Chaque fin de semaines, les nombreux disciples revêtent leurs plus beaux atours. Le code vestimentaire est strict, le jugement dur et facile. Les monastères se bondent, les églises se remplissent, c'est l'ère des nouveaux temples, on vient communier collectivement et s'abreuver du plus alcoolisés des sangs. Loin d'être croyants, c'est plutôt leur désaveu, leur scepticisme qui les unissent. On entame les psaumes selon Kanye, Justin, Rihanna, Britney. On écoute les homélies d'Eminem, de Diddy.
On est pas croyants mais ont la foi. Celle de trouver mieux. Et en attendant, on se saoule, oublie, se frotte, s'amuse. C'est le désabus et tout le monde a bien bu. On recherche les pécheurs, les penseurs. La différence, la conscience, tant de capitaux péchés. Les vitraux tremblent sous les assauts de basses battant la cadence des déhanchements indécents de fidèles qui bien plus que paradis cherchent septième ciel.
On se dit libres esprits, libertins pratiquants. On est pourtant esclave. Assujetti aux évangiles de Lacoste, de Puma, assoiffé des épitres de Quiksilver, tributaire des lettres de Calvin Klein apôtre aux épicuriens. Et on danse. Oh on danse, se jauge entre complices, se sélectionne sur de bas critères. On se frictionne mutuellement, comme une onction épidermique, le baptême sempiternel du sexe tel rite purificateur.
Et on dépense. C'est la communion inverse, une eucharistie monétaire à sens unique, le sacrifice à la Grande Mère Amusement. La lutte à montrer qui sera le plus pieux, le plus charitable, le plus départi de ses écus, comme l'était Job de son fils. Car tout ça berce dans le plus paradoxal respect. L'entente de bercer dans le ridicule collectivement, d'ensuite se juger silencieusement, ne brisant guère le voile d'une superficialité spirituelle. La plus hypocrite des compétitions, une salse de dévots débauchés aux vertus malléables.
Et on a peur, surtout du vide.
On est pas croyants mais ont la foi. Celle de trouver mieux. Et en attendant, on se saoule, oublie, se frotte, s'amuse. C'est le désabus et tout le monde a bien bu. On recherche les pécheurs, les penseurs. La différence, la conscience, tant de capitaux péchés. Les vitraux tremblent sous les assauts de basses battant la cadence des déhanchements indécents de fidèles qui bien plus que paradis cherchent septième ciel.
On se dit libres esprits, libertins pratiquants. On est pourtant esclave. Assujetti aux évangiles de Lacoste, de Puma, assoiffé des épitres de Quiksilver, tributaire des lettres de Calvin Klein apôtre aux épicuriens. Et on danse. Oh on danse, se jauge entre complices, se sélectionne sur de bas critères. On se frictionne mutuellement, comme une onction épidermique, le baptême sempiternel du sexe tel rite purificateur.
Et on dépense. C'est la communion inverse, une eucharistie monétaire à sens unique, le sacrifice à la Grande Mère Amusement. La lutte à montrer qui sera le plus pieux, le plus charitable, le plus départi de ses écus, comme l'était Job de son fils. Car tout ça berce dans le plus paradoxal respect. L'entente de bercer dans le ridicule collectivement, d'ensuite se juger silencieusement, ne brisant guère le voile d'une superficialité spirituelle. La plus hypocrite des compétitions, une salse de dévots débauchés aux vertus malléables.
Et on a peur, surtout du vide.
3 commentaires:
Amen. Tu es ressucité!
Je perçois ça plutôt comme une secte. Surtout que certains doivent leur donner plus de 50% de leur salaire...
Agréablement surprise par la découverte de votre site si joli et tellement original , tout y est bien conçu et très beau avec beaucoup de choix, c’est une merveille .
Voyance serieuse
Enregistrer un commentaire