Au départ, je n'avais aucune idée d'où me mènerait l'idée de faire un blog. Je me suis créer une adresse email, le_tapageur@hotmail.com, sans trop savoir, me disant qu'au pire je pourrais y faire dévier un max de pourriel quand je m'inscris à des maisons de sondage ou autres trucs douteux. Puis j'ai reçu quelques messages intéressants, quelqu'un de zélé me demandant étrangement conseil et certaines personnes m'ajoutant même à leur liste msn pour des raisons qui me sont inconnues. Globalement, je trouve ça intéressant, discuter avec des gens qui me sont étrangers, de choses et d'autres. Ça aura eu du bon ce truc de Taverne Silencieuse. Et pas que pour ça...
Et puis ce soir, quelqu'un parmi ces nouveaux contacts improvisés me demandait si j'avais peur. Si moi, qui supposément semble bien gros rationnel, avait des choses qui l'effrayaient.
J'y ai pensé un bout. Parce qu'au fond, la peur, c'est vague. Comment la définir avec exactitude, savoir en quoi elle consiste vraiment, où est la limite de l'angoisse, du doute, de l'incertitude par rapport à la peur. J'ai ce vieux réflexe d'associer peur avec vulnérabilité, comme si un n'allait pas sans l'autre, comme si l'absence d'effroi rendait invincible, sorte de pensée magique que j'entretiens depuis toujours parce que petit, l'école de la vie m'avait appris à ne pas montrer faiblesses.
Je crois qu'il y a l'irrationnel. Ou le subconscient. La peur des chiens, de l'eau, de traverser le pont en voiture. Plus de gens sont paralysés par ces peurs qu'on pourrait le croire à prime abord. Pour moi, c'est le vertige. Jeune bébé, j'étais debout sur mes jambes, déjà grand, et je pleurais, effrayé de m'asseoir, étourdi par les vapes d'une altitude somme toute illusoire. Aujourd'hui, j'ai des palpitations, je tremble, et je déteste ça à mourir... récalcitrance à la faiblesse.
Et puis il y a le reste. J'ai peur de vieillir seul, délaissé par ma famille ou mes enfants. Tant de personnes âgées croupissent tristement seules, abandonnées par une descendance prisonnière d'une vie où la cadence effrénée les amènent à oublier l'essentiel. J'ai peur de ne pas laisser de traces, m'évaporer et ne plus être qu'une épitaphe parmi des centaines d'autres dans un moribond cimetière. À un stade de ma vie, je demandais aux gens qui m'entouraient quel était le meilleur moyen de perdurer à la mort. Je crois qu'il s'agit d'avoir des enfants. J'ai peur de ne pas avoir cette chance.
J'ai peur de décevoir, les autres tout comme moi-même. Parce qu'avec une attente, quelle qu'elle soit, vient une pression, une expectative à vouloir rencontrer. Peur de ne pas devenir ce que je veux, peur de me tromper sur ma personne, peur d'avoir profondément tort.
Je réalise que j'ai peur de plusieurs trucs, et pourtant ça ne régit pas ma vie, du moins je crois. Est-ce normal d'avoir peur pour ces trucs? De quoi avez-vous peur?
Et puis ce soir, quelqu'un parmi ces nouveaux contacts improvisés me demandait si j'avais peur. Si moi, qui supposément semble bien gros rationnel, avait des choses qui l'effrayaient.
J'y ai pensé un bout. Parce qu'au fond, la peur, c'est vague. Comment la définir avec exactitude, savoir en quoi elle consiste vraiment, où est la limite de l'angoisse, du doute, de l'incertitude par rapport à la peur. J'ai ce vieux réflexe d'associer peur avec vulnérabilité, comme si un n'allait pas sans l'autre, comme si l'absence d'effroi rendait invincible, sorte de pensée magique que j'entretiens depuis toujours parce que petit, l'école de la vie m'avait appris à ne pas montrer faiblesses.
Je crois qu'il y a l'irrationnel. Ou le subconscient. La peur des chiens, de l'eau, de traverser le pont en voiture. Plus de gens sont paralysés par ces peurs qu'on pourrait le croire à prime abord. Pour moi, c'est le vertige. Jeune bébé, j'étais debout sur mes jambes, déjà grand, et je pleurais, effrayé de m'asseoir, étourdi par les vapes d'une altitude somme toute illusoire. Aujourd'hui, j'ai des palpitations, je tremble, et je déteste ça à mourir... récalcitrance à la faiblesse.
Et puis il y a le reste. J'ai peur de vieillir seul, délaissé par ma famille ou mes enfants. Tant de personnes âgées croupissent tristement seules, abandonnées par une descendance prisonnière d'une vie où la cadence effrénée les amènent à oublier l'essentiel. J'ai peur de ne pas laisser de traces, m'évaporer et ne plus être qu'une épitaphe parmi des centaines d'autres dans un moribond cimetière. À un stade de ma vie, je demandais aux gens qui m'entouraient quel était le meilleur moyen de perdurer à la mort. Je crois qu'il s'agit d'avoir des enfants. J'ai peur de ne pas avoir cette chance.
J'ai peur de décevoir, les autres tout comme moi-même. Parce qu'avec une attente, quelle qu'elle soit, vient une pression, une expectative à vouloir rencontrer. Peur de ne pas devenir ce que je veux, peur de me tromper sur ma personne, peur d'avoir profondément tort.
Je réalise que j'ai peur de plusieurs trucs, et pourtant ça ne régit pas ma vie, du moins je crois. Est-ce normal d'avoir peur pour ces trucs? De quoi avez-vous peur?
10 commentaires:
J'ai peur de bien des choses... Perdre des êtes chers, les araignées, les ascenseurs, les hauteurs, les petits espaces (je suis claustrophobe), mourir seule...
Mais je ne m'empêche pas de vivre pour autant! ;o)
êtres chers*
Désolée de l'erreur! Il se fait tard... lol
Depuis tout récemment, j'ai peur de mourir.
Je ne connaissais pas cette peur. J'ai été des années à me dire que je n'avais rien à perdre. Je ne manquerais à personne, je ne laisserais personne tomber, bref, je n'avais rien à quoi me rattacher.
Et y'a pas longtemps, je me suis rendu compte qu'elle était belle, ma vie. Que je l'aimais, ma vie. Qu'il y avait des gens à qui je tenais. Que j'aimais. Et à qui je manquerais.
Par contre, cette peur-là, je la contre en profitant de la vie au maximum. En aimant les gens qui m'entourent à m'en faire péter le coeur. Et en espérant que je serai encore là, demain...
@mymy: Les araignées et les ascenseurs, tu peux combattre ça ces peurs là, common!
@chocolyane: J'imagine qu'on en arrive un peu tous là, à appréhender un peu la mort. C'est sans doute ce qui fait vivre la spiritualité. Mais puisse que c'est une peur générer par le fait qu'on apprécie sa vie, je me dis que ça laisse entrevoir du positif. J'aime ta façon de gérer ça.
J'ai assez le vertige pour pleurer de façon incontrôlable dans la grande roue de La Ronde...
Mais les peurs dans la vie, j'essaie de ne pas m'y attarder... sinon on paralyse et on obsède... on oublie de vivre pleinement et on pense juste à ce qui arriverait si...
Chaque chose en son temps... je fais face à mes peurs un jour à la fois... mais celle à laquelle je pense le plus souvent, la maladie. En particulier le cancer...
:s
Jai peur de perdre le tapageur silencieux comme ami, rien nest plus comme avant...
@kattykane: Bonne attitude! Sauf pour les maladies, moi je dis qu'on fait qu'attirer le mal en y pensant.
@voyageuse: Tout est dans la définition d'amitié...
Si je t'ai ajouté sur msn avant que tu blog, c'est pas louche, right?
Peur... de ne pas aimer selon lès règles du Grand livre de la vraie vie . En gros, peur de tout!
Unefillecommeca
Bonjour, un petit mot pour vous dire que j’adore votre blog, alors je ne me prive pas ! Merci pour tout ce travail que cela représente et pour tout le plaisir que j’y trouve .
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