vendredi 30 novembre 2007

Céréales et Chocolat

Il y a des choses inexplicables qui nous arrive dans la vie, des situations conjoncturelles qui nous amène à vivre des rocambolesqueries (je guess que ce mot existe) insoupçonnées. Non, je ne parle pas ici du Maître du Loft qui m'envoie des emails pour des raisons que j'ignore afin de m'annoncer en primeur que Sébastien a disparu du loft(?)... Je parle plutôt de Céréale et de Chocolat.

J'ai une mère prévoyante, le genre à avoir 48 cannes de soupe tomate d'avance au sous-sol, 4 bouteilles de ketchup, 10 cannes d'ananas broyés, 22 jus oasis, enfin vous voyez le type. Mon père est un tout autre type de gaillard. Ainsi, il n'est pas rare de me lever et de découvrir, ô malheur, une pénurie de lait dans le frigidaire. Étant un être à lâcheté notoire, il serait saugrenu de penser que je pourrais moi-même prendre l'initiative d'aller en acheter au dep pour mon déjeuner.

Voilà donc pourquoi je me suis retrouvé, hier matin, un bol de Frosted Flakes versé et la mine déconfite suite à la malencontreuse découverte d'absence de "jus de vache". Ceux qui ont vécu l'expérience savent tout comme moi qu'il y a peu de chose plus pénible (ouf) que d'avoir à remettre le contenu d'un bol de céréale dans sa boîte. N'ayant pas dit mon dernier mot, j'aperçois, derrière le jus Tropicana et la moutarde, une pinte de lait au chocolat qui me fait de l'oeil. Vous devinez la suite. Je me retrouve donc en pyjama à écouter Gildor Roy en mangeant des Frosted Flakes dans le lait au choco.

Première constatation, le sucre sur le dessus des céréales n'arrive pas à pleinement se dissoudre dans le lait. La Saturation qu'ils disent?? Deuxième observation, le sucre, c'est comme entendre parler de la course à la mairie de Québec, c'est ben le fun au début mais trop c'est comme pas assez. Finalement, je m'en suis tenu à un bol, tant pis, je dinerai plus tôt.

Je me brosse les dents, finalise mon lunch et pars en direction de l'école. En chemin, je réalise que j'ai une haleine du saint calisse. Malaise. Toujours difficile de gérer une situation de la sorte. À l'école, j'essaie de me gargariser avec de l'eau des abreuvoirs. Peu concluant. Je m'achète un jus d'orange, c'est pire encore. J'arrive en classe, je respire par le nez comme un taureau. Finalement, on m'offre une gomme, je suis sauf. Morale de l'histoire, les céréales et le chocolat, c'est le mal.

mardi 27 novembre 2007

Le bibelot de rhinocéros

Je fouillais dernièrement dans un ramassis de truc que j'ai écrit il y a belle lurette, je me rends compte que c'était de l'absolu n'importe quoi... en voici un extrait:

Dans une lointaine contrée, à chaque année, avait lieu une grande chasse. Je vous parle ici de la chasse au bibelot de rhinocéros. Véritable rite de passage oedipien, je vous raconterai ici la chasse de 1974.


Il est important de savoir que parmi les différents vainqueurs de cette chasse se retrouve des hommes d'une grande éminence. On a qu'a se rappeler les victoires mémorables de Jean-Guy le Grand, Rudolph le Barbare, Anthony le Barbu, Ti-Louis le Gérant de Pacini, Daniel le Sanglant et Victor le Sensuel. On peut donc affirmer qu'il s'agit là de la chasse la plus importante organisé de par le monde.


Lors de cette mémorable chasse de 74 se retrouvait des participants de grande qualité. Germain le Jovial, Firmain le Sournois et Bobby l'Invicible pour ne parler que de ceux là. Les épreuves étant organisé par le cercle des fermières local, il est clair que nos concurrents ont eu à surmonter des épreuves incroyables.


Première femme à participer à la Chasse, Rita la Sanglante remporta la première épreuve, celle du goûter de la tarte. Rapidement, les choses devinrent plus corsé avec l'épreuve de dépecage de mouche remporté par Daniel le Minutieux. Lors de la troisième épreuve désormais épique, Firmain le Sournois remporta la compétition de tag BBQ à l'aide d'une stratégie imparable.


La table était donc mise pour une 4ieme et dernière épreuve absolument incroyable. Les yeux étaient rivés sur Firmain le Sournois pour cette compétition de lutte dans la boue. Cependant, c'est un concurrent absolument bestial qui se démarqua. Rapidement, Tony l'Impestueux mis tous ses adversaires au plancher et remporta le trophée utlimement convoité: Le bibelot de rhinocéros. À lui la gloire, la célébrité, les femmes et les gateaux Vachon.


Aujourd'hui, Tony l'Impestueux se fait appelé Guy Mongrain et anime différente émission de télévision.


Sans commentaire...

lundi 26 novembre 2007

Moi ou l'Art d'être un addict excessif

On dit souvent que le premier pas vers la guérison, c'est d'avouer ses problèmes. Je me lance. Je suis un consommateur occasionnel excessif. Bien sûr, il y a longtemps que je suis au courant. Depuis tout jeune âge (lire ici un genre de 14-15 ans), je suis conscient de ma situation précaire. Les signes ne mentaient pas! Bien évidemment, je parle ici des questionnaires sur les types de consommateur en FPS!

Et oui, en plus de m'apprendre toutes les MTS, que parler en "JE" c'est la voie du salut, apprendre de nouvelle façon de consommer de la drogue et pourquoi ne pas battre une femme, le cours de FPS m'a montré la cruelle vérité sur mon profil type de consommateur. Ô, je fesais mon insouciant à l'époque, je feignais cécité et vivait dans un monde de nuage mais voilà que la vérité me rattrape dernièrement et tel une candidate d'Occupation Double qui se fait montrer un vidéo d'elle-même en action de concubinage, je suis pris au dépourvu.

J'entends déjà des voix s'élever et tenter de minimiser mes propos en disant "Ben voyons", ce à quoi je répondrai "Ben jt'el dit". Afin de soutenir mon argumentaire pourtant déjà fort étoffé, je vais ajouter moults exemples qui sauront convaincre les Jean-Luc Mongrain parmi vous.

Prenons le cas de ma fin de semaine. Après une semaine tout en étude et en sacre, je fis l'erreur de naviguer sur mon recepteur Illico (machine du diable s'il en est une). Après deux parties du mythique Cannonball et un épisode de la culte série Radio Enfer, je tombai sur la section En vedette. C'est dans cette section, sous-division du mal, que j'aperçus Omertà. Ayant lu un dossier dans La Presse dernièrement sur les meilleurs shows de l'histoire de la tivi québecoise, j'étais curieux de vérifier les critiques élogieuses sur la dite série. C'est ainsi que sans crier gare, je passai une partie de mon après-midi à écouter back to back 3 épisodes. Dimanche matin, paf, 4 autres épisodes et 4 autres dans l'après-midi. Voilà, je venais de visionner la première saison au complet... Voilà un exemple typique du blogueur à l'oeuvre. Évènement qui n'était pas sans rappeler mon marathon des 3 vieilles saisons de Lance et Compte, les dents de sagesse fraîchement retiré et la médication dans le tapis.

Dernièrement, j'ai aussi redécouvert le poker online. Véritable panacée du poker, PokerStars c'est emparé de ma personne et ne s'en départi désormais plus. À l'heure où j'écris ses lignes, je joue sur 2 tournois ainsi que sur une table à part. Il y a peu de temps, je me suis retrouvé, minuit depuis longtemps oublié, à jouer au Poker alors que 8h30 sonnerait le début de mes cours le lendemain. Je donwload actuellement des livres de poker et mes vacances serviront certainement à perfectionner mon jeu.

Cet été, le dernier Harry Potter sortait. Je l'ai lu en 6 heures. Pas capable de faire durer le plaisir, inapte à me contrôler, dans l'impossibilité de prendre mon temps, j'ai consommer le livre comme on consomme un 2 litres de jus Fruité aux pêches un lendemain de brosse.

Même chose pour l'alcool, des herbes dont la finesse n'a rien de l'épice, l'amour, la musique, quand je pars sur une shire, je deviens un peu... fou. Peut-être que tout le monde est comme ça, je m'en fais sans doute un peu pour rien, mais saint criss de god fuck, j'trouve ça inquiétant!! Je suis à la recherche de conseil pour me débarassé de mes excès, à l'aide!!

jeudi 22 novembre 2007

Conduire dans une tempête ou Être un homme au 21ième siècle

MéteoMédia annonçait hier une chute de neige pour aujourd'hui (un gros 30 centimètres!). C'est donc avec le coeur léger que je me suis levé ce matin en me précipitant à la fenêtre pour voir si la "tempête" annoncée était du rendez-vous. Force était de constater que le ciel, bien que menaçant, n'avait pas encore déchaîné la fureur pour citer un Donnaconnien au dialecte étrange. Pas l'ombre d'une brise et à peine 2 ou 3 flocons pour déchirer l'azur.

Puis, vers 6h45, alors que le Bloggeur se nourrissait de pain rôti trempé dans la crème (déjeuner primaire s'il en est un), le vent se leva. Tandis que le gars de la rédio annonçait des fermetures d'école, la neige se pointait (enfin) le bout du nez. Maboul tel étron (fou comme d'la marde), il ne m'en prit pas plus pour bâcler mon cycle de début de journée et m'élancer le plus rapidement possible vers ma voiture.

C'est que voyez-vous, j'adore conduire sous la neige! Le sentiment de partir en expédition, affronter la nature, de braver les embuches, quel feeling! Je pense qu'il s'agit là d'un des derniers retrachements de la masculinité contemporaine avec l'ouverture des pots de pickles, l'écrasage d'araignées et le pelletage. Laissez moi vous dire mesdames qu'il y a peu de choses aussi grisante que de dépasser sur l'autoroute une femme qui aggripe son volant comme naufragée aggripe sa bouée alors que des bourrasques secouent nos voitures.

Bref, en ce jeudi, veille d'examen de mathématique financière dont l'ombre gagne en densité, j'embarque dans ma T-Mobile et met l'album Pet sounds des Beach Boys (album mythique qui est sorti dans l'ombre de Sergeant Pepper à l'époque, dommage). Je suis un peu déçu, la chaussé est sèche, heureusement j'ai manqué de lave-vitre afin de rajouter un peu de piquant. Seul moment croustillant, un petit dérapage au moment de stationner ma voiture... J'espère que le retour à la maison sera plus exaltant!

mardi 20 novembre 2007

Coming out

Il est finalement temps que je sorte du placard. Je fais mon coming-out. Bien sur, mes amis proches le savent, d'autres s'en doutaient. Mes parents ont toujours eu des soupçons. Évidemment, il n'y a rien de mal à ÇA. Il n'y a pas d'études officiels, on s'entend mal sur le pourcentage de la population qui est ainsi, mais je ne suis pas le seul, il y a des communautés. J'ai longtemps essayé de le cacher, j'avais peur du jugement meurtrier des autres. Mais voilà, aujourd'hui, je l'affirme haut et fort: j'écoute la radio AM.

Véritable rejet des médias, la radio AM fait pourtant parti de notre quotidien depuis 1906! Mais voilà, depuis l'avènement du FM fin 60-début 70, les gens se plaisent à délaisser la bande AM qui pourtant leur avait été si fidèle! Certain prétexteront un meilleur son au FM parce que plus hautes fréquences et moins d'interférence électrique. Foutaise! Il ne s'agit là que de snobisme éhonté!

Je résumerais ma position vs la radio AM par: La radio AM c'est la vie. Des Amateurs de Sports à Bonsoir les Sportifs sans oublier Bonjour la Nuit. Il y a même eu une époque où on pouvait entendre Doc Mailloux à l'écoute! C'est vous dire l'excellence de la bande AM. On sous-estime souvent la beauté, que dis-je, la magnificience des lignes ouvertes. On oublie trop souvent la bonne vieille culture du Joe Connaissant. Combien de fois je me suis régalé d'un commentaire savoureux à une ligne ouverte quelconque. Ma vie ne serait pas la même sans les quiz et les faits mérites de Jacques Fabi. Je n'aurais pas la même joie de vivre sans les po pire de Ron Fournier.

Que ce soit pour entendre des théories de l'ordre: Si on mettait des paratonerre partout dans nos forêt, on sauverait en bout de ligne sur les feux de forêt, ou que ce soit pour entendre parler de phénomènes paranormaux sur des postes américains, le plaisir est toujours au rendez-vous avec le AM.

Dernièrement, je fus victime d'un jugement assassin, discrinatoire, dégueulasse! On m'a bafoué après que j'eus parlé du AM. Sachez que c'est révoltant! Que ceux ou celles qui se reconnaissent souffrent de honte! Mes fins de soirée avec Am 800 représentent une partie cruciale de ma vie.
Ils ont fait de moi un homme meilleur.

dimanche 18 novembre 2007

T'abuses de public-sac quand...

Le passage de publi-sac occupe tous mes samedi matin, mais quand savoir à quel moment ça occupe une trop grande place dans sa vie??

Le passage de publi-sac occupe une trop grande place dans ta vie quand:

...le fait qu'ils n'y aient pas beaucoup de circulaire fait ta journée
...tu connais par coeur où sont placés les boites à lettre de chaque maison
...tu donnes des surnoms à certaines personnes sur ta run
...tu as pris du temps pour te pratiquer à plier un hebdomadaire en considérant ça comme un investissement de temps
...les vieilles dames qui t'attendent remarquent que tu as eu une coupe de cheveux
...tu te dis qu'il y a une régression linéaire interessante à faire pour vérifier la corrélation géographique des portes avec trous pour insérer le courrier et que tu passes 20 minutes à te demander quel serait le degré de liberté du chi carré
...tu n'as mal qu'à une seule épaule
...tu choisis les chansons à mettre sur ton lecteur mp3 en fonction de ta run de publi-sac plutôt que de ton entraînement ou tes loisirs
...tu essaies de calculer la fonction qui déterminerait ton nombre de pas (marche vs course) tout en prenant la dépense de calorie en contrainte lagrangière et fait la dérivé pour optimiser ton salaire par pas
...tu considères ton engueulade avec une folle sur ta run comme un fait saillant de ta semaine

En terminant, content de voir que je ne suis pas le seul à avoir des réserves sur le papier dans roche-papier-ciseau!

Une semaine du bloggeur

Voilà un fichu de bout que je n’avais pas pris quelques minutes de mon temps pour parler un peu de moi et de ma vie pas pire trépidante (mettons à moitié aussi trépidante que celle de Patrick Huard, c’est toujours bien ça). C’est que voyez vous, j’ai des examens et cela gruge beaucoup de mon temps (ça et Poker Stars, je l’avoue… je reviendrai là-dessus plus tard). Voici donc en primeur, le portrait type d’une semaine avec comme point culminant un test le vendredi dans la vie du fameux bloggeur.


Lundi : Je me lève assez tôt (5h45) et me dirige dans ma douche qui se veut courte (22 minutes héhé). Ayant eu la brillance de faire mon lunch la veille en écoutant le maître de l’entrevue (sic) Lepage, je suis gras dur et j’ai la vie devant moi. Je me fais donc un méga déjeuner où œufs, bacon et jus d’orange sont au rendez-vous. Arrivé à l’école, je passe mon heure libre à lire des articles ou des forums sur le web. Une fois l’avant-midi passé et mes seuls cours de la journée aussi, je dîne et me dirige vers la bibliothèque pour me lancer dans ce qui ce veut être marathon de devoirs. Cependant, arrivé là-bas, c’est toute autre histoire. Je me mets «up to date» niveau potin sur msn et lis des articles wikipédia sur un sujet divers (exemple : le culte du riz dans certaine région asiatique…). Finalement, je m’attèle à la tâche et réussis à enchaîner quelques numéros. Je soupe et passe la soirée à semi faire des devoirs, semi regardé un documentaire sur l’évolution de la barbe de Russel Crowe à travers les âges. Revenu chez moi, j’écoute C.A. et est bien confiant que le test sera de la petite bière.


Mardi : Je me lève moyen tôt (6h00) et me dirige dans ma douche qui se veut moyenne (26 minutes). Je fais ensuite mon lunch assez élaboré tout en mangeant des céréales qui finissent toujours par être CALISSEMENT trop molle suite à saucette excessive dans le jus de vache. J’assiste toute la journée à des cours et me dit que les pauses de 2 heures entre chacun d’eux sont là pour me gâter et relaxer (parce que je le mérite tellement…). Une fois que j’ai soupé, à 6h30, je fais peu de devoir en me disant «Ouin, va ben falloir je commence à faire plus de devoir moi là».


Mercredi : C’est le nombril de la semaine, le zénith hebdomadaire, l’apothéose de la procrastination. Je me lève à 10 heures (je ne l’ai pas avoué dans ma description du mardi mais j’ai pris 1 bière ou peut-être deux…). Je mange une soupe Ramen et pars à l’école. Je lis un roman en me disant que de toute façon, je suis encore trop endormi pour vraiment être performant. Je suis mes cours qui finissent à 7h30 et rendu là, je me dis qu’il est bien trop tard pour commencer à faire des devoirs. J’écoute donc des podcasts de radio américaine en me faisant accroire que je conserve mon anglais comme ça et qu’en plus, ça va me «culturer».


Jeudi : Fuck the fucking fucked by a fucking fuck world. Je me lève à 6h15 et prend un fake de douche (15 minutes). N’ayant pas fait mon lunch la veille, je le bâcle en me nourrisant de pop-tart, pop-tart que je mange sans même prendre le temps de manger le contour avant et le milieu ensuite!! Arrivé à UL, j’assiste à mes cours et me lance dans une série de devoir à compter de 2h30. Mon efficacité est incroyable. L’adrénaline du «criss de moron, t’es dans marde» fait son effet habituel et je survole littéralement les embuches mathématiques qu’on tente de semer devant moi. Je suis le roi du monde. Puis, je retourne chez moi confiant d’owner(26 anglicismes du texte!) le test du lendemain. C’est alors que je commets l’erreur fatale. Je me connecte sur msn et pop-up (27!) dès lors des fenêtres d’amis étudiants qui me demandent les pires questions qui ont tôt fait de démolir ma confiance illusoire. Ça y est, je suis fendu.


Vendredi : J’arrive à l’école abusivement tôt (7h12). Je pars tôt, j’ai toujours peur qu’un accident sur le pont me mette dans l’étron. Je fais les cent pas en révisant mes feuilles de résumé que j’ai rédigé tel naufragé qui souffle soit même sa bouée. Puis, les autres étudiants arrivent et c’est alors que l’acteur en moi embarque. Je me la joue homme confiant. Tranquille Émile comme dirait l’autre. Je suis le mur imperturbable qui ébranle les autres dans leur conviction de peur. Mais sous cette façade se cache une poule mouillée qui se répète qu’il a encore perdu son temps toute la semaine. Ce masque de confiance n’est autre que tronche illusoire. En bref, je me chis littéralement sur le torse! Finalement, le test a lieu et j’en ressors toujours stressé et en criss après moi-même mais que voulez-vous haha, je suis comme ça!!

samedi 3 novembre 2007

Le Bloggeur au Clip

Véritable spartiate contemporain, émule sensationnel des plus grands guerriers, figure mythique du 21e siècle, le blogueur ne recule devant rien. C’est dans cette optique que je me suis rendu dans un endroit dont le mythe saurait approcher la grandeur du mien : Le Clip. Véritable institution de l’œuf au vinaigre, temple de la quille de Bleue, lieu de culte de la crasse, que dire de ce bar si ce n’est qu’il abrite la quintessence du ’’cossé ça?’’.

Vendredi soir, après quelques games de pool avec La Légende, Le Pauvre, Le Poudré et Le Roi, nous nous rendîmes (quel belle utilisation du passé simple, je m’émeus moi-même…) donc dans le dit Bar. Il est important à ce stade-ci du récit de préciser des faits notoires dignes de mention : nous étions un vendredi (lendemain du jour de paie) et un 2 novembre (lendemain de la réception du beau chèque par la malle par nos amis de l’assistance sociale). Inutile donc de vous dire que le bar était aussi plein qu’une église par un dimanche de 1952.

Ainsi donc, nous pénétrâmes (ouf!) dans Le Clip presque sur le coup de minuit. À cet instant, on aurait cru qu’une déchirure s’était opérer dans l’espace temps afin de le suspendre. Le silence fut dans le dit bar de chansonnier et nous nous retrouvâmes avec deux douzaines de regards braqués sur nous tel hétéro en bar gay. C’est à peine si le chansonnier, un Christian dont je traiterai plus tard, n’a pas arrêté de jouer.

Rapidement, la barmaid (et non barman comme le dit si bien La Légende) se dirige vers nous et prend nos commandes en faisant preuve de patience lorsque Le Pauvre a pris 3 minutes à compter ses orignaux et ses huards. À peine 5 minutes après notre étonnante arrivée dans l’antre de la chemise en polar, le singer annonce qu’il va prendre une pause (comprendre ici se claquer 3 cigarettes, une branlette et une pissette en 10 minutes). La serveuse amène les commandes et nous profitons de cette accalmie pour cerner en profondeur les clients en présence.

Sans le moindre doute, une femme sort du lot. Haute de peut-être 5 pieds 2, pesant au plus 90 livres, elle arbore une couette ainsi qu’un bandeau rose sans oublier sa ceinture ornée de brillants digne de ma voisine âgée de 6 ans. Celle que nous appellerons pour les besoin du présent texte « la cocotte » se trémoussait au son de l’original Boys of the Summer en engouffrant ce qui ne saurait être autre que restants de son cheque de la veille dans une bonne vieille machine de Loto-Québec.

Je ne pourrais mentionner la désormais nommée Cocotte sans parler de ce qui semble être le parrain du réseau des bars miteux de Lévis, un homme du nom de Michel également connu sous le patronyme du « dodelineux de tête ». Ce dernier, que j’ai aperçu dans 3 bars différents buvant 3 sortes de bières différentes, habillé de 3 façons différentes mais dodelinant la tête toujours de la même façon est un mystère. C’est ce qu’on appelle la constance sans doute. Bref, Mike semblait hypnotisé par Cocotte. Enfin, c’est ce que je décelais dans son regard où se côtoyaient air ludique et absence totale.

De plus, je me dois de parler des 2 groupes majeurs qui se dessinaient dans la masse. Immédiatement à côté de nous étaient regroupés 6 ou 7 personnes dont l’allure et la propreté présentent des lacunes flagrantes. Une dame me fait peine à voir. La bouche grande ouverte, elle scrute le vide et son gilet laisse entrevoir des seins dont le niveau s’apparente à celui de son ventre. À ses côtés, des hommes dont la virilité est inquestionnable de par leurs barbes proéminente et leurs chemises à carreaux. Se rajoute au lot une femme à la chemise blanche style matante année 80 et les boucle d’oreille pour matcher ainsi qu’un « jeune » homme de 30 ans qui semble être conscient de son relatif échec dans la vie. Je pense que ce groupe se résume en 2 moments clés, la femme à chemise blanche (60 ans minimum) essayant de frencher le jeune de 30 ans en lui disant « tu es mon fils », ainsi que la dame à barbe absente qui passe une tounes d’AC/DC enlacée debout avec un de nos 2 hommes virils les yeux dans la graisse de bean.

Le second groupe digne de mention en est un formé de 3 femmes de 40 ans ainsi que de l’ultime air guitar-bass-drum-cloche-à-vache-maracas player. Les femmes qui dansaient comme si leur vie en dépendait n’hésitaient pas à « montrer de la peau » aussi adipeuse soit-elle. Je peux vous dire que leur danse sur The Mexican de Babe Ruth restera à jamais gravée dans ma mémoire.

Je terminerai en parlant de Christian, l’incroyable guitariste qui a animé notre soirée. Homme aux doigts agiles et à la voix de bronze (faudrait pas charrier tsé), il a passé du Kaïn à Kiss sans négliger Iron Maiden, Black Sabbath ou Pink Floyd en terminant sur du Offenbach. Ayant cerné son public (principalement le air guitar man), Chris a enchainé les tounes rock gardant son public sur le bout de son siège et en haleine une heure et demie durant.

C’est ainsi que nous nous en retournâmes, rassasié de tant d’expériences nouvelles. Souvent, je lis des romans dans lesquels les personnages se ramassent dans des bars miteux et remplis de gens surréalistes. Chaque visite au Clip me rappelle qu’il s’agit bien là de choses possibles et réelles.

En terminant, j’ai une pensée pour la barmaid. Dans le temps où je travaillais dans la section viande d’une épicerie aujourd’hui déchue, je devais faire des chiffres de 8 AM à 9 PM durant lesquels il fallait que je lave le congélateur à viande où des morceaux divers avaient collés sur le plancher au courant de la semaine. J’étais démotivé mais je me dis que cette fille là vis une épreuve aussi dure et ce, chaque semaine!

Qu’on se le dise, le Dôme n’équivaudra jamais le Clip!