dimanche 30 novembre 2008

Réalité télévisuelle

Pour la première fois en tout près de 4 ans, j'ai mes dimanche soirs de libre. Pendant 3 ans, je travaillais dans une épicerie des plus désertique tandis que l'an dernier, je jouais au cosom. Épicerie désertique puisque 4 millions de personnes dans la province sont hebdomadairement rivées à leur téléviseur. Depuis trois mois, je me joins souvent à la parade lorsque la liste des invités à Tout le monde en parle mérite attention. Ce soir, cependant, mis à part Ron Fournier, rien de savoureux à se mettre sous la dent. J'ai donc décidé de sortir des sentiers battus et d'écouter la finale d'Occupation Double.

J'ai une attitude assez modérée en ce qui concerne la télé-réalité. Je suis un fan fini de Big Brother , un show américain où des alliances se forment, des stratégies s'articulent, où les rebondissements pleuvent. Par contre, tout ce qui tourne autour d'un quelconque talent des concurrents me semble d'une banalité complète. Quant aux jeux basés sur l'amour, si l'aspect interaction est fascinant, le vide qui y est adjacent me refroidit. Dans mon jeune temps, j'avais suivi une saison d'Occupation Double alors que le frère d'un collègue de travaux scolaires y participait. Ce soir, c'était donc like good old time.

Ne faisant guère les choses à moitié, j'ai pris un bon 30 minutes pour lire sur les forums afin de tâter le pouls de la population avide de connaître le dénouement d'une aventure qui avait bien dû être juteuse au cours de l'automne. Je complète donc ma connaissance de l'actuel dossier qui se résumait alors à quelques dizaines de minutes d'écoute ici et là. On parle de splendide triangle amoureux, d'un manipulateur hors pair, d'un troisième violon possessif. Fort alléchant.

7h30, je m'installe dans mon salon, appréhendant un peu ce qui allait s'en suivre. Joël Legendre, encore plus resplendissant qu'à l'époque d'Enfant Forme, a revêtu ses plus fluos atours. Il annonce avec fébrilité et pantalon dragon (une alternative étonnante aux chemises du même acabit) que la finale sera des plus enlevantes. Vous m'en direz tant Armand.

L'émission a été filmée au Mexique, dans une somptueuse villa, TVA ne lésinant visiblement pas sur la dépense lorsque vient le temps de sortir ses décadents poulins. Dès le départ, le représentant gagnant de la gente masculine à maîtrise sommaire du français exprime son dilemme des plus déchirants. Can you feel the tension?

Les échanges verbaux sont corsés. On accuse le monsieur d'avoir joué une game. Je suis confus. J'avais l'impression que C'ÉTAIT un jeu. Personne n'accuse un joueur d'hockey d'avoir fait un plaquage. Part of the game, right? C'est un peu là l'aspect le plus déplaisant des émissions de télé-réalité québecoises, cette espèce d'hypocrisie, cette propension à dénigrer le goût de gagner, le manque de détachement face à la mascarade. On ne s'amuse définitivement pas assez. Une des participantes semblent étonnamment cependant prendre tout ça à la légère, ludiquement. +1 pour la splendide rousse.

Étonnant parce que je suis toujours un peu sceptique quant à la qualité des gens qui s'inscrivent à ce genre d'émission. Je me demande quel genre de vie peut-on avoir pour pouvoir se permettre comme ça, sans réel avertissement, de mettre tout à hold pour 3 mois. Comment peut-on être exhibitioniste au point de participer à ce genre de cirque en ne controlant rien de ce qui sera montré.

Je ne peux cependant pas être moralisateur vis-à-vis les gens qui écoutent ça (essentiellement un public féminin, I guess). Je crois qu'au fond il s'agit un peu là de l'équivalent pour demoiselles d'écouter du sport pour les messieurs. Dans les deux cas, le potinage prend une place prépondérante et la conclusion est inconnue au départ. De plus, c'est un peu regarder des gens faire ce que l'on fait à tous les jours mais dans des conditions supérieures. Pour les joueurs de hockey amateur, une partie du Canadiens revient à regarder des pros pratiquer leur loisir. Pour des filles, il s'agit de regarder la séduction dans des conditions magnificiées. J'y vois beaucoup de similarités.

Au final, la moins intense des deux l'a emporté. Cheer up. Une expérience que je ne renouvellerai pas de sitôt.

Voilà donc mon analyse sommaire d'une soirée terne écrite rapidement. En effet, mon adaptateur de portable a rendu l'âme. Je suis pris au dépourvu, les derniers ions de ma batterie s'écoulent à l'instant même et je ne sais pas quand j'aurai la chance de pouvoir mettre la main sur un nouvel adaptateur. Je réalise mon addiction à la technologie. Ça fait pas mal dur mon affaire. Way to go Paolo.

Suits

J'ai réalisé dernièrement que mes études achevaient bien vite, que ma vie estudiantine empruntera rapidement le même chemin que la carrière de Pauline Martin: deviendra flou souvenir que je me remémorerai avec sourires et nostalgie. C'est étrange de penser carrière, gestion, oméga 3. J'appréhende l'entrée dans la vraie vie, celle avec des responsabilités, celle où je ne pourrai me contenter d'être niais et suivre le courant, celle où répondre "on s'en fout" ne sera plus la panacée.

I'm afraid to become a fucking suit.

Je me dirige dans un milieu qu'on décrit comme drabe. On calcule 24/7, on arbore chemises-zé-cravates, on plisse du front et on prend des airs excédés en maugréant des "ben voyons". La spontanéité se fera rare, la folie sera véhément pourfendue, la cordialité restreinte. Le gris m'assaillira, la pression sociale tentera de m'amener à revêtir bas blanc et sérieux souliers. Oulala.

Je veux pouvoir continuer à prendre la vie à la légère, rire des reproches, consommer la lubie d'autrui comme catalyseur d'insouciance frivole. Je ne veux pas oublier que si peu de choses méritent d'être prises au sérieux. Je veux rester loin des carcans, versatile, détaché.

Et pourtant...


J'ai peur de me lever tous les matins à 6 heures, me raser en ne remarquant même plus mon terne reflet dans le miroir, engloutir tièdement les mêmes céréales ramollies avant d'engloutir vitamines et suppléments naturels. Je suis effrayé à l'idée du commun, de la masse, de l'engloutissement de ma personne par la machination globale de la performance. Je crains de devenir un de ses conducteurs de berline noire luxueuse qui, le soir venu, revient chez lui en traversant le pont, serrant son volant très fort en arborant un regard d'une alarmante lassitude. J'ai la chienne de faire des semaines de fou, revenir à 19 heures chez moi pour ensuite manger un plat réchauffé au micro-onde dans un condo cruellement vide. Je tremble en pensant à des nuits interminables passées dans un lit froid. Et surtout, je redoute d'arriver à quarante ans et faire le constat que je suis devenu ce que je crains. Parce qu'il sera trop tard.

vendredi 28 novembre 2008

Top 5

Parce que ça meuble teeeellllement bien.


Top 5 humoriste:

1.George Carlin
2.Martin Matte
3.Dane Cook
4.Guy Nantel
5.Russell Peters

mercredi 26 novembre 2008

Rites et exaltations

Je suis une personne aux multiples rituels, traditions et habitudes. Hier, conjoncturellement (call me adverbe boy), deux de ces rites se sont superposés dans une journée des plus savoureuses.

Alors que je me levais frais comme une pissenlit, je jette un coup d'oeil par la fenêtre pour réaliser que Dame Nature saupoudre de sa blanche bonté avec la même générosité qu'elle l'avait fait l'hiver dernier. Tandis que j'étais morose jusqu'alors, je fus saisi d'une pimpante joie de vivre, me jetant littéralement sous la douche, excité comme un bambin à l'idée de pouvoir aller gambader dans les rues blanchies au courant de la nuit.

C'est donc en frétillant que j'ai pénétré dans ma douce T-Mobile, compagne d'épopées hivernales des plus rocambolesques l'an dernier. Comme le veut ma coutume, j'ai inséré Pet Sounds des Beach Boys dans mon lecteur, monté le volume un max, actionné le break à bras dans les 3 premiers virages que j'ai pris. God it felt good. L'hiver pouvait commencer.

Puis après une journée sans rebondissement, j'étais énarvé (énarvé étant le féminin d'énervé, décuplant ainsi la signification du mot, full éthymologie) puisque c'est le soir même qu'avait lieu le débat des chefs. Le début de la campagne ayant été d'une mornitude consommée, j'entretenais espoir qu'elle prendrait son envol à la suite des 2 heures de joute oratoire. Parce que la tradition est installée, je me suis fait un petit pop-corn, j'ai synthonisé Rad-Can, j'ai ouvert MSN et j'ai savouré le moment. On s'envoie des baffes argumentaires, des uppercuts de chiffres, des solos de stunt, j'ai du fun. Je répond dans mon salon, je m'auto-congratule quand les chefs répondent avec les mêmes arguments que le politicien de salon que je suis. Le gagnant? Difficile à dire. Le perdant est Jean Charest à n'en point douter parce qu'arrogant, agressif, bouche bée sur la dette, entre autre. Dumont a sans doute fait plaisir à sa base en ramenant son discours un peu plus à droite sur les comissions scolaires, le système de santé à deux vitesses, etc. Hâte de voir si ce sera suffisant. Après un départ laborieux, Pauline Marois a malgré tout fait bonne figure, elle semblait préparée bien que très peu à l'aise avec la caméra.

Puis après avoir écouter les analyses à RDI, LCN, avoir lu un peu partout sur le web pour obtenir un max d'opinion, je me suis préparé un litre de rhum and coke, j'ai enfilé mes écouteurs et je suis parti marcher. Parce qui dit première neige dit marche nocturne. Je suis solennel au boute, la grosse affaire.

À peine sorti, l'air froid me surprend. J'enfile une bonne rasade, j'ai chaud, il fait beau. En face, les enfants voisins ont fait un bonhomme de neige, chambranlant, parsemé de brin d'herbe, naïf, joli. Dans l'air, une légère odeur de friture, résidu des activités d'une usine tout près. Dans la nuit, le silence est entier, dans mes oreilles résonnent The Soft Parade, un des meilleurs albums des Doors, avec ses cuivres si riche et Jim plus fou que jamais. La neige craque en se compressant sous le poid de mes pieds battant ainsi le rythme de la plus belle des mélodies, celle de l'hiver. J'ai le nez rougis, je souris. Puis la neige recommence à tomber. Je suis entouré d'un tourbillon de flocon, sweet tradition.

Prochain évènement à rites: Ouverture des patinoires extérieures. Ma vie, année après année, est une suite des mêmes choses. Je m'en rends compte de plus en plus. C'est un des aspects négatifs de ce blog.

lundi 24 novembre 2008

Jeune con

On me traite régulièrement de con. J'aime ça. J'adore ça. On le fait parce que je dis des absurdités, parce que je me veux souvent l'avocat du diable, parce que je suis fortement direct, à la limite de l'impolitesse, parce que je me fous de tant de choses.

En tant de campagne électorale, les débats ne manquent pas. Puisqu'au fond je ne suis guère différent de l'adolescent de 14 ans moyen, je cherche la confrontation. Je connais les allégeances de bien des gens qui m'entourent, je veux tester leurs idées, me nourrir de leur réflexion, de leurs questionnements, de leur indignation suite à mes éhontés propos.

Bien que je taquine souvent mes amis un peu plus à gauche, il n'en demeure pas moins que j'ai la profonde conviction de les respecter, même si mon arrogance que je veux teinté d'humour laisse parfois croire le contraire. Quand l'opinion de quelqu'un repose sur une réflexion réelle et des faits relativement justes, ne reste plus au fond qu'une divergence de valeurs morales. Et même si je continuerai toujours à taquiner sur les allégeances de l'un et de l'autre, je respecte les différents points de vue.

Or parfois on me traite de con, mais pas de la façon que j'apprécie, pas avec le petit sourire en coin, le petit ton qui dit "j'taime pareil". Plutôt avec mépris, condescendance. De façon power péjorative. Et ça, ça me pompe les gourdes siphonne les gonades. Je peux comprendre que pour certaines personnes plus âgées, plus instruites, mon opinion puisse sembler anodine et simpliste. J'en parle un peu ici.

Mais quand je parle avec des gens de mon âge, fuck, je ne pense pas mériter mépris. À 20 ans, je trouve déplorable qu'on pense détenir le monopole de La Vérité. Parce que je ne défend pas toujours la veuve et l'orphelin, parce que je ne suis vraiment pas le plus grand socialiste qui soit, on se permet d'être hautain.

Le portrait type du genre de personne qui m'enflamme le popotin a souvent fait 1 ou 2 voyages. Il a vu le monde, you know. Il use des classiques "dictateurs sanguinaires", "capitalisme sauvage" et "t'as juste pas encore compris" en des occasions tellement inappropriées, avec tellement peu de respect pour le vrai sens des mots que ça en devient dommage. Il cite Marx sans l'avoir vraiment lu. Il se réclame de Che Guevara sans même savoir ce qu'il symbolise. En l'écrivant, je réalise que c'est bien drôle. Il pourfende tout gouvernement de droite, ce qui n'est pas mauvais en soi, mais avec des arguments non logique, de la démagogie, des raccourcis. Et pourtant, tandis qu'on décrie la démagogie de droite sur toutes les tribunes, celle de gauche passe tellement comme dans du beurre un peu partout... Difficile d'avoir un vrai débat je trouve.

Je rigole en ce moment mais lorsqu'on me sort en pleine figure que je suis empoté car je n'ai pas vu le monde (parce qu'un tour de l'Europe ou une virée en Amérique du Sud, c'est le pré-requis à l'intelligence, TOUT le monde sait ça), je ris jaune. Si les diplômes ne sont pas garant de l'intelligence, le sont tout aussi peu les voyages, les lectures, les expériences. Et pourtant, j'ai tellement l'impression d'être entouré de snobisme mal placé...

dimanche 23 novembre 2008

It's been a long time...

...since I rock-and-rolled, chantait Robert Plant.

Long time no see, j'ai eu le temps de passer au travers d'un rush scolaire de haut niveau, le temps de douter de mon orientation scolaire, de ma motivation, de ce que je voulais faire dans la vie. J'y pense encore, ça me trouble pas mal.

J'ai eu le temps de choker la fameuse rencontre de bloggeurs, manquer cette opportunité de tester mon jugement, de découvrir ceux que je lis, de rencontrer des nouvelles genses. Alors qu'il y a déjà quelques mois, j'avais discuté avec le légendaire Pinocchio de l'intérêt d'une telle sorte de rencontre, je ne pouvais me pointer le moment venu. Fendaison. En espérant pouvoir être d'une éventuelle reprise.

J'ai eu le temps de retomber dans quelques vices, des plaisirs un peu coupables. J'aime ça, je suis jeune, je suis con, je suis bien.

J'ai eu le temps de me submerger dans du John Knowles, de me noyer dans du Jeff Buckley. Je suis fatigué mais j'ai le sourire niais facile.

mercredi 12 novembre 2008

Tabarnac

Parce que titrer avec un sacre, c'est tellement outlaw biker.

Dans le pavillon universitaire où j'étudie, dans ce royaume de l'effet Dopler, d'algèbre linéaire, de modélisation cellulaire et surtout d'excroissances masculines, les jolies jeunes dames sont aussi rares qu'absence de pénis dans l'antre de Britney Spears. C'est donc dire que lorsque mon huilé radar vient qu'à reperer mignonne, salubre et ravissante demoiselle, évènement plus singulier que phrase grammaticalement correcte en bouche de Jacques Demers, je savoure le moment comme on savoure fast-food en état d'ébriété, minimum.

C'est là un des désavantages d'étudier dans un endroit où, tel dans un champ stérile, on retrouve des graines à l'infini, bien des mauvaises herbes et très peu de fleurs. Que de métaphores horticoles.

AINSI (solo de virgules), j'étais là hier, innocent chérubin, naïf bambin, pur angelot, immaculé biquet, à étudier dans un corridor quelconque, l'oeil à peine ouvert, le regard furtif, l'âme vaguement perverse, l'écume au vestiaire. J'étais à faire des devoirs dans la candeur la plus totale lorsque tourna le coin une de ses denrées rares. Une chevelure plus noire que la nuit, des jambes plus longues qu'un discours de politicien, des seins à faire pâlir l'Everest, un postérieur plus ferme qu'un alliage de Tungsten et de convictions d'un vieux péquiste. Genre le 2/3 de Scarlett Johansson, oui oui, tant que ça. Dès lors, les valeurs actualisées d'assurance vie auxquels je m'attelais perdent de leur attrait.

J'enfile alors les regards clandestins un après l'autre tandis que la demoiselle s'installe tout près de mon lieu d'ingurgitement du savoir pour discuter sur son cellulaire. J'ai donc le loisir d'entendre sa voix. Un peu haut perchée, je décèle somme toute une certaine mélodie. Tandis qu'elle parle de banalités, elle se met tout d'un coup à défilé une ribambelle de sacres, s'enchaine à un rythme infernal une appelation véhémente de la coutellerie catholique et ce, sans avertissement.

Je suis troublé.

Sa voix jusqu'alors aïgu sans plus était devenu un strident son hystérique que je me devais de couper. J'enfilai instinctivement mes écouteurs, me coupant ainsi de ce râle nazgulien. De l'entendre sacré avait été sur sa féminité ce qu'allaitement est à paire de sein. A fucking downer. Du coup, plus d'intérêt.

Parce que sacrer, c'est comme cracher, arborer une bonne pillosité faciale, puer, fumer, pleins d'autres verbes du premier groupe, c'est la Mort. Celle avec une faux qui vous coupe le Josélito. C'est comme ça que je veux finir mon texte bon.

lundi 10 novembre 2008

Aurore

Ce matin, j'avais un test important. Important, c'est relatif, mais disons que je prenais ça à coeur. Je me suis levé à 4h45, somnolant, semi écumant, je me suis traîné avec peine jusqu'à la douche où je laisse le jet couler de longues minutes jusqu'à en avoir la peau ratatinée et la tête à peine embrouillée. Dehors, il faisait toujours nuit noire. Il fait grand silence dans la maison. Distinctement au loin, le ronflement régulier de mon père. Je suis debout tandis que la ville dort. Ça me rappelle ces matins où, tout jeune, je me levais avant l'aurore pour écouter Sports 30 à deux reprises avant d'écouter Americana d'Offsprings pour me donner du peps. J'engouffrais ensuite 8 toasts au pain blanc ornées de nutella, constituant ainsi le déjeuner avec le ratio quantité de nourriture/éléments nutritifs le plus bas de l'histoire. Ce matin, ce fut trois muffins. Time, they are a changin.

Je révisais fébrilement mes notes en m'abreuvant gargantuesquement de jus d'orange. Je relisais mes résumés en mangeant une banane. Je me sentais fin prêt. 6h20, je quitte en direction de mon lieu d'évaluation. Petit stress. J'embarque dans la T-Mobile, j'insère Americana, dieu que la vie a de ses secrets que j'adore.

Arrivé sur place, je jette un dernier coup d'oeil à quelques infos qui me semblent encore névralgiques. On m'indique que je peux débuter mon examen plus tôt si je le veux. Fine, plus tôt terminé, plus tôt j'embarque sur d'autres dossiers. Ma vie est un enchaînement d'étude. Boom Boom.

Les surveillants en place semblent tendus. On me parle dans un français approximatif. On vérifie mes calculatrices, on prend mon empreinte digitale (oui oui), on corrobore ma signature avec celle présente sur ma carte d'identité. For real. Un des surveillants, un homme de race noir fortement imposant, m'indique une place assise, pointe l'écran avec un de ses massifs doigts sans dire mot et me fait signe de commencer. Gulp.

À 70 centimètres de ma figure, une caméra enregistre mes moindres gestes. Sur mon écran d'ordinateur, une sorte de plastique a été apposé afin d'empêcher de voir ce que l'écran projette à un angle d'incidence moindrement indirect. Je trouve ça drôle en sacrament. Je fais mon test.

Done.

8 semaines d'attente avant qu'on me donne le résultat de cette évalution de 35 choix de réponses dont mes réponses sont déjà informatisées. Disparité de performance dégueulasse. Fuck la SOA.

dimanche 9 novembre 2008

Again

I'm drunk. I'm wasted. I'm busted. I'm Jacques Parizeau in crucial moments. And sometime, when it happens, I start to speak in english. A very very approximative one. I screw up verb tense, I put s where there aren't and vice versa. I write extremely short sentences. Stuff like that, you know. I also say you know a lot. You know?

The fact is that, I'm passing through a more depressive part of my life. In those cases, I get stupid, I use the fact that I'm young as an excuse, and I get lamely drunk. I scream stuff like "Fuck the world", "You scum mothafucking bag", "Lick my salty balls" and "Tabarnac". You know.

So I did one of my classic. I bought a lot of beers and I watched Forrest Gump. Hell yeah. I watched it cause it gets me so emotive. I'm so girly. My favorite character is probably Lieutenant Dan. The guy who lose is legs. I always find his story pretty moving. At first, he's so focussed on honor and pride, those concepts only worshiped by fool man and old woman. But slowly, he opens up and learn to really appreciate the fact that he's alive, life is beautiful and also short. Exactly like the skirt we love the most.

And now the movie is over. Forrest talking to the tombstone of his wife scene is always great. Tom Hanks is one of the best motherfucking actor on earth. I'm in front of my screen and a tear came to my eye. I swear it, that's how much of a moumoune I am. There is a scientifical term for that type of person, I read about it on a serious magazine, it is a technical word used in advanced psychology: LOSER.

I'm done showing my poor english publicly. I'm gonna go grab some sleep. I'm gonna finish this by saying: Crucial moments are like stinking vaginas, there are hard to recognize until you're actually into them.

vendredi 7 novembre 2008

Irritations

J'ai des semaines relativement chargées lately et je dors encore moins que d'habitude. Je deviens impatient, irritable, je saigne de l'entre-jambe.

J'accumule donc des frustrations, les gens m'irritent. Ils m'irritent quand ils disent:

- En tout cas je me comprends
Taaaaaaaaaaaaaaaaaaant mieux.

-C'est pas chaud hein?
Ok?

-Ah moi les élections, je suis pu capable
Les québecois disent aimer les gouvernements minoritaires si à l'écoute. Qu'ils vivent avec les contrecoups non?

-Toi au moins tu me comprends
Surement pas mal moins que tu le crois.

-Tant mieux pour toi si tu penses ça
Qu'est-ce que c'est que ça? Pas game d'argumenter ou de dire clairement "je ne suis pas d'accord".

-Moi mon livre préféré, c'est L'Alchimiste
Tant mieux pour toi si tu trouves ça.

-Moi, je ne juge personne
Et le pape ne chie pas de marde, right?

-En tout cas moi,...
Les gens s'aiment plus qu'ils ne le pensent.

Fuck the world, minimum.

jeudi 6 novembre 2008

Limites

Je suis fatigué, usé.

J'ai des cernes qui grandissent à vue d'oeil (héhé).

Quand je réfléchis trop aux trucs qui s'en viennent, j'ai des pointes de panique.

Le nombre de chiffres significatifs est devenu un enjeu majeur de ma vie.

Je deviens fou.

dimanche 2 novembre 2008

Pérenne Larme

D’antan, certains se souviendront d’un jeune garçon,
Son cœur, plus vaste qu’océans le jurait-on,
La nitescence de ses yeux, remède à tous maux,
On le disait ultime démiurgique cadeau.

Idolâtré, on le croyait divin symbole,
Parcimonieuses étaient ses timides paroles,
On le croyait archétype de la perfection,
Qu’importe qu’il ait souffert de sombres spoliations.


Puis vint fade aurore qui le porta disparu,
Tous se considéraient bien durement dépourvus.
Bien sûr, personne n’en vint à justement croire,
Qu’au fond des frêles perchis, il avait fui désespoir.

Les effluves du temps en saline statue l’ont transformé

Tandis que son
œil d’une pérenne larme est cruellement orné. orné.

samedi 1 novembre 2008

Alouwine

C'était la soirée des déguisements, des bonbons, des décorations lugubres, des pédophiles. C'était Halloween ce soir. Une ribambelle de bambins prenait d'assaut les pavées de la ville, motivés par la plus noble des juvéniles quêtes, celle de récolter une multitude de friandises.

Un peu partout en Lévis, des Superman, Batman, démons, Louise Cousineau, fantômes, clowns, fées. Les gros déguisements. On récolte la manne qui passe à l'aide de citrouilles de plastiques. Des enfants de 5-6 ans se font trainer dans des chariots par leurs parents. Il y a un topo sur les dangers du 31 octobre à TVA. La vie est un danger, on l'oublie trop souvent. Les enfants courent partout dans la ville. Ils sont heureux. Insouciance quand tu nous tiens.

Et je ne peux m'empêcher de voir ses jeunes gens célebrer la vie, fringant, naïf, innocent, joyeux, comme des filles de 15 ans dans un bar, et me remémorer nostalgiquement ma jeunesse, époque où j'arborais le toupet avec une désinvolture encore inégalée à ce jour dans nos contrées. Je repense à "dans le temps" et me souviens combien j'haïssais l'Halloween.

C'est que je n'aime pas les bonbons. Au mieux, je gardais les barres de chocolat (Mars, Snickers et Aero ONLY, hell yeah) et les caramels Kraft (the real one). Le reste, trop de sucre artifiel, de saveur ajouté, de texture bizarre. C'est donc dire que ma motivation était assez limité.e Dans le spectromètre de la willing-itude à faire du porte à porte, j'étais au point opposé d'un témoin de Jéhovah, genre. Mais j'étais entouré de gens déterminé. Donc j'endurais. Mes bottes Artic Cat au feutres usés ne me protegeaient pas suffisament des assaults de mère Nature qui se faisait impitoyable en cette période d'embrasure hivernale. J'avais frette au pied, la morve au nez qui diluait mon maquillage, et moi, petit bonhomme qui rageait.

J'ai donc une profonde rancoeur envers l'Halloween. Je suis un genre de grinch. Je n'aime pas me déguiser. Un vrai jeune homme incapable de se remettre de ses traumatismes passés. [Honomatopé de chat]. Oui.

Mais malgré tout, je fais mon effort de guerre et depuis quelques années, j'ai un rituel qui consiste à me gaver de film de peur. Et parce que je me sens frivole, go le top 5 esti esti.

1. Shining
Pour la performance du vieux Jack et pour l'apparition des deux gamines qui m'avait vraiment fichu la frousse quand j'étais gamin. Aussi, un peu, parce que le roman de King était vachement bien.

2. The Exorcist
Parce que c'est tellement creepy, parce qu'on le disait basé sur des faits réels.

3. Rosemary's baby
Parce que l'empreinte de Polanski est magistral, l'ambiance est si glauque, parce que l'idée d'enfanter le fils du diable est géniale/marquante.

4. The Silence of the Lambs
Pour la performance d'Hopkins, sans aucun doute le personnage qui m'avait le plus marqué lorsque j'étais jeune. Quelle présence. Et le roman d'Harris était splendide aussi.

5. Saw 1
Parce que le suspense est si dense, parce que lorsque je l'avais vu à l'époque, je mettais dit que je n'aurais pas voulu être le voisin du scripteur. Et parce que le personnage de Jigsaw, malgré tout, amène à réfléchir.