J'ai déjà eu le débat avec quelques personnes, des discussions à savoir qui est leur auteur favori contemporain. Quelques uns me parlent de Philip Roth (c'est vrai que The Plot Against America était quelque chose), d'autre parle de Vonnegut ou Golding, mais je ne les considère pas comme contemporain, du côté québecois, j'ai des amis qui ne jurent que par Patrick Senécal ou Stéphane Bourguignon, il y a un gros buzz autour de Margaret Atwood qui me laisse aussi froid que [insérez affaire qui laisse froid là] et surement une dizaine d'autres candidats.
Pour moi, c'est Chuck Palahniuk.
Je viens à l'instant de finir Survivor et l'auteur de Fight Club vient de me jeter à terre une fois de plus. Parfois on découvre un nouveau band, un truc que notre entourage ne connait pas et pouvoir dire à tout le monde "Eille as-tu lu/vu/entendu ça? C'est dément!" est un feeling plutôt sympathique. Survivor me donne ce feeling. J'ai bien dû promettre à 12 personnes dans les derniers 3 jours que j'allais leur prêter mon bouquin.
C'est le genre de livre qu'on dévore, où on fait face au succulent dilemme entre lire plus vite ou faire durer le plaisir. Palahniuk est satirique, ludique, artistique, méthodique. Il a de ces images, de ces tournures de phrases qui laissent béat. Le tout servant une histoire intelligente, prenante et tisselée magistralement.
Some say that the apocalypse swiftly approacheth, but that simply ain't so according to Chuck Palahniuk. Oh no. It's already here, living in the head of the guy who just crossed the street in front of you, or maybe even closer than that. We saw these possibilities get played out in the author's bloodsporting-anarchist-yuppie shocker of a first novel, Fight Club. Now, in Survivor, his second and newest, the concern is more for the origin of the malaise. Starting at chapter 47 and screaming toward ground zero, Palahniuk hurls the reader back to the beginning in a breathless search for where it all went wrong. This time out, the author's protagonist is self-made, self-ruined mogul-messiah Tender Branson, the sole passenger of a jet moments away from slamming first into the Australian outback and then into oblivion. All that will be left, Branson assures us with a tone bordering on relief, is his life story, from its Amish-on-acid cult beginnings to its televangelist-huckster end. All of this courtesy of the plane's flight recorder.
Speaking of little black boxes, Skinnerians would have a field day with the presenting behavior of the folks who make up Palahniuk's world. They pretend they're suicide hotline operators for fun. They eat lobster before it's quite... done. They dance in morgues. The Cleavers they are not. Scary as they might be, these characters are ultimately more scared of themselves than you are, and that's what makes them so fascinating. In the wee hours and on lonely highways, they exist in a perpetual twilight, caught between the horror of the present and the dread of the unknown. With only two novels under his belt, Chuck Palahniuk is well on his way to becoming an expert at shining a light on these shadowy creatures.
Ainsi donc, une critique de la consommation du vedettariat et la superficialité qui y est inhérente, un regard sur l'Amérique et un récit acerbe à souhaits. J'ai déjà hâte que ma prochaine commande Amazon arrive par la poste, je me gâte Choke du même auteur cette fois. Vous m'en donnerez des nouvelles!
Pour moi, c'est Chuck Palahniuk.
Je viens à l'instant de finir Survivor et l'auteur de Fight Club vient de me jeter à terre une fois de plus. Parfois on découvre un nouveau band, un truc que notre entourage ne connait pas et pouvoir dire à tout le monde "Eille as-tu lu/vu/entendu ça? C'est dément!" est un feeling plutôt sympathique. Survivor me donne ce feeling. J'ai bien dû promettre à 12 personnes dans les derniers 3 jours que j'allais leur prêter mon bouquin.
C'est le genre de livre qu'on dévore, où on fait face au succulent dilemme entre lire plus vite ou faire durer le plaisir. Palahniuk est satirique, ludique, artistique, méthodique. Il a de ces images, de ces tournures de phrases qui laissent béat. Le tout servant une histoire intelligente, prenante et tisselée magistralement.
Some say that the apocalypse swiftly approacheth, but that simply ain't so according to Chuck Palahniuk. Oh no. It's already here, living in the head of the guy who just crossed the street in front of you, or maybe even closer than that. We saw these possibilities get played out in the author's bloodsporting-anarchist-yuppie shocker of a first novel, Fight Club. Now, in Survivor, his second and newest, the concern is more for the origin of the malaise. Starting at chapter 47 and screaming toward ground zero, Palahniuk hurls the reader back to the beginning in a breathless search for where it all went wrong. This time out, the author's protagonist is self-made, self-ruined mogul-messiah Tender Branson, the sole passenger of a jet moments away from slamming first into the Australian outback and then into oblivion. All that will be left, Branson assures us with a tone bordering on relief, is his life story, from its Amish-on-acid cult beginnings to its televangelist-huckster end. All of this courtesy of the plane's flight recorder.
Speaking of little black boxes, Skinnerians would have a field day with the presenting behavior of the folks who make up Palahniuk's world. They pretend they're suicide hotline operators for fun. They eat lobster before it's quite... done. They dance in morgues. The Cleavers they are not. Scary as they might be, these characters are ultimately more scared of themselves than you are, and that's what makes them so fascinating. In the wee hours and on lonely highways, they exist in a perpetual twilight, caught between the horror of the present and the dread of the unknown. With only two novels under his belt, Chuck Palahniuk is well on his way to becoming an expert at shining a light on these shadowy creatures.
Ainsi donc, une critique de la consommation du vedettariat et la superficialité qui y est inhérente, un regard sur l'Amérique et un récit acerbe à souhaits. J'ai déjà hâte que ma prochaine commande Amazon arrive par la poste, je me gâte Choke du même auteur cette fois. Vous m'en donnerez des nouvelles!
8 commentaires:
J'te demanderai pas de me prêter ton bouqin... doit être en Back Order pour un bon bout... J'vais stopper à la librairie qui se trouve sur ma route de retour de l'école ;) Merci monsieur!
bouquin*
J'ajouterais Kundera!
@drew: J'espère que tu apprécieras, j'ai de la pression.
@miss patata: Inconnu pour moi, désormais dans ma liste à lire.
Moi, j'aime bien Bernard Werber. Du moins, ses premiers romans. Disons que depuis les années 2000, c'est un peu moins fort. Mais la trilogie des Fourmis, puis les deux premiers tomes de celle des Thanatonautes... wow! Génial.
Sinon j'crois que mon dévolu se jetterait plus sur Eric-Emmanuel Schmitt.
@chomeur: C'est vrai que la trilogie des fourmis étaient quelque chose. Pour Schmitt, plusieurs m'en parlent mais je ne sais pas par lequel commencer. Il n'y en a pas un avec Hitler et l'histoire de sa vie s'il avait été accepté en art ou un truc du genre?
@tapageur: Oui. "La part de l'autre". C'est tout simplement génial.
Votre site est merveilleux ! Je vous souhaite une très bonne continuation.
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