Pour la première fois depuis que je dégobille mes résidus lyriques sur cet espace, je me suis directement censuré. Même si parfois je sélectionne mes sujets, j'arrange mes phrases, je prends plusieurs précautions, j'ai aujourd'hui atteint un nouveau sommet: j'ai supprimé un ancien texte. Pour les zélés qui suivraient l'action, il s'agit de Rire-de-Marde.
J'ai longtemps hésité avant de publier le coquin texte qui se voulait moqueur tout au plus. Le fait est que j'ignorais si je tombais dans la méchanceté. Longtemps dans ma vie, j'ai jugé de ce qui était correct de dire ou d'écrire sur quelqu'un en me basant sur quelle serait ma réaction si l'on disait ces choses de moi. Or, avec le temps, j'en suis venu à réaliser que j'avais le dos anormalement large, que j'avais une capacité d'auto-dérision faisant figure de donnée aberrante dans le gigantesque échantillon qu'est la société. Parce qu'au fond, lorsqu'on affirme quelque chose sur ma personne, j'ai ce fou réflexe de prendre du recul, relativiser et juger à la fois du bien fondé et de l'importance des propos. La propension au je-m'en-foutisme.
Donc j'hésite, je pèse le pour et le contre. Je trouve le texte bien cocasse, sans mesquinerie, demeurant dans le niveau acceptable. Cependant, conscient que mes standards ne sont pas communs, je demande confirmation à deux ou trois personnes qui semblent tendre vers la même ligne de pensées. Ben bon Manon, j'envoie la sauce en faisant fi de tout doute ayant l'audace de persister.
On ne semble pas trop s'offusquer par voie de commentaire, une ou deux personnes me trouvent un peu dur. Compréhensible. J'en parle quand même encore à deux ou trois personnes de mes doutes persistant. J'ai un passé trouble en la matière, je vous raconterai peut-être un jour lorsque je serai dans une humeur furieusement confidente.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, quelqu'un a été vachement offusqué par ledit texte. S'insurgeant avec force, cela a redonné vigueur à mes doutes. De plus, semblerait que mon blog a coulé de façon quelconque parmi les gens de mon BAC (ce qui me met enTABARNAC beau fusil) et je ne voulais pas prendre la chance que le jeune homme en question tombe sur le texte en question et fasse partie de ces personnes qui ne font pas la même part des choses que moi. De plus, comme je semble la saveur du mois, je crains qu'on se serve d'un truc que je voulais léger pour tourner au ridicule un gars sans malice. Out le texte.
Mais en même temps, je ressasse ma décision depuis tout à l'heure et j'hésite encore. J'ai toujours trouvé difficile de tracer la ligne entre l'acceptable et l'anglais de Pauline Marois. Si j'avais à tracer une ligne, aussi sommaire soit-elle, je dirais que je me permets de rire ce sur quoi la personne a contrôle. Ainsi donc les actions commises peuvent être sujette à railleries, idem pour le choix vestimentaire, les paroles, la coupe de cheveux, le rire. Là où je décroche, c'est lorsqu'on parle d'incontrôlable: allure physique, handicap, famille.
Certaines personnes cependant poussent l'audace à dire qu'on ne devrait pas rire de personne explicitement. À ça je m'offusque avec véhémence. Je me réclame du droit à la raillerie. De plus en plus, j'ai l'impression que l'on a plus le droit de ne pas aimer quelque chose. Qu'il faut nier les différences. A-t-on seulement encore le droit d'haïr? La susceptibilité me semble atteindre des niveaux stratosphériques. Booo.
J'ai longtemps hésité avant de publier le coquin texte qui se voulait moqueur tout au plus. Le fait est que j'ignorais si je tombais dans la méchanceté. Longtemps dans ma vie, j'ai jugé de ce qui était correct de dire ou d'écrire sur quelqu'un en me basant sur quelle serait ma réaction si l'on disait ces choses de moi. Or, avec le temps, j'en suis venu à réaliser que j'avais le dos anormalement large, que j'avais une capacité d'auto-dérision faisant figure de donnée aberrante dans le gigantesque échantillon qu'est la société. Parce qu'au fond, lorsqu'on affirme quelque chose sur ma personne, j'ai ce fou réflexe de prendre du recul, relativiser et juger à la fois du bien fondé et de l'importance des propos. La propension au je-m'en-foutisme.
Donc j'hésite, je pèse le pour et le contre. Je trouve le texte bien cocasse, sans mesquinerie, demeurant dans le niveau acceptable. Cependant, conscient que mes standards ne sont pas communs, je demande confirmation à deux ou trois personnes qui semblent tendre vers la même ligne de pensées. Ben bon Manon, j'envoie la sauce en faisant fi de tout doute ayant l'audace de persister.
On ne semble pas trop s'offusquer par voie de commentaire, une ou deux personnes me trouvent un peu dur. Compréhensible. J'en parle quand même encore à deux ou trois personnes de mes doutes persistant. J'ai un passé trouble en la matière, je vous raconterai peut-être un jour lorsque je serai dans une humeur furieusement confidente.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, quelqu'un a été vachement offusqué par ledit texte. S'insurgeant avec force, cela a redonné vigueur à mes doutes. De plus, semblerait que mon blog a coulé de façon quelconque parmi les gens de mon BAC (ce qui me met en
Mais en même temps, je ressasse ma décision depuis tout à l'heure et j'hésite encore. J'ai toujours trouvé difficile de tracer la ligne entre l'acceptable et l'anglais de Pauline Marois. Si j'avais à tracer une ligne, aussi sommaire soit-elle, je dirais que je me permets de rire ce sur quoi la personne a contrôle. Ainsi donc les actions commises peuvent être sujette à railleries, idem pour le choix vestimentaire, les paroles, la coupe de cheveux, le rire. Là où je décroche, c'est lorsqu'on parle d'incontrôlable: allure physique, handicap, famille.
Certaines personnes cependant poussent l'audace à dire qu'on ne devrait pas rire de personne explicitement. À ça je m'offusque avec véhémence. Je me réclame du droit à la raillerie. De plus en plus, j'ai l'impression que l'on a plus le droit de ne pas aimer quelque chose. Qu'il faut nier les différences. A-t-on seulement encore le droit d'haïr? La susceptibilité me semble atteindre des niveaux stratosphériques. Booo.
11 commentaires:
Un peu d'auto-censure ne fait pas mal.... Un blogue public peut être lu par n'importe qui, faut pas exagérer du côté des propos virulents, même si la personne visée ne nous est pas familière.
Garamond
Fort intéressant cette auto-analyse.
Je dirais que le rire est dans les «incontrôlables», non?
Par contre je dois avouer m'être délectée de ce billet... :-D
Pour votre dilemme, puisque le doute subsistait, vous avez bien fait de vous censurer.
censure moi ce post de merde et redonne nous en plus sur rire de marde!!!!!!!!!
ahhhhh zuuttttt
cetait tellement un bon billet :(
Qu'importe,
ca semble t.avoir appris quelque chose, cest ca l'essentiel non?!
Criss d'émotif ...
Si au moins j'avais eu le temps de le lire, ton texte! :p
@Garamond: En effet, il faut toujours avoir ça en tête j'imagine.
@Caroom: Merci bien.
@Correctrice: Ça dépend. J'ai un ami qui avait un rire vraiment douteux. Il a pris en main de le modifier et ça a fonctionné. Donc jusqu'à un certain niveau, ça se modifie. Mais c'est aussi correct de le conserver comme il est, c'est juste bien de faire des petites blagues sur ça, je crois? Quant au dilemme: dans le doute, s'abstenir. Avec ça on se trompe pas. J'aurais peut-être dû me dire ça dès le départ...
@Anonyme: You wish.
@Djou: Yep, j'ai appris et analysé des trucs pour le futur, c'est ce qui compte.
@Anonyme: Un vrai homme à fleur de peau.
@Vinny: Dommage :P
Ton blog est formidable, travail de grande qualité... Je suis certaine que beaucoup seront d'accord avec moi même s'ils ne prennent pas le temps de te le dire.
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Je découvre ton site il est magnifique super bravo a toi.
Très bon article, comme toujours. Il a le mérite de susciter le commentaire
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