Tous les rapports météorologiques étaient unanimes, nous aurions droit à une sévère tempête vendredi soir. À compter du milieu de l'après-midi, Dame Nature commence à déchaîner ses foudres: le vent se lève et la neige commence à tomber. Après un retour à la maison lent certes, mais sans anicroche, je remonte sur la rive-nord en soirée puisqu'à lieu ce soir là le concours de films qui devait clore une semaine complète de festivité à l'université. Bien que les conditions routières se soient corsées, ma motivation ne s'en retrouve que décupler puisque j'adore rouler en temps troubles.
Ponctué de deux arrêts pour aller chercher l'Enfant Roi et l'Épi (arrêt qui fut plus long parce que l'Épi est le genre de gars qui perd son portefeuille en le laissant sur le réfrigérateur lorsqu'il revient tard la veille fort saoul), l'aller se fit relativement bien. Le Concours de Films, quoiqu'ayant quelques candidatures intéressantes, fut globalement ennuyant. Le retour, heureusement, s'annonçait haut en couleur puisque la neige s'était amonceler tout le long du réseau routier et une couche de glace rémanente des pluies du début de la semaine pimentait également le tout.
Tout comme mon premier retour cette journée là, tout allait plutôt bien, même que l'Enfant Roi pu se coucher sans être témoin de la décadence qui s'en suivrait. Puis, moi et l'Épi, duo formé d'un aventurier et d'une auto-avouée moumoune, rencontrèrent notre première barrière de route fermée. C'est alors que La Vie se mit en marche, déterminée à gâcher notre fin de soirée. Après discussion avec le policier, le viaduc qui nous mènerait à notre douillet lit serait fermé pour plusieurs heures encore. Le moral d'acier, je décidai d'emprunter une ténébreuse route alternative malgré les recommandations inverses du policier qui nous avait averti "de pas aller nous énarvé parce que ça [lui tentait] pas d'avoir à aller nous chercher". Après un bout de chemin, nous frappons une deuxième barrière bloquant la voie qui devait servir d'alternative vers un foyer accueillant en cas de défaite. Nous n'avions plus le choix, c'était maintenant ou jamais.
Après le passage d'un autre viaduc, nous arrivâmes dans une sinistre rue où l'amoncèlement de neige d'au moins 1 pied et plus ne laissant présager rien de bon. Suivant une trace sinueuse, je crus bien que nous allions rester pris. Heureusement, la T-Mobile est invincible! Par je ne sais trop quel miracle, nous réussîmes à atteindre le centre-ville de la petite municipalité où j'habite. Ne restait plus qu'à aller porter l'Épi dans son éloigné rang. Aussitôt engagé dans sa rue, je ne vis plus rien. Pas dans le sens que je ne voyais pas à plus de 2 mètres mais dans le sens que je ne voyais plus mes essuie-glaces. Une voiture se serait amenée dans l'autre sens, aucune chance d'éviter la collision. Je fais l'hypothèse que personne d'autres que moi est assez fou pour voyager dans cette rue par un pareil temps. Redoutant la courbe au dessus d'un fossé, nous avançons à tâtons, mètre par mètre, l'écart entre la bordure de la route et le banc de neige se rétrécissant jusqu'à ce qu'il y ait tout juste la largeur de la voiture pour circuler.
Après 12 minutes pour parcourir 200 mètres, des cris de nervosité de l'Épi, 2 ou 3 "on aurait jamais dû" et un de plus satisfaisant High five ever, nous étions à destination! L'Épi pourrait donc manger la marde qui le faisait saliver depuis que nous étions en voiture. Quant à moi, je devais repasser à travers son rang. Confiant, je roulais un peu plus vite. Ce qui finalement devait arriver arriva. La T-Mobile s'enlisa. Suite à une musclé déclinaison de sacres et un sale gros crachat sur la route, je réussis à me déprendre. Je pus donc regagner ma chaude chaumière après un trajet d'1h40 au lieu des 30 minutes qu'il aurait dû en prendre habituellement. Le Tapageur 2 La vie 1 HA!!!
Ayant été obligé de laisser ma voiture presque en milieu de ma rue, inutile de vous dire qu'elle fut ensevelie par la charrue. Heureusement, je pus m’en sauver sans ticket pour avoir garer ma voiture illégalement. Malheureusement, bouger ma voiture de là me pris 1h15. Je vous passe les détails. Le Tapageur 2 La Vie 2.
10 commentaires:
Je crois que j'imagine très bien le genre de calls que l'Épi faisait
félicitation pour ton deuxième point contre la vie, la bataille continue
Chaud combat, j'espère qu'il y aura encore tout plein de tempêtes.
Good luck dude!
@Thomas: Ce cher Épi, rockeur à l'extérieur mais jeune au coeur tendre et naïf à l'intérieur. Toujours plaisant de le voir agir face à l'imprévu.
@saperlipopette: Je suis prêt à toute éventualité. La Vie peu bien m'amener tout plein de tempêtes!
Ahhhh... les joies de l'hiver! ¬¬
Un conseil: vient vivre en ville!!
@stella: ça viendra bien un jour.
Haha, moi aussi j'aime bien braver les intempéries.
MAis bon faut pas exagérer
Ahahahah rien de mieux qu'une ballade extreme en voiture en pleine tempête de neige... Je me souviens des 23 décembre ou nous devions descendre à Matane prendre le traversier pour aller retrouver notre famille sur la Côte-Nord... Papa fut un excellent chauffeur en pleine tempête et surtout la fois ou nous avons passé sur un poteau de téléphone tombé sur la route 132 à Rimouski ou papa avait dit à la dernière minute en voyant le poteau: "Tenez-vous bien les enfants" BEDING!! BEDANG!!! CRACK, PROUT POUT POUT POUT SUIVA UN BRUIT DU TONNERRE CONSTANT... le muffler était perte totale et la Citation 1983 continua sa route vers Matane, muffler en moins....
A chaque nouvel article, toujours autant de choses intéressantes à découvrir et normalement à mettre en pratique.
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J’ai passé un bon moments et j en ai eue plein les yeux!!!
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