excrément mur à mur. Si vous trouvez quelque chose de potable, faites signe pliiiiize.

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La croissance personnelle Multi du jour: Raviolli, spaghetti, etc. ne prennent pas nécessairement de s au pluriel. En effet, ces mots proviennent du pluriel de l'italien. Cependant, ils tendent à se franciser et le s est de plus en plus de mise.

mardi 20 janvier 2009

Le Multi

À chaque début de session, les bourses en prennent pour leur rhume. En plus des fournitures scolaires, des frais d'inscription, de l'abonnement au réseau sans-fil universitaire et d'une cargaison d'éthylique liquide pour raviver nos pauvres coeurs en péril, il faut se procurer une multitude de bouquins. Mais pas de livre exaltant, pas de roman fascinant, de biographie passionnante, de revue de madames à poil toute en pilosité. Non, que des circuits Gilles Villeneuve de la littérature, des ramassis de formules (on fait du mieux qu'on peut quand il se fait tard). Or cette session-ci, c'est différent. Aujourd'hui, je me suis procuré Le Multi.

Le Multi Dictionnaire de la Langue Française.

C'est que lors de notre première cours, l'enseignante, pupilles dilatées, tressaillements cardiaques et spasmes vocaux à l'appui nous avait vanté sans borne les mérites de l'ouvrage, que dis-je, de la bible du français. C'est donc d'un gambadement fébrile trahissant mon excitation toute juvénile que je me suis rendu à la coop scolaire afin de me procurer cet outil qui me guiderait vers les plus haut sommet dans ce cours où métaphore rime beaucoup trop souvent avec impropriétés à mon goût.

Scindant la masse grouillante de jeunesses avides de savoir, je me saisis du dictionnaire. Sur la couverture, on m'indique que ce dico est approuvé par le ministère de l'Éducation du Québec! Attaboy! J'aperçois ensuite le prix. 40 bidous seulement mon Michou. J'exulte.

2 billets verts pour parfaire mon contrôle de la synthèse typographique. 4 billets mauves pour m'informer de l'intégration de québecismes conformes au bon usage. 8 billets bleus pour profiter de l'ajout de nombreuses formes fautives. Plein d'autres coupures monétaires pour pleins d'autres avantages de même.

Grâce au Multi, je sais désormais qu'on ne dit pas mélange à gateau (hell no) mais bien préparation pour gâteau. Je me promets qu'à chaque jour, je me coucherai moins idiot grâce au Multi. Le Multi, c'est fantastique.

lundi 19 janvier 2009

44

C'est demain que Barack Obama deviendra officiellement le 44e président des États-Unis. Depuis quelques temps déjà, Washington est en liesse. De partout à travers le monde, on se déplace vers la capitale américaine afin de célébrer l'élection du premier président noir. Déjà, les spéculations vont bon train quant à son discours d'inauguration. Tandis que certains se perdent en paris aberrants, d'autres avancent qu'il pourrait s'agir de la plus grande adresse depuis celle de Kennedy en 1961.

C'est palpable et indéniable, un vent certain de renouveau berce l'Amérique. Après 8 ans de marasme, une lutte au terrorisme n'étant pas sans rappeler l'HUAC de McCarthy, les répercussions post 09/11 et le retour en Irak, voilà que le pays est plongé dans une crise économique sans pareil. Malgré tout cela, une lueur d'espoir transcende cette brume de négativisme: Barack Obama. Et cette seule lueur brille suffisament pour donner la foi à plusieurs Américains que des jours meilleurs sont imminents.

Le 4 novembre dernier, une nouvelle génération se présentait aux urnes pour la première fois, la communauté afro-américaine usait massivement de son droit de vote trop récemment acquis afin de faire élire un homme résolument moderne. Ce soir là, une page venait d'être tournée.

Depuis, l'image des États-Unis s'est grandement améliorée de par le monde. Bush est devenu un ardent défenseur des théories keynesiennes, la droite américaine semble se métamorphoser et j'ai l'impression que pour la première fois, les jeunes sentent qu'ils peuvent faire une différence, qu'ils peuvent décider du monde dans lequel ils vivront plus tard. On s'intéresse aux enjeux, on discute de solutions, des conséquences. La politique est redevenue une préoccupation pour plusieurs, le Daily Show de Jon Stewart est un incontournable, je suis sûr que de multiples débats activent jusqu'à tard nombre de maisonée. C'est exaltant non?

Malgré tout ça, n'en demeure pas moins que j'ai peur. Les attentes sont titanesques, frisant l'impossible à bien des niveaux. S'il semble acquis que la première décision de l'administration d'Obama sera de fermer Guantanamo, il reste que cela ne risque guère d'être effectif dans la prochaine année. Et que sera-t-il fait des aveux obtenus sous la torture? Et c'est comme ça pour plusieurs dossiers. Complexe, complexe, allégeance politique de Guy Bertrand. La machine burocrato-politique est d'une lourdeur incroyable et les dissensions sont majeures quant aux façons d'attaquer les multiples problèmes qui se présentent actuellement.

Les sondages le disent, les blogs américains le crient, les journaux le confirment, nos voisins du Sud ont une foi profonde envers leur nouveau leader. Demain commence un mandat de 4 ans et j'espère qu'il sera porteur de grand changement. J'espère surtout qu'on saura être réaliste, parce que les révolutions à venir seront longues et ardues.

God Bless America (Parce que j'avais besoin une fois dans ma vie de finir un texte avec ça)

vendredi 16 janvier 2009

Money

"Money, Money, Money, must be funny in the rich man's world" chantait le quatuor viking du disco.

Je pense ne pas vraiment accorder d'importance à l'argent. La Maternelle m'a souvent reproché de laisser traîner mes bidous. En effet, mon plancher de chambre est parfois jonché de billets de banque, je laisse nonchalamment moisir des certificats cadeaux, j'ai eu pendant plusieurs semaines des chèques pour un total de 1000 piastres que je trimballais négligemment dans mon sac d'école quotidiennement, peu pressé de les encaisser.

J'ai une gestion assez primaire de mes avoirs. J'ai de l'argent dans mon compte, je suis content. Je me dis parfois que je devrais contrôler mes dépenses, puis j'entre dans une librairie, boom -175 $. Inconséquent diraient des galvaudeurs de mots.

Je vais faire bien plus d'argent que la moyenne plus tard, je ne sais pas ce que je vais faire avec cette oseille. J'espère trouver quelques causes qui me toucheront suffisamment pour investir temps et argent à pochetées. Sinon j'accumulerai, je ne sais pas trop, je n'ai pas de grand projet à dire vrai.

Tout ça pour dire que je suis extrêmement content de ne pas souffrir de pauvreté mais que l'argent, au final, je m'en contre-fiche pas mal. Mais malgré ça, hier, j'ai trouvé une vieille carte de fête. Moment d'exaltation, on ne sait jamais ce qu'on pourrait y trouver. Un vieux 20 synonyme de pichet? Un cinquante synonyme de... de plus de pichets. Et bien non. C'est ahuri, ébahi pis des mots de même que j'ai découvert un duo de bruns qui me regardait tendrement en me susurrant la mélodie du bonheur.

Mais je demeure la tête froide, l'argent corrompt et rend triste. Des plans pour avoir des idées suicidaires: Voyez vous même.

jeudi 15 janvier 2009

Génital: le mystique power du vagin

J'ai deux yeux tant mieux qu'ils disent. True. J'use des miens pour observer mon entourage et voilà que comme ça, à 1:06, je ne fais pas dans le tissu fancy et lance une affirmation sans plus de préambule, question d'allumer polémique (qui sait, peut-être aurais-je l'opportunité de me voir offrir un emploi chez Québecor) : Un couple est voué à la perdition si la femme ne domine pas.

[Insérez bruit d'obus Manu]

En effet, mes années d'observation d'un entourage où l'homme oublie virilité lorsqu'on lui offre régulière sexualité m'ont permis d'en venir à la conclusion que la pérennité d'un couple dépend fortement de la prépondérance décisionnelle de la représentante des biberons amovibles. C'est que, dans cette époque contemporaine qui est la notre, tandis que le soccer à remplacer accoucher comme sport le plus populaire chez les demoiselles, la femme semble avoir atteint son adolescence identitaire et découvre les joies de pouvoir prendre ses décisions. Comme un jeune à qui on refuse tout contact avec l'alcool jusqu'à ses 18 ans, les madames sont en train de l'échapper pas pire, disons le en toute candeur Peter.

C'est subtil mais pensez-y. Au cinéma, le gars s'accommodera bien plus facilement d'un film de fille que le contraire. Un gars va tenir les sacs de sa blonde lors du magasinage mais la fille ne tiendra pas les outils de monsieur lors de menus travaux. Les amis de gars (sic) ont le dos tellement plus large que les amies de filles (re-sic). Plus souvent que le contraire, le gars plie.

L'homme semble avoir grossièrement 3 états d'esprit: Aimer, S'en calisser, Haïr. La femme elle semble en avoir 2: Aimer, Haïr. Les nanas (on en est rendu là dans les synonymes, désolé) n'ont pas la capacité de s'en calisser, simplement. Très peu de zone grise entre l'amour et la haine. Elles ont des opinions sur tout et sont fucking opiniâtre. Le mouvement n'est que naturel, à chaque situation où le bizouné s'en fout, la clitoré prend le volant. C'est une simple constatation, le factuel dans sa plus grande splendeur.

Faut dire aussi que le sexe de l'aïgu jouit d'une immunité désarmante. La meilleure illustration de ce fait est que le gars qui trompe sa blonde est un crotté alors que la blonde qui va voir ailleurs, c'est que son chum ne l'aimait pas suffisamment. On joue donc très défensif chez les scrotums. C'est au gars à entretenir la flamme, être rempli d'attentions, de compréhension.

Prenons ici une pause pour rappeler que je ne prends guère position quant à savoir si c'est négatif ou positif. Je pose un constat des faits, de mes observations. Être la personne dominée n'est pas nécessairement péjoratif lorsque la personne le fait consciemment, souvent dans le but de faire plaisir. Mais voilà, un couple qui survit, c'est celui où la distribution du pouvoir est au moins à 60-40 pour la femme. Autrement, les tensions deviennent omniprésentes et le couple, comme la carrière d'un lofteur, est voué à une mort prématurée.

C'est du moins ce que je constate dans mon entourage. Il n'est point de couple durable où le gars ne fasse pas preuve de grande souplesse, de mollesse. Plus ça va, plus l'échantillon grandit, plus je me conforte dans mes hypothèses. Depuis quelques mois, un de mes amis qui décriait pourtant la débonnaireté des messieurs est désormais en couple et déplace des montagnes. Ils appellent ça l'amour je crois. Ça rend weak et illogique.

La femme est adulée, et avec raison. Elle est donc bien haute sur son piedestal où elle regarde de haut les hommes qui font tout, allant jusqu'au ridicule, pour capter son attention, obtenir son amour qui, semblerait, est si primordial au bonheur. J'dis ça de même là, j'suis comme Françoise David qui parle d'économie.

mercredi 14 janvier 2009

Liberté 16

J'ai pris un coup de vieux cette semaine. C'est que mon petit frère âgé tout juste de 16 ans et 8 mois est désormais propriétaire d'un permis de conduire et d'un rutilant véhicule qui lui confère l'ultime autonomie. Samedi soir, après son boulot, il est monté faire du snow à une nuit étoilée, seul comme un grand. Inutile de dire qu'il n'en fallait pas plus pour me plonger dans la nostalgie la plus entière.

Je me suis rappelé de ma flamboyante Saturn 95, d'un amalgame bleu marin et rouille des plus sublimes. Je me suis souvenu de combien les vitres gelaient à l'intérieur de façon systématique, des poignées de porte qui demeurait soulevées, de mon defrost plus capricieux qu'une femme. Je me suis rappelé du dauphin sent-bon qu'on s'amusait à brûler un peu plus chaque jour, du moteur qui calait en plein milieu de l'autoroute alors que je roulais à 110, du nombre incalculable de bougie que j'ai dû changer, des décalitres d'huile qu'elle consommait. Malgré tout ça, j'avais un profond attachement pour l'ancêtre de la T-Mobile, un peu beaucoup à cause des anecdotes qui y sont liées.

Le premier char, c'est les expériences, l'aventure totale, le début de la débrouillardise. Le premier soir après l'obtention de mon permis, je suis monté avec 3 amis au Colisée pour voir un macth de hockey. Je ne savais pas comment m'y rendre, j'avais une maîtrise de la conduite manuelle plus que sommaire, des habiletés globales très restreintes. Et pourtant, nous arrivâmes tranquillement à bon port en écoutant du disco, secouant nos franges très garnies à l'époque. C'est ça la première voiture, c'est le suspense haletant de l'insécurité routière, l'exubérance d'avoir (sur)vécu une autre épopée.

Ma Saturn, c'est aussi le char que j'ai matraqué à grands coups de barre d'haltère que pour admirer les déstabilisantes propriétés du polymère et éberluer un auditoire confus. C'était l'époque où on était vraiment con, c'était tellement bien ainsi. On se rentrait dedans aux lumières avec nos Saturn respectives, pour le show, you know.

C'est l'habitacle dans lequel j'ai necké pour la première fois en allant au ciné-parc. Ne me demandez pas de vous résumer 40 Years Old Virgin...

C'était aussi la première fois que j'étais dans une voiture où je décidais du choix musical. Pendant au moins un an, j'ai écouté la même compilation de rock des années 80. AC/DC, KISS, Bon Jovi, WASP, Iron Maiden, Gun's N Roses, Motley Crue, Journey, Firehouse, etc. etc. etc. Et comme j'étais le seul à posséder véhiculement à l'époque, toute ma gang d'amis est aujourd'hui averse au Hair Band. What a shame...

Alors quand je vois mon frère prendre le volant de sa Mazda rouge, je ne peux m'empêcher d'avoir un pincement au coeur en pensant à LA Saturn.

lundi 12 janvier 2009

Coups Bas

C'était rentrée des classes aujourd'hui dans le merveilleux monde universitaire. C'est avec un aplomb retrouvé et une motivation que je devine aussi courte que relation de Carl le Cat Charest dans ses beaux jours que j'entreprends cette nouvelle session qui s'annonce palpitante because cours de français et diminution du nombre de travaux longs.

J'étais donc aussi excité à l'idée de revoir mes comparses que pouvait l'être Jean-Lou the Hot-Dog Duval à l'idée de manger un sandwich au gras de jambon. Les derniers jours de vacance m'ont parus éternels, je suis fucking mindé.

Or, alors que dehors c'est comme dans le grand nord, qu'il faut être fort, faire fi de ses torts, fournir de gros efforts, ne pas penser aux morts, j'ai l'impression que les prochains mois seront d'or. Mais tandis que j'ai une exaltation juvénile n'étant pas sans rappeler les frétillements de Léo Rivard en amour, une chose me titille comme un Vincent Gélinas sévissant dans un local adjacent:

Les voyages dans le Sud.

Cette année plus que jamais, c'est épidémique. Des centaines de québécois ont pris d'assaut les terres cubaines, républicodominicaine (parce qu'inventer des adjectifs, ça a tant de sex-appeal) et mexicaine. Non seulement j'ai dû subir maints décomptes dans le dernier mois (Cuba dans 31 jours et 7 heures la gang, wuut wuut wuuuuuuut), voilà que ma vie est actuellement polluée par ces vacanciers de pacotille. Parce que oui, monsieur madame, le mot est lancé. Pacotille.

Un peu partout dans les corridors, des filles over-bronzées plus turn off que Camille Bergeron dans sa jeunesse. Sur les tables de la cafétéria, des morceaux de peaux jonchés en abondance, résultat malencontrueux d'épiderme plummantes d'après coups de soleil. Dans mes oreilles, un constant flot scatologique d'anecdotes australes. Et que dire des supplices que je subis sur les internets...

Sur msn, une dizaine de nickname souligne une satisfaction qui baigne sans gêne dans la bouetteuse mare de l'outrance. Sur Facebook, une pluie, que dis-je, un tsunami de photos/videos/status déferlent incessamment sur ma pauvre personne depuis 5-6 jours. Et par pur masochisme, je me confesse, je les regarde à grands coups d'inconséquence oculaire. Et je constate.

Semblerait que prendre en photo un plateau de drink, c'est orgasmique. Photographier la route, c'est la jouissance sans doute. Immortaliser des gens saouls en train de se baigner, c'est l'ultime volupté. Filmer des cubains qui dansent, suprême jouissance.

Vraiment, les voyages dans le Sud puent plus qu'analyse psychologique de Jocelyne Letendre.

Et ma première journée? Oh, c'était bien. J'ai le sosie de Germain St-Germain comme prof et semblerait que le Québec est sur la déroute totale au niveau financier. Il dit que c'est parce que les régimes d'assurance publique nous tuent. Moi je sais que c'est parce que les gens s'endettent pour aller dans le Sud. Mais je garde le secret avec moi...

samedi 10 janvier 2009

Intellectuel

Plus tard, je serai intellectuel, surement un peu connard, mais j'en serai conscient, ça s'annule, oui oui. J'aurai une chevelure désinvolte, une barbe tant rousse que mal foutue, je serai au dessus des soucis quotidiens. J'aurai de grosses bibliothèques en bois massif sculptées par un ermite des Cantons de l'Est, un foyer aux briques chambranlantes, un portable archaïque pour faire du traitement de texte. Je lirai des nuits de temps dans un sous-sol tamisé que seul une lanterne à l'huile éclairera, je me désaltérerai par rasades de Scotch, je raclerai beaucoup ma gorge, je serai heureux.

Je serai un intellectuel et j'aurai une femme diablement brillante. J'aurai souvent l'air d'un con, ce sera infiniment excitant. Elle sera une passionnée de théâtre, de philosophie, elle carburera au Roth, Pynchon, Marquez et Beigbeder. Elle aura un regard brulant à en faire fondre le plus glacé des hommes, une grandeur d'âme plus vaste que l'océan. Je serai amoureux fou.

Je lui lirai des poèmes de Paul Éluard sur sa boîte vocale en tentant de prendre une voix suave. Je rigolerai bien. Nous parlerons des nuits longues, mutuellement ensorcellé par le regard de l'autre. Nous aurons des points de vue différents, nous hocherons beaucoup la tête, complices. Nous aurons des débats passionnels sur fond de tension sexuelle palpable. Nous ferons l'amour des jours durant, oubliant d'aller travailler, simplement absorbés par cette passion.

Je ne lui achèterai pas de fleurs, je composerai des sonnets. Nous n'irons pas dans des tout-inclus, nous visiterons le monde et ces beautés brutes. Nous n'irons pas au cinéma, nous marcherons simplement dans la vaste forêt qui entourera notre modeste demeure, émerveillés incessamment par la beauté de notre planète. Nous n'aurons pas de télévision, qu'une vieille radio que nous n'allumerons que lorsque le ciel sera déchiré par tempête ou orage.

Nous viverons dans un hédonisme artistique des plus plantureux. Nos murs seront ensevelis de diverses peintures, l'air toujours empli d'un air subtile de jazz manouche ou de vieux soul. Des dizaines de grimoire entasseront paisiblement la poussière dans notre grenier.

J'aurai un vieux hamac dans ma cour arrière. L'été venu, je m'y allongerai pour lire des livres d'extrémiste en riant de bon coeur, un rhum and coke à la main. Plus souvent qu'autrement, je m'assoupirai et ma douce viendra me rejoindre, couverte en main, et nous dormirons à la belle étoile, réchauffé par la chaleur de l'autre.

Nous vivrons vieux et heureux.

jeudi 8 janvier 2009

Questionnement quotidien

- À quelle fréquence est-ce acceptable d'écrire depuis combien de temps nous sommes en couple avec sa dulcinée dans son nick MSN? Jamais me direz-vous, je veux bien. Mais mettons là, de même, "1 mois dans 4 jours mon amour", est-ce que j'ai le droit de juger ça plus que grassement?

-Le sirop Buckley qui fait des pubs en disant que son sirop est mauvais, les mots me manquent pour exprimer ma perplexité. Qui est le public cible?

-À partir de quel âge t'as le droit d'insulter un adolescent? À partir de quand l'argument "oh il est jeune" ne tient plus la route?

-Qui est la top chix/femelle/demoiselle/plein d'autre mot de même du Québec?

mercredi 7 janvier 2009

L'opinion d'autre truie

Il me semble que l'un des conseils les plus galvaudés et surutilisés qui soient consiste en une recommandation viscérale à ignorer promptement l'opinion d'autrui. "Ce que les autres pensent, on s'en fout, fis toi pas à ça" de proclamer diligemment la masse grouillante. Parfois j'ai l'impression qu'il s'agit là d'un commandement universel, d'une vérité de La Palice à appliquer sans faute.

Et pourtant, dernièrement, on m'a reproché à deux ou trois reprises de me foutre de ce que les autres pensaient, chose qui semblait désormais faire figure d'ultime péché. Or, je suis à des années lumières de me moquer du jugement impartial de mes contemporains. Solo de paradoxes.

Je suis d'avis qu'il relève tout simplement de l'impossible de se ficher entièrement des avis extérieures. Inévitablement, on reçoit de l'information qu'on gère chacun à notre façon. Assurément, une attention est portée au jugement d'autrui. Maintenant, ce qui varie d'une personne à l'autre, c'est la propension à faire abstraction des côtés déplaisants, c'est combien on modifie son comportement pour s'adapter aux autres pour obtenir leur assentiment.

Il demeure que le fait me semble être que cette phrase contient beaucoup trop de verbes d'état. Le fait est aussi qu'il m'apparaît naturel que chacun recherche l'appréciation de son entourage, désire obtenir jugement positif. C'est donc dire que lorsque l'opinion extérieure est positive, elle est assurément à accueillir à bras ouvert, il n'y a là que du positif. Pourquoi vouloir s'en foutre? Masochisme quand tu nous tiens.

Il faudrait bien plus favoriser la minimalisation des critiques qui sombrent dans le négatif sans tremper dans le constructif. Car en effet, il serait une fois de plus ridicule de vouloir rejeter en bloc toute opinion négative. Probable qu'en opinion négative réside bien plus de sagesse qu'on veuille le voir.

Tout ça m'apparaît froide logique or combien de gens peuvent affirmer appliquer ce processus couramment? Trop peu.

On essaie plutôt de modifier sa nature, altérer son image pour se camoufler dans ce qu'on croit être le paysage ambiant. Aussi, on gaspille tellement de temps à tenter de convaincre les autres que nous sommes bons, que nous sommes honnêtes. Combien de fois par le passé j'ai gaspillé kilojoules à tenter de convaincre quelqu'un que je disais la vérité ou que mon opinion était valable alors qu'au final, si on est persuadé soi-même de la véracité ou du bien fondé de nos propos, on devrait n'avoir rien à cirer de l'opinion à ce niveau de son interlocuteur. C'est sans doute la partie la plus difficile. Pour ma part, j'ai l'impression d'y arriver de plus en plus, les seuls débats que j'ai depuis quelques mois en étant d'idées intéressantes ou de divertissement ludique afin d'interpeller la stupidité crasse et voir son tordu développement. Il n'en fut vraiment pas toujours ainsi.

Pour le reste, la clé réside encore et toujours dans la confiance et le relativisme. On en vient vite à réaliser que dans la plus qu'énorme majorité des cas, l'opinion d'autre truie est d'une insignifiance profonde. Et la vie devient alors si ensoleillée et ludique, il y a tellement de plaisir à extirper lorsqu'on analyse les pensées que les autres ont de soi lorsqu'on a le détachement pour le faire joyeusement. Il s'agit là d'un des grands plaisirs de ma vie, je vous le souhaite.

Car au fond, la vie repose sur une dose certaine d'égocentrisme. Pourquoi ne pas appliquer cet égocentrisme à son identité, la chérir et ne pas l'altérer inutilement.

Et si ce texte vous semble confus et clair comme la peau de Michèle Richard, et bien je m'en fous.

Yo

Babe depuit kté parti sérieux ser tro la perdission. Jtais ton roi tétais ma renne, babe toi pis moi stait forever. De mon coeur ta complaieter la démmoliton, for me happiness is never. Pourtemps le jour ou jté vu darline stait le coudfoudre, slowly mes jambes sont sont mite a se dissoudre.

Cauz you know what (WHAT), ter comme ma drogue bé sans toi jpeux pu triper. You and me stait tellement cho, tes seins comme des pins cho, ton ptit cul racing que toute la nuit je zingue, bing.

Not histoire d'amour ster tellment vrai, je vivrer pu jamais sa jel sais. Notre duo, le soleil si bo, la nuit des étoilés, souviens toi bé, ô tu mavais so sucer. You and me stait fusionaile, on habitait presk au 7e ciel, ta chate qui goute le sel, mon sperm qui goute le miel, tétais vrm ma mamzelle, ma ptite gazelle.

J'me souviens d'une nuit, the rain qui sur ton corps pearl, so chaude ma babygirl. Tétais ma meuf, je kiffais trop, on ser aimer malgrer les sanglots. Poule toi et moi stait tro profond, jamais joublierer ser émotions. Jpourrer jamais total zapé ses semaines kon a échanger.

Pi cum tout le temps, j'ai tout bouziller, jme suis peter, kess tu veux boules méclater ser ma vie. Jtun bad boy, tu kiffais too mush quand jtais gangsta, dans vie fo fère ser choix, po facile statuer, les choses son skel son. Je ser je t blesser, on peut po reculer, g gaffer. Je suis faible, trop de bo-t et moi et tout mes pécher. J'espere kun jour tu sauras me pardonner, la nuit ou ayeur jai sauter.

Je ser kon peut pas reparer les pots casser. Au mieux jaime el fumer héhé. Jespere kun jour tu pourras me pardonner, you and me forever Babygirl.

xxXxXxXxxXXX
Peace

mardi 6 janvier 2009

House

Toujours à la recherche de nouveau personnage à idolâtrer pour combler le vide émotif qui lentement consume ma pauvre vie, j'ai commencé à écouter House MD dernièrement et voilà, Gregory House is my man. Peinturé à gras traits, le personnage est gros, assurément, mais son charme n'en est que plus titanesque.

Greg Boy, quand tu es le personnage le plus caustique du petit écran, quand tu mitrailles ton sarcasme sans pitié, quand tu te joues même de ton seul ami, quand tu te fous éperdument de ce que puisse penser l'univers et surtout, surtout, quand tu gagnes, je t'aime du plus profond de mon coeur de chérubin. Je t'aime comme adolescente faisant ses premières découvertes manuelles dans l'ici-bas en pensant à Boys Band. Je t'aime comme Jean-René Dufort s'aime. Je t'aime parce que comme un grilled cheese en ardu matin, tu es parfait.

Ô bien sûr, ta vie est parsemée de coups de seringue inorthodoxes, de procès malencontreux, de déchirements relationnels épiques, mais au fond, je pense que ça te fait bien rire. Parce que la vie est une curiosité. That's why you're the best.

lundi 5 janvier 2009

Rétro 2008

Parce qu'elle fut longue, parce que le fragile équilibre qui régit ma vie est basé sur des top 5, je me dois donc de la résumé par un solo de ces derniers. Probable que cela n'intéresse personne, je me relirai dans 5 ans et rigolerai bien. Circulez René.

Perso (parce que tout tourne tellement autour de moi)
1. Travailler dans une shop: Parce que j'y ai compris énormément de truc, que j'avais besoin d'irradier à jamais des préjugés latents que je savais erronés, parce que c'était hautement nouveau. C'est le genre d'expérience dont je raffole, celle où je découvre. Et même si j'ai détesté au plus au point travailler là, que la routine me tuait, le morne m'achevait, la possibilité d'observer une micro-société franchement inusitée fut assez fascinante pour que je ressorte de mon été avec une positive impression.

2. Avoir 20 ans: Je réalise de plus en plus qu'on reste enfant toute notre vie, le reste n'est que sornette. Il y a juste des enfants plus sages, moins fous, ternes. J'observe mon entourage adulte et je vois bien qu'à 40 ans, on est rien de plus que des enfants blasés en habits gris. Donc même si sur le coup j'ai pris du vieux, je réalise aujourd'hui que c'est bien plus la perception extérieure liée au chiffre 2 qui est un changement que la perception que j'ai de moi-même.

3. Relativiser: Ça semble devenir une seconde nature, c'est devenu vraiment plus marqué cette année. Si c'est la garanti de l'éloignement des malheurs, c'est aussi l'inexistence des grands bonheurs. Un inhibiteur à émotion, la victoire du rationnel. Cette année plus que jamais, je remets en perspective les évènements qui m'entourent. Je réalise que les études, ce n'est pas si important. Que la mort, on n'y change rien. Que les autres ne changeront pas. Le risque avec tout ça est de tomber dans un marasme total, se dire que rien n'importe. La ligne est mince, je la chevauche.

4. Écrire: Parce que si vous saviez. Des trucs pour le plaisir, des nouvelles, des ébauches, de la p'tite prose. Je commence à me juger avec bien plus de bienveillance, j'ai vraiment du fun.

5. Jeter mes lunettes: Juillet, je passe sous le bistouri (aucunement mais je tenais plugger à l'expression) et me fait opérer les yeux au laser. Boom la myopie. Or la chose fut bien plus ardue que prévu, ma vision mit plusieurs semaines à se rétablir (bien loin des 48 heures promises), j'ai senti pour la première fois que je n'étais pas invincible. Et puis j'arbore tout un nouveau look ma parole.

Roman (les bouquins qui ont marqué mon année, sans égard au moment de parution)
1. Survivor de Chuck Palahniuk: Le livre qui m'a fait découvrir Chuck, qui m'a montré ce qu'était écrire en ayant des couilles. Je voue désormais un culte sans borne pour l'auteur, because ce livre tant solide, intelligent que drôle mais aussi pour ses autres oeuvres.

2. Infinite Jest de David Foster Wallace: Pour l'intelligence à l'état pur. Parce que c'est triste aussi, quand on connaît l'histoire de l'auteur. Le genre d'oeuvre qui te laisse béat d'admiration.

3. Un petit pas pour l'homme de Stéphane Dompierre: Pour l'impression de ne pas être seul comme ça. Parce que la narration à la première personne m'a recharmé comme avait su le faire Sallinger plus tôt dans ma vie. Un peu, aussi, parce que ça m'a permis de voir que l'écriture est accessible.

4. One of a Kind, bio de Stu Ungar: Pour les mêmes raisons qui font de Good Will Hunting un de mes films favoris, parce que le génie me charme inlassablement. Le plus grand joueur de poker, sans doute un des plus accrocs au gambling, une histoire déchirante.

5. Cat's in the Cradle de Kurt Vonnegut: Une triste fable sur l'hommerie. L'humour noir, le sarcasme et la crue vérité dans son état le plus brut, le plus délectable. Un auteur qui a assurément ouvert la voie à des Palanhiuk et Wallace.

En rafale,

Musique (according to iTunes)
1. I Will Follow You into the Dark - Death Cab for Cutie
2. Le Malheur - Jean Leloup
3. Fake Plastic Trees - Radiohead
4. Fernand - Alexandre Poulin
5. Ground for Divorce - Elbow

Sport
1. Finale Wimbledon: Nadal - Federer
2. Superbowl 08 : Victoire des Giants
3. Remontée du Canadiens, 19 février
4. 8 médailles d'or de Phelps à Pékin
5. 3 médailles d'or d'Usain Bolt à Pékin

Télévision
1. Entourage
2. C.A.
3. House
4. Heroes
5. One Tree Hill