Parce que je commence ce post en ne sachant pas s'il sera le dernier, vous excuserez je vous prie la disparité confuse qui risque de suivre. Je réfléchis à voix haute, dunno ce qui en sortira.
Comme je disais hier, ça fait 1 an que j'ai débuté ce truc. 221 billets plus tard, je n'ai pas changé le monde, je n'ai rien révolutionné, la vie suit son tranquille cours. J'ai relu l'intégrale de la douteuse oeuvre cette après-midi, (attention, je vais abuser de m'auto-linker, je vais me prendre ultra au sérieux, une coche de plus et je dirais que mes lecteurs sont des groupies, mais je vais attendre d'avoir fait 4000 posts de plus, passons...), et j'ai trouvé ça étrange.
Le but initial était d'écrire un an. 365 jours dans ma vie, l'englobement d'un cycle dans sa totalité et la publication de ce dernier sur le web, question de le capturer et en quelque sorte de le faire perdurer. J'ai relu et quelques fois j'ai aimé. Je dis souvent que sur 221 trucs, il y en a environ 7 ou 8 qui me rendent "fier", cela dit très très relativement. Parmi ces textes, je pointerais vers ceux là: Étoile Filante, Jacques et peut-être No Suprises. Il y a des trucs que j'ai trouvé drôle: Ce que les femmes veulent... ou bien les réactions à Commentaires. Ça m'a permis d'avoir des expériences très sympas comme Swinger. Il y a des trucs foncièrement mauvais: Ici, Ici, Ici et à au moins 50% des billets pris aléatoirement.
Je trouve ça étrange de voir l'évolution, toujours dit relativement. Ça fait juste 1 an mais je trouve des vieux trucs fortement juvéniles. Or il est fort probable que je dirai la même chose des lignes que j'écris en ce moment dans 365 jours. C'est l'évolution et le fait de pouvoir la quantifier aussi tangiblement est plaisant. Alors qu'au début je parlais régulièrement de moi-même à la troisième personne en périphrasant ma personne de douteuse façon, aujourd'hui je fais des gags différent, parle différament, ne pense pas de la même façoné. C'est weird en tabarnac. Ça remet en perspective le présent, sa futilité et son éphémérité profonde.
J'ai commencé à bloguer beaucoup pour rire. Un peu pour écrire. Secrètement pour être lu. J'ai aussi commencé à lire un peu partout. J'ai découvert des gens fascinants, des univers particuliers, des talents certains, des idiots profonds. Et puis j'ai commencé à avoir des commentaires de gens que je ne connaissais pas, de l'extérieur, si on veut...
C'est un gros couteau à deux tranchants. Ça fait drôle de penser que quelqu'un de totalement désinteressé peu avoir la motivation de lire ce qu'on écrit, trouver cela assez pertinent/drôle/bien ficelé/aberrant pour investir ne serait-ce que 2 ou 3 minutes sur ce site. Ça laisse perplexe longtemps. Et puis tu te mets à aimer ça, à te faire des accroires ridicules, tu choisis ce que t'écris en fonction de ce qui pourrait faire réagir, tu favorises l'insipide sensationnel au truc un peu plus profond ou sérieux dont tout le monde se fout bien. C'est peut-être le début de la slippery slope.
Et puis il y a l'encore plus étonnant. Des gens te contactent. Tu te mets à parler à des gens sur des bases plus ou moins régulières, vous parlez de trucs plus larges que ce blog seulement. Si je contrôle ce que je mets ici, les trucs que je décide de mettre, en dehors, des gens en viennent à me connaitre un peu plus. C'est une drôle de dynamique, franchement étrange. Moins de contrôle.
Il y a les creux. Ta vie est morne, rien à dire. Donc rien à écrire et cette page blanche qui te rappelle un peu, hypocritement, combien ta vie est vide et peu exaltante. Les amis à qui tu avais poussé l'adresse de ton blog au début alors que tu cherchais désespérement un mini public, attention whore que tu es, se mettent à te demander à quand est prévu ton prochain texte. Ca devient lourd.
Justement, plein de gens que tu connais dans la "vraie" vie lisent. Ils te commentent dans la vraie vie, te dénigrent par moment, alors qu'eux n'ont jamais écrit le moindre truc de leur vie, une ingratitude consommée et déplaisante. T'adaptes une fois de plus ce que tu écris, tu te censures, choisis tes sujets, laisses de côté des sujets un peu plus épineux. L'espace que tu voulais pour écrire des trucs anonymement, avec une certaine liberté, est plutôt devenu un lieu d'anecdote et d'insides que tu te sens obligé de mettre pour ne pas décevoir personne. C'est de la criss de marde. Et tu penses à juste arrêter.
Je switch de pronom de façon impromptu. Je,tu, fuck the system.
J'aborde peu de sujets plus sérieux, d'actualité. J'aurais aimé, or les gens s'en contrefoutent ou bien ont des idées si arrêtées que le débat est entièrement futile et le dialogue plus qu'un souvenir caduque. Donc je fais un autre tri dans les sujets abordés. C'est déplaisant.
Pourquoi tout ces tris?
Je ne m'en cache pas. J'aime savoir que des gens lisent. J'adapte pour plaire aux 5 fools qui passent ici. Or si on regarde tout ça avec une vision d'ensemble, ya fucking personne qui vient lire ici. La vérité est que le sentiment global provoqué par ce genre d'espace est l'indifférence. Probable qu'avec un regard extérieur, je trouverais tout ça d'une insipidité nauséabonde. Je trouve ça mauvais et pourtant, je trouve qu'il se fait encore pire, des trucs d'une nullité déroutante. Et certains d'entre eux récoltent des nombres de visite assez impressionant.s Honnêtement, ça me fait chier. C'est con, I know. Mais ça me purge royalement.
Alors dernièrement, voyant que tout ça ferait bientôt un an, je me suis demandé si je devais juste fermer. Partir sans avertir, quitter mon lectorat de 5 personnes de façon sauvage et tellement cool. Mine de rien, écrire tout ça me prend une bonne dose de temps. Je me censure constamment. Je tourne toujours autour des mêmes sujets, utilise régulièrement le même genre de comparaisons/métaphores en utilisant les acteurs du showbizz québecois. Je trouve que je radote à de maintes occasions. Je me renouvelle peu. Je ne trouve pas que ça mène à quelque chose de précis. Je fais beaucoup de surplace, c'est l'indifférence global. Alors voilà, je me disais que c'était peut-être mieux de finir tout ça avant que tout ça se mette à faire pitié.
Après tout, je ne raconte pas des juteuses histoires avec Mme Unetelle, Mme L'autre et Mme Nom Tellement Cool Et Branché. Je suis assez prude. Je suis routinier. Je ne sais pas ce que les gens pourraient venir chercher ici. Alors à la suite de toutes ces réflexions, j'avais décidé que mon texte d'une ligne d'hier serait mon dernier. Le chant du cygne, un essai scientifique à savoir si l'arbre qui tombait dans une forêt vide faisait du bruit.
Mais voilà qu'aujourd'hui, j'écoutais Rain Man et je finissais Nouvelles sur l'Extasy. J'avais le goût d'en parler, écrire sur ça. Et je me disais que je n'avais plus de plate-forme, nulle part pour élaborer un peu mes pensées, mettre de l'ordre dans ma tête. Car c'est un peu beaucoup ça ici. Une opportunité d'auto-analyse. Et puis déjà je m'ennuyais de ce que tout ça m'offrait. Je me disais que je m'ennuirais d'écrire, mettre un mot à la suite de l'autre de la façon la moins laide possible.
Ainsi donc, je continue. Probable que dans 2-3 semaines, je fasse tout sauter, sans pré-avis, pas d'indicateurs ou rien. Juste disparu. Je verrai bien ce que le temps m'apportera. Car pour l'instant, j'ai l'impression que ma vie débouche sur plusieurs facettes, je vais vivre des expériences particulières et même si tout le monde s'en fout, j'aime cette chance de pouvoir lancer des résumés dans le vide infini cybernétique.
L'avais dit que je divaguerais.
Comme je disais hier, ça fait 1 an que j'ai débuté ce truc. 221 billets plus tard, je n'ai pas changé le monde, je n'ai rien révolutionné, la vie suit son tranquille cours. J'ai relu l'intégrale de la douteuse oeuvre cette après-midi, (attention, je vais abuser de m'auto-linker, je vais me prendre ultra au sérieux, une coche de plus et je dirais que mes lecteurs sont des groupies, mais je vais attendre d'avoir fait 4000 posts de plus, passons...), et j'ai trouvé ça étrange.
Le but initial était d'écrire un an. 365 jours dans ma vie, l'englobement d'un cycle dans sa totalité et la publication de ce dernier sur le web, question de le capturer et en quelque sorte de le faire perdurer. J'ai relu et quelques fois j'ai aimé. Je dis souvent que sur 221 trucs, il y en a environ 7 ou 8 qui me rendent "fier", cela dit très très relativement. Parmi ces textes, je pointerais vers ceux là: Étoile Filante, Jacques et peut-être No Suprises. Il y a des trucs que j'ai trouvé drôle: Ce que les femmes veulent... ou bien les réactions à Commentaires. Ça m'a permis d'avoir des expériences très sympas comme Swinger. Il y a des trucs foncièrement mauvais: Ici, Ici, Ici et à au moins 50% des billets pris aléatoirement.
Je trouve ça étrange de voir l'évolution, toujours dit relativement. Ça fait juste 1 an mais je trouve des vieux trucs fortement juvéniles. Or il est fort probable que je dirai la même chose des lignes que j'écris en ce moment dans 365 jours. C'est l'évolution et le fait de pouvoir la quantifier aussi tangiblement est plaisant. Alors qu'au début je parlais régulièrement de moi-même à la troisième personne en périphrasant ma personne de douteuse façon, aujourd'hui je fais des gags différent, parle différament, ne pense pas de la même façoné. C'est weird en tabarnac. Ça remet en perspective le présent, sa futilité et son éphémérité profonde.
J'ai commencé à bloguer beaucoup pour rire. Un peu pour écrire. Secrètement pour être lu. J'ai aussi commencé à lire un peu partout. J'ai découvert des gens fascinants, des univers particuliers, des talents certains, des idiots profonds. Et puis j'ai commencé à avoir des commentaires de gens que je ne connaissais pas, de l'extérieur, si on veut...
C'est un gros couteau à deux tranchants. Ça fait drôle de penser que quelqu'un de totalement désinteressé peu avoir la motivation de lire ce qu'on écrit, trouver cela assez pertinent/drôle/bien ficelé/aberrant pour investir ne serait-ce que 2 ou 3 minutes sur ce site. Ça laisse perplexe longtemps. Et puis tu te mets à aimer ça, à te faire des accroires ridicules, tu choisis ce que t'écris en fonction de ce qui pourrait faire réagir, tu favorises l'insipide sensationnel au truc un peu plus profond ou sérieux dont tout le monde se fout bien. C'est peut-être le début de la slippery slope.
Et puis il y a l'encore plus étonnant. Des gens te contactent. Tu te mets à parler à des gens sur des bases plus ou moins régulières, vous parlez de trucs plus larges que ce blog seulement. Si je contrôle ce que je mets ici, les trucs que je décide de mettre, en dehors, des gens en viennent à me connaitre un peu plus. C'est une drôle de dynamique, franchement étrange. Moins de contrôle.
Il y a les creux. Ta vie est morne, rien à dire. Donc rien à écrire et cette page blanche qui te rappelle un peu, hypocritement, combien ta vie est vide et peu exaltante. Les amis à qui tu avais poussé l'adresse de ton blog au début alors que tu cherchais désespérement un mini public, attention whore que tu es, se mettent à te demander à quand est prévu ton prochain texte. Ca devient lourd.
Justement, plein de gens que tu connais dans la "vraie" vie lisent. Ils te commentent dans la vraie vie, te dénigrent par moment, alors qu'eux n'ont jamais écrit le moindre truc de leur vie, une ingratitude consommée et déplaisante. T'adaptes une fois de plus ce que tu écris, tu te censures, choisis tes sujets, laisses de côté des sujets un peu plus épineux. L'espace que tu voulais pour écrire des trucs anonymement, avec une certaine liberté, est plutôt devenu un lieu d'anecdote et d'insides que tu te sens obligé de mettre pour ne pas décevoir personne. C'est de la criss de marde. Et tu penses à juste arrêter.
Je switch de pronom de façon impromptu. Je,tu, fuck the system.
J'aborde peu de sujets plus sérieux, d'actualité. J'aurais aimé, or les gens s'en contrefoutent ou bien ont des idées si arrêtées que le débat est entièrement futile et le dialogue plus qu'un souvenir caduque. Donc je fais un autre tri dans les sujets abordés. C'est déplaisant.
Pourquoi tout ces tris?
Je ne m'en cache pas. J'aime savoir que des gens lisent. J'adapte pour plaire aux 5 fools qui passent ici. Or si on regarde tout ça avec une vision d'ensemble, ya fucking personne qui vient lire ici. La vérité est que le sentiment global provoqué par ce genre d'espace est l'indifférence. Probable qu'avec un regard extérieur, je trouverais tout ça d'une insipidité nauséabonde. Je trouve ça mauvais et pourtant, je trouve qu'il se fait encore pire, des trucs d'une nullité déroutante. Et certains d'entre eux récoltent des nombres de visite assez impressionant.s Honnêtement, ça me fait chier. C'est con, I know. Mais ça me purge royalement.
Alors dernièrement, voyant que tout ça ferait bientôt un an, je me suis demandé si je devais juste fermer. Partir sans avertir, quitter mon lectorat de 5 personnes de façon sauvage et tellement cool. Mine de rien, écrire tout ça me prend une bonne dose de temps. Je me censure constamment. Je tourne toujours autour des mêmes sujets, utilise régulièrement le même genre de comparaisons/métaphores en utilisant les acteurs du showbizz québecois. Je trouve que je radote à de maintes occasions. Je me renouvelle peu. Je ne trouve pas que ça mène à quelque chose de précis. Je fais beaucoup de surplace, c'est l'indifférence global. Alors voilà, je me disais que c'était peut-être mieux de finir tout ça avant que tout ça se mette à faire pitié.
Après tout, je ne raconte pas des juteuses histoires avec Mme Unetelle, Mme L'autre et Mme Nom Tellement Cool Et Branché. Je suis assez prude. Je suis routinier. Je ne sais pas ce que les gens pourraient venir chercher ici. Alors à la suite de toutes ces réflexions, j'avais décidé que mon texte d'une ligne d'hier serait mon dernier. Le chant du cygne, un essai scientifique à savoir si l'arbre qui tombait dans une forêt vide faisait du bruit.
Mais voilà qu'aujourd'hui, j'écoutais Rain Man et je finissais Nouvelles sur l'Extasy. J'avais le goût d'en parler, écrire sur ça. Et je me disais que je n'avais plus de plate-forme, nulle part pour élaborer un peu mes pensées, mettre de l'ordre dans ma tête. Car c'est un peu beaucoup ça ici. Une opportunité d'auto-analyse. Et puis déjà je m'ennuyais de ce que tout ça m'offrait. Je me disais que je m'ennuirais d'écrire, mettre un mot à la suite de l'autre de la façon la moins laide possible.
Ainsi donc, je continue. Probable que dans 2-3 semaines, je fasse tout sauter, sans pré-avis, pas d'indicateurs ou rien. Juste disparu. Je verrai bien ce que le temps m'apportera. Car pour l'instant, j'ai l'impression que ma vie débouche sur plusieurs facettes, je vais vivre des expériences particulières et même si tout le monde s'en fout, j'aime cette chance de pouvoir lancer des résumés dans le vide infini cybernétique.
L'avais dit que je divaguerais.