Pour la première fois en tout près de 4 ans, j'ai mes dimanche soirs de libre. Pendant 3 ans, je travaillais dans une épicerie des plus désertique tandis que l'an dernier, je jouais au cosom. Épicerie désertique puisque 4 millions de personnes dans la province sont hebdomadairement rivées à leur téléviseur. Depuis trois mois, je me joins souvent à la parade lorsque la liste des invités à Tout le monde en parle mérite attention. Ce soir, cependant, mis à part Ron Fournier, rien de savoureux à se mettre sous la dent. J'ai donc décidé de sortir des sentiers battus et d'écouter la finale d'Occupation Double.
J'ai une attitude assez modérée en ce qui concerne la télé-réalité. Je suis un fan fini de Big Brother , un show américain où des alliances se forment, des stratégies s'articulent, où les rebondissements pleuvent. Par contre, tout ce qui tourne autour d'un quelconque talent des concurrents me semble d'une banalité complète. Quant aux jeux basés sur l'amour, si l'aspect interaction est fascinant, le vide qui y est adjacent me refroidit. Dans mon jeune temps, j'avais suivi une saison d'Occupation Double alors que le frère d'un collègue de travaux scolaires y participait. Ce soir, c'était donc like good old time.
Ne faisant guère les choses à moitié, j'ai pris un bon 30 minutes pour lire sur les forums afin de tâter le pouls de la population avide de connaître le dénouement d'une aventure qui avait bien dû être juteuse au cours de l'automne. Je complète donc ma connaissance de l'actuel dossier qui se résumait alors à quelques dizaines de minutes d'écoute ici et là. On parle de splendide triangle amoureux, d'un manipulateur hors pair, d'un troisième violon possessif. Fort alléchant.
7h30, je m'installe dans mon salon, appréhendant un peu ce qui allait s'en suivre. Joël Legendre, encore plus resplendissant qu'à l'époque d'Enfant Forme, a revêtu ses plus fluos atours. Il annonce avec fébrilité et pantalon dragon (une alternative étonnante aux chemises du même acabit) que la finale sera des plus enlevantes. Vous m'en direz tant Armand.
L'émission a été filmée au Mexique, dans une somptueuse villa, TVA ne lésinant visiblement pas sur la dépense lorsque vient le temps de sortir ses décadents poulins. Dès le départ, le représentant gagnant de la gente masculine à maîtrise sommaire du français exprime son dilemme des plus déchirants. Can you feel the tension?
Les échanges verbaux sont corsés. On accuse le monsieur d'avoir joué une game. Je suis confus. J'avais l'impression que C'ÉTAIT un jeu. Personne n'accuse un joueur d'hockey d'avoir fait un plaquage. Part of the game, right? C'est un peu là l'aspect le plus déplaisant des émissions de télé-réalité québecoises, cette espèce d'hypocrisie, cette propension à dénigrer le goût de gagner, le manque de détachement face à la mascarade. On ne s'amuse définitivement pas assez. Une des participantes semblent étonnamment cependant prendre tout ça à la légère, ludiquement. +1 pour la splendide rousse.
Étonnant parce que je suis toujours un peu sceptique quant à la qualité des gens qui s'inscrivent à ce genre d'émission. Je me demande quel genre de vie peut-on avoir pour pouvoir se permettre comme ça, sans réel avertissement, de mettre tout à hold pour 3 mois. Comment peut-on être exhibitioniste au point de participer à ce genre de cirque en ne controlant rien de ce qui sera montré.
Je ne peux cependant pas être moralisateur vis-à-vis les gens qui écoutent ça (essentiellement un public féminin, I guess). Je crois qu'au fond il s'agit un peu là de l'équivalent pour demoiselles d'écouter du sport pour les messieurs. Dans les deux cas, le potinage prend une place prépondérante et la conclusion est inconnue au départ. De plus, c'est un peu regarder des gens faire ce que l'on fait à tous les jours mais dans des conditions supérieures. Pour les joueurs de hockey amateur, une partie du Canadiens revient à regarder des pros pratiquer leur loisir. Pour des filles, il s'agit de regarder la séduction dans des conditions magnificiées. J'y vois beaucoup de similarités.
Au final, la moins intense des deux l'a emporté. Cheer up. Une expérience que je ne renouvellerai pas de sitôt.
Voilà donc mon analyse sommaire d'une soirée terne écrite rapidement. En effet, mon adaptateur de portable a rendu l'âme. Je suis pris au dépourvu, les derniers ions de ma batterie s'écoulent à l'instant même et je ne sais pas quand j'aurai la chance de pouvoir mettre la main sur un nouvel adaptateur. Je réalise mon addiction à la technologie. Ça fait pas mal dur mon affaire. Way to go Paolo.
J'ai une attitude assez modérée en ce qui concerne la télé-réalité. Je suis un fan fini de Big Brother , un show américain où des alliances se forment, des stratégies s'articulent, où les rebondissements pleuvent. Par contre, tout ce qui tourne autour d'un quelconque talent des concurrents me semble d'une banalité complète. Quant aux jeux basés sur l'amour, si l'aspect interaction est fascinant, le vide qui y est adjacent me refroidit. Dans mon jeune temps, j'avais suivi une saison d'Occupation Double alors que le frère d'un collègue de travaux scolaires y participait. Ce soir, c'était donc like good old time.
Ne faisant guère les choses à moitié, j'ai pris un bon 30 minutes pour lire sur les forums afin de tâter le pouls de la population avide de connaître le dénouement d'une aventure qui avait bien dû être juteuse au cours de l'automne. Je complète donc ma connaissance de l'actuel dossier qui se résumait alors à quelques dizaines de minutes d'écoute ici et là. On parle de splendide triangle amoureux, d'un manipulateur hors pair, d'un troisième violon possessif. Fort alléchant.
7h30, je m'installe dans mon salon, appréhendant un peu ce qui allait s'en suivre. Joël Legendre, encore plus resplendissant qu'à l'époque d'Enfant Forme, a revêtu ses plus fluos atours. Il annonce avec fébrilité et pantalon dragon (une alternative étonnante aux chemises du même acabit) que la finale sera des plus enlevantes. Vous m'en direz tant Armand.
L'émission a été filmée au Mexique, dans une somptueuse villa, TVA ne lésinant visiblement pas sur la dépense lorsque vient le temps de sortir ses décadents poulins. Dès le départ, le représentant gagnant de la gente masculine à maîtrise sommaire du français exprime son dilemme des plus déchirants. Can you feel the tension?
Les échanges verbaux sont corsés. On accuse le monsieur d'avoir joué une game. Je suis confus. J'avais l'impression que C'ÉTAIT un jeu. Personne n'accuse un joueur d'hockey d'avoir fait un plaquage. Part of the game, right? C'est un peu là l'aspect le plus déplaisant des émissions de télé-réalité québecoises, cette espèce d'hypocrisie, cette propension à dénigrer le goût de gagner, le manque de détachement face à la mascarade. On ne s'amuse définitivement pas assez. Une des participantes semblent étonnamment cependant prendre tout ça à la légère, ludiquement. +1 pour la splendide rousse.
Étonnant parce que je suis toujours un peu sceptique quant à la qualité des gens qui s'inscrivent à ce genre d'émission. Je me demande quel genre de vie peut-on avoir pour pouvoir se permettre comme ça, sans réel avertissement, de mettre tout à hold pour 3 mois. Comment peut-on être exhibitioniste au point de participer à ce genre de cirque en ne controlant rien de ce qui sera montré.
Je ne peux cependant pas être moralisateur vis-à-vis les gens qui écoutent ça (essentiellement un public féminin, I guess). Je crois qu'au fond il s'agit un peu là de l'équivalent pour demoiselles d'écouter du sport pour les messieurs. Dans les deux cas, le potinage prend une place prépondérante et la conclusion est inconnue au départ. De plus, c'est un peu regarder des gens faire ce que l'on fait à tous les jours mais dans des conditions supérieures. Pour les joueurs de hockey amateur, une partie du Canadiens revient à regarder des pros pratiquer leur loisir. Pour des filles, il s'agit de regarder la séduction dans des conditions magnificiées. J'y vois beaucoup de similarités.
Au final, la moins intense des deux l'a emporté. Cheer up. Une expérience que je ne renouvellerai pas de sitôt.
Voilà donc mon analyse sommaire d'une soirée terne écrite rapidement. En effet, mon adaptateur de portable a rendu l'âme. Je suis pris au dépourvu, les derniers ions de ma batterie s'écoulent à l'instant même et je ne sais pas quand j'aurai la chance de pouvoir mettre la main sur un nouvel adaptateur. Je réalise mon addiction à la technologie. Ça fait pas mal dur mon affaire. Way to go Paolo.