lundi 17 décembre 2007

Pelleter

Lundi matin, examen annoncé pour 10h30, une journée d’intense blitz d’étude la veille, le Bloggeur s’est levé à 4h30 en ce blanc matin pour déneiger son entrée et ainsi être à temps au rendez-vous avec ces chers co-voitureurs. Il y a de ces moments où c’est clairement un duel vous vs La Vie. 40 cm de neige qui chute, c’est La Vie. Elle me cherchait, elle allait me trouver.

Dans le coin gauche, Le Tapageur, 6 pieds 2, 170 livres mouillé ou avec 3 cheese double dans le corps, un air de bœuf incroyable. Dans le coin droit, La Vie, foutrement grande et bougrement grosse, boxeuse expérimentée s’il en est une.

C’est ainsi que je me retrouve avec mes bottes aux pieds, ma tuque de Canadiens sur la tête et les mitaines de ma sœur en main. La neige accumulée est imposante, tout comme ma détermination. J’ai une haleine de marde, mon cache-cou me la renvoie implacablement, pas grave, je me mets à l’ouvrage.

Après avoir abattu une besogne ma foi fort acceptable, je vais sous la douche. Revigoré et prêt à commencer la journée, j’ouvre la télé question de me distraire en engloutissant mon gruau. Au moment même où la télévision s’ouvre, j’entends la douce voix de Gino Chouinard m’annoncer ô combien sublimement que l’université Laval suspendait ses activités pour l’avant-midi. Tapageur 1 La Vie 0.

Je contacte donc mes co-voitureurs, après discussion, on décide de tout de même se lancer, ils ont des tests en après-midi et puis après tout, je ne voulais pas avoir tout déneigé en vain. Je me concocte donc un petit lunch rapide et je pars pour l’aventure!

À peine sortie de ma maison, j’entends au loin le grondement de la charrue. Je tourne mon regard et l’aperçoit qui est au coin de la rue. Elle est stoppée par mon voisin qui bloque la voie avec sa souffleuse. Ne faisant ni une ni deux, je m’élance tel un sprinteur de 100 mètres en direction de ma T-Mobile. Je fourre mes clés dans la serrure tel (inseré illusion phallique facile). J’appuie sur le champignon, ma voiture refuse de se mouvoir. Au comble du désespoir, je sors de l’auto et m’élance pour saisir la pelle la plus près. J’enlève furieusement la neige coincé sous ma voiture tandis que j’entends la charrue qui s’amène. Il est trop tard. Un immense tas de neige s’amoncèle à l’entrée de ma cours. S’en était fait de mes illusions. Tapageur 1 La Vie 1.

Démoralisé, je me dirigeais vers ma maison pour remettre mes bottes et tout l’attirail du pelleteur lorsque j’entendis la souffleuse de mon voisin d’en face qui, témoin de mon malheur, venait déblayer les conséquences de l’action dévastatrice de la charrue. Il faut croire que ma chance ne m’avait pas entièrement quitté…

10 commentaires:

Julie a dit…

Ahhh les joies de l'hiver qui n'est même pas commencé en réalité.

Anonyme a dit…

Parlant de neige... Hier, dans la tempête enragée, avec mes lunettes de ski alpin Carrera des années 80, mon plus vieux manteau mauve et mes trop lourdes bottes Sorel je suis littéralement retombé en enfance!
J'avais la brillante idée de sauter un peu partout, de faire des front flips et d'amortir dans la neige molle, de sentir la neige glacée dans mes cils et ma barbe de deux jours... Très amusant jusqu'au moment où je décide de monter sur la rambarde de la galerie... Un banc de neige incroyablement accueille attendait le Yamakasi que j'étais... Je m'élance de toute ma force... C.R.A.C.!!! Je me retourne pour constater les dégâts... la rampe de la galerie gisant sur le sol, cassée en deux... J'essaie de masquer les dégâts en me disant que la colère d'un père est inversement proportionnelle au temps écoulé entre le méfait et sa découverte!

Fausse-artiste/Vraie-frisée a dit…

La Vie, cette ratoureuse!
J'espère au moins que tu iras porter le Publi-Sac en priorité à ce glorieux voisin! C'est peut-être pas une bonne samaritaine mais c'est mieux que le typhus comme on dit...

Francis a dit…

Ah au moins tu as un voisin gentil. C'est rare, j'espère que tu lui donneras des pots-de-vin pour qu'il continue !

Le Tapageur Silencieux a dit…

Babs: Les joies de l'hiver pour moi c'est le hockey sur glace, vivement la fin de session pour m'y adonner parce que jusqu'à présent, ce ne fut que du pelletage.

Plotte: Encore et toujours de savoureuses péripéties ma foi. Je suis bien d'accord avec ton hypothèse d'anti correlation entre le temps écoulé avant la découverte et le déchainement de la fureur.

Fausse-artiste: Ce voisin aura son Publi-Sac de la façon qu'il veut et à l'heure qu'il voudra désormais!

Francis: Je songe à une carte-cadeau du Canadian Tire, il a l'air très branché outil, du moins c'est comme ça que je le cerne haha, c'est le moule dans lequel j'ai décidé de le faire entrer.

Le Voyou du Bayou a dit…

Ahaha, j'ai bien apprécié l'illusion phallique dévoilée. C'est bien de mettre cartes sur table lorsqu'on écrit un texte!

YMath a dit…

Excellent Texte, je viens de te découvrir et peut-être pourrions-nous déviarger le magnifique bar le Clip à Lévis avec le Bayou et Inspectron!!!

Le Tapageur Silencieux a dit…

@voyou: Effectivement, je ne fais pas de cachette avec mon lectorat, aussi petit soit-il!

@inspector: Voilà qui me semble être une alléchante idée!

Anonyme a dit…

Oui mais toi au moins, ils déblayent ta rue contrairement à mon village de fou qui ne veulent que faire des économies de bouts de chandelles.

voyance gratuite par mail a dit…

Merci pour ces conseils. C’est fou ce qu’il y a comme options et développement gratuits ! On se demande comment il peut demeurer sur la Toile une foule de sites bancals et mal ficelés.