lundi 25 août 2008

Passer du plus laid au plus beau (À la Manic Part II)

Parce que la vie est telle une compétition de trampoline (j'aurais bien voulu mettre en évidence le masculin pour avoir l'air érudit big time mais bon), pleine de rebondissement, c'est en direct de la modeste localité de Forrestville que j'écris ce soir, fort de 2 jours supplémentaires de périples dans les terres plus profondes de la Belle Province. Faisant fi de l'intérêt de mes 2,12 lecteurs, je vais me gâter un billet rempli de détails pointus, inintéressants et de photos amateurs sans grand intérêt et guess what? Je le fais parce que ça me tente. Screw you all.

Fig 1: Hotel Luxueux!

Après une nuit dans un luxueux hôtel samedi matin, nous sommes parti en direction de Matane, là où un traversier nous attendait à 17h afin de nous mener paisiblement à Baie-Comeau après une traversée de 2h20. Après un bref arrêt dans un parc de Matane où notre quatuor eut tôt fait de maitriser l'art du pédalo comme peu de gens avant dans l'histoire, nous étions à bord du bateau qui nous permettrait de passer sur la rive-nord du fleuve.


Fig 2: Le Tapageur suce un nain

Dans le bateau, nous sommes attaqué par le plus intense assaut de turquoise de l'histoire humaine. Chaises, bordures, modules, murs, tout est d'un turquoise vif et aveuglant. Dégustant repas en haute teneur grasse, nous apprécions le mariage des reflets marins et de la peinture extrêmement laide.


Fig 3: Turquoise!

Après le débarquement, nous pénétrons dans Baie-Comeau. J'atteins ici la limite de mon vocabulaire et me vois dans l'incapacité de décrire avec justesse la laideur des lieux. Si toutefois je devais me risquer à décrire les lieux, je succomberais sans doute à une scabreuse comparaison avec un cul d'obèse insalubre rempli de vergetures. Le tout est fortement brun et parsemé d'orifice à de multiples et inorthodoxes endroits. Nous prenons plusieurs pauses pour témoigner notre choc devant une ville aussi hideuse en exclamant notre désarroi visuel par l'usage d'élaborées phrases telle que "Tabarnac que c'est laite". Jusqu'à présent, j'avais toujours trouvé exagéré les éloges envers la ville de Québec et sa prétendue beauté mais aujourd'hui, je réalise que je suis choyé lorsque je compare avec l'uniforme brun d'une ville qui semblait en lendemain de guerre civile: Baie-Comeau.

Arrive le moment de se loger. Violer financièrement par la suite de la veille, nous nous rabattons sur le plus miteux hébergement qui est à notre disposition. C'est donc dans insalubre motel que nous nous abritons pour passer une nuit de sommeil qui sera marquée par un matelas plus dur que le cock d'un jeune prépubère devant les seins de Shannon Elizabeth dans le mythique Folie de Graduation ainsi que par une chaleur ambiante insoutenable. Prisonniers de ces lieux puisque la caissière de l'`épicerie de la ville nous ayant affirmé qu'un samedi soir à Baie-Comeau "il n'y a rien à faire", nous visionnons Mortal Kombat avec un entrain empruntant au fanatisme. Cela s'avéra une de mes pires nuits de sommeil ever, la pression constante du genou du Warrior sur mon anus n'étant visiblement pas un facteur aidant à la récupération.


Fig 4: Économie pour alcool

Malgré tout, nous entreprenons la route vers Manic 5 le lendemain gonflés à bloc. Après 214 km de route plus sinueuses que les amours de Lindsay Lohan, nous arrivons finalement au barrage Daniel Johnson. La vue est majestueuse et incite à l'humilité de par sa grandeur phénoménale. Je n'ai jamais eu de ferveur souverainiste quelconque mais là, à cet instant précis, je suis fortement fier de l'accomplissement des mes contemporains québecois. La visite guidée dure environ 2 heures durant lesquels on nous explique clairement le fonctionnement du barrage et où on nous fait visiter les lieux. Le point culminant est sans l'ombre d'un doute l'arrêt sur le dessus du barrage qui nous offre une vue des plus mémorables à la fois sur le bassin Manicouagan ainsi que sur les installations au bas des nombreuses voûtes.


Fig 5: Réservoir Manicouagan

Fig 6: Manic 5

Le chemin du retour se fait sans heurt bien que les nombreuses courbes/cotes ne sont pas sans irriter l'abusé chauffeur que je suis depuis quelques jours. Mu d'une motivation aux sources ténébreuses, nous décidons de faire un bout de chemin le soir même pour nous arrêter à Forrestville, le tout en nous arrêtons au motel de la veille puisque j'y ai oublié mon maillot. Surprise, il a disparu et on me dit n'avoir rien retrouvé. Nul doute qu'il fut volé par une groupie de ce blog pour être revendu un jour sur ebay.


Fig 7: Route hasardeuse

Je vais donc me coucher, espérant la journée de demain fertile en émotions.

5 commentaires:

Fausse-artiste/Vraie-frisée a dit…

Sérieux...j'ai juste le goût de dire lol!
Ou même un peu plus élaboré : hahahaha!!!
Quel beau périple! Surtout à Baie-Comeau!
J'espère que le nain s'était protégé!

Anonyme a dit…

Ton maillot a surment la même valeur qu'un album du petit Jérémie sur ebay.

MC PICHETTE a dit…

Killer Dwarf est mort

MC Pichette est née

Le Parfait Imparfait a dit…

Mettons que je crois que tu n'es pas allé voir les Beaux Côtés de Baie-Comeau!! Pourtant ils ont tournés des films là bas :P

La viste de l'Église Ste-Amélie vaut le détour à elle seule...

La Plage Champlain est très belle...

Deux baleines ont déjà élus domicile dans la Baie de Baie-Comeau pour un été....

Ahahahaha Mais maudit que je capote quand j'y retourne car ce n'est vraiment plus la Ville qu'elle a été jadis...

Et OUi, calisse que ca pue le moulin à papier!!!!

Voyance gratuite par email a dit…

Bon courage pour tous ceux qui veillent sur le déroulement de ce blog et félicitation pour le contenu. C’est très réussi. Surtout continuez ainsi ! Bon courage