jeudi 24 juillet 2008

L'amour: l'approche mathématique

Je suis peut-être un freak fuck.

Dans la vie, je calcule beaucoup. Quand une action physique n'accapare pas mon esprit, je suis généralement en train de compter quelque chose. Quand je m'emmerde, je compte des multiples de 2 ou de 3 dans ma tête. On m'a jugé pour ça, grassement. Avant d'uriner, je liste les nombres premiers en attendant que ça sorte. Je joue au poker, je calcule les cotes de pot, les probabilités, les chances de gain implicites. Je regarde le hockey, je projette les victoires à venir selon le nombre obtenus à présent, j'estime le nombre de lancer en moins possible d'obtenir en resserrant la défense, cerne avec le pourcentage d'arrêt du gardien si la baisse probable de régime offensif et le pourcentage d'arrêt du gardien adverse si cela serait donc une bonne stratégie.

Il existe un concept particulièrement utilisé en probabilité qui s'appelle l'Espérance. L'Espérance est la somme des gains et pertes pondérés par leurs probabilités. Par exemple, si vous jouez à pile ou face avec Pierre Curzi et que ce dernier vous offre 5 dollars si la pièce tombe sur pile et vous oblige à payer 4 dollars dans le cas contraire, vous avez un espérance de (5x.5 - 4x.5) +.5. C'est donc un pari qui vous est bénéfique et vous en profitez pour flouer l'ex Président de l'Union des Artistes qui ne comprend rien à l'universalité de l'Art.

Dans ma vie courante, j'ai souvent recours à un approximatif calcul d'espérance pour savoir si une décision est bonne ou mauvaise. Dernièrement, quelqu'un m'a fait remarquer que 100% des divorces sont causés par le mariage. Ça m'a amené à réfléchir. Est-ce que chercher l'amour, ça a une espérance positive ou négative en terme de bien-être?

Je n'ai jamais eu de grande expérience amoureuse. Un premier balbutiement plus pour se prouver à soi-même que n'importe quoi d'autre, une fille sensass qui m'apprenait devoir retourner vivre en Saskatchewan d'où je ne la savais même pas originaire après si peu de temps, une fille qui m'aura rendu dingue avant que je réalise la non réciprocité, et bien des trucs n'ayant même pas la longévité de la célèbre course du Mans.

J'ai donc de la difficulté à quantifier le bien-être d'être en couple, tout cela étant pour moi concept aussi flou que la sexualité de Sébastien Benoît. Je ne peux pas vraiment me fier non plus à mes amis qui vraisemblablement m'en parle sûrement plus quand leur couple va mal que le contraire, sinon je ne comprends pas pourquoi ils perdurent dans ces merdiers. Passons.

La non fructification des kilojoules investies dans la recherche de la douce moitié est assurément source de démoralisation certaine. Il faut donc prendre en compte la probabilité de ne pas trouver et les frustrations qui en résultent. J'ai de la difficulté à mesurer le nombre de filles qui pourraient vraiment être intéressante. Si on utilise un approche probabiliste, il faut calculer la proportion de filles attrayantes physiquement, qui sont drôles, curieuses, cultivées, intelligentes, pertinentes, différentes. Voilà déjà qui vient restreindre le tout lorsqu'on multiplie les proportions de chaque catégorie. Ensuite, quel proportion de celles qui cadrent dans tout ça sont toujours célibataires? Bien peu. Et pour la réciprocité, j'ose croire qu'on a ici une probabilité conditionnelle plus grande que la probabilité de réciprocité de la fille moyenne mais même à ça. Au final, même si je suis sûrement pessimiste, il n'en demeure pas moins que les chances me semble plus mince que Nicole Richie.

Et puis même si ça fonctionne, ça se peut bien que tout finisse par foirer et que le résultat global en résulte en une expérience plus négative que d'autres choses.

Donc si on calcule la joie d'être heureux en couple pondérée par la probabilité que ça arrive, qu'on y soustrait la frustration de rien trouver pondérée par la probabilité que ça arrive et qu'on soustrait également le feeling de bouse qui peut résulter par un échec multiplié par la probabilité de ce dernier, on obtient grossièrement l'espérance sur l'investissement d'énergie et de temps dans la recherche parmi la faune du sexe opposé.

Honnêtement, ça me donne un résultat pas loin d'être neutre (je vous épargne les chiffres). Ça amène à réfléchir...

19 commentaires:

KattyKane a dit…

C'est pas parce que ça foire que c'est une expérience négative. Ça veut juste dire que c'est une expérience terminée... grosse différence.

Parce que mes relations avec mes ex n'ont pas été de mauvaises relations, elles ont seulement pas durée. J'en garde tout de même des excellents souvenirs!

Donc peut-être que 100% des divorces sont causés par des mariages, mais les moments de bonheurs vécus ensembles restent toujours non??

Et juste pour ces p'tits moments de bonheurs là, me semble que ça vaut encore la peine de chercher!

;)

Anonyme a dit…

t'es pas un Freak fuck, t'es juste TOC (trouble obsessif compulsif pour les intimes :))

Le Tapageur Silencieux a dit…

@kattykane: Je suis d'accord que ça devient pas une expérience négative. Pour ma part, j'ai pourtant l'impression qu'à date, ça me freine plus qu'autres choses donc c'est assurément un penchant négatif. Faut que j'apprenne ;a faire la part des choses I guess. Mais voilà, pour ces moments de bonheur, je ne sais pas si ça vaut la peine de s'investir. Au mieux, ça arrive après une rencontre fortuite.

@calliopé: Je ne sais pas si c'est à ce point là, mais ça me fait voir ça d'un oeil différent.

Étienne Ferron-Forget a dit…

À mon avis, c'est pas mal sûr que si on le voit comme tu le fais, on ne voit pas vraiment le bonheur que peut apporter une relation.

Jusqu'au jour où elle nous tombe en pleine face, sans vraiment qu'on s'y attende.

Bon, ça n'arrive pas à tout le monde. Je fais partie des chanceux à qui c'est arrivé. Et je vis bien.

Vois ça cool, think positive, voilà mon commentaire

Nicolas v.f. a dit…

même si je cherche, en quelque sorte l'amour, j'ai toujours en écho dans mon coeur les même conclusions que toi...

Le Tapageur Silencieux a dit…

@eff: J'y crois à se genre de fille, le genre qui nous coupe le souffle et qui nous donne des papillons. Content si tu as pu la trouver. Moi j'attends, et je me dis que peut-être que c'est mieux que d'attendre au lieu de s'investir, enfin, je me questionne.

Le Tapageur Silencieux a dit…

@rachel: Tu vis bien avec ça ou bien ça te décourage?

Nicolas v.f. a dit…

comme dans toute chose, y'as des hauts et des bas, cela n'échappe pas à la règle:) parfois j'oublie et d'autres fois ça me décourage.

ça m'exaspère de "chercher" en vain mais aussi de ne pas être sur que ça en vaut la peine de s'inverstir...

anyway:)

F. B. a dit…

Tu vois ce que ça fait les Maths, hein ? Tu vois les réflexions négatives que tu as, hein ?
*dit ça, mais déteste les Maths et s'amuse à faire du calcul mental quand elle s'ennuie*

La chance de trouver THZE est peut-être mince, mais elle est là. Et l'espoir est toujours vivant, lui. Et la fille parfaite n'est pas nécessairement celle que l'on croit. Elle est formée de tant de choses, c'est dur de savoir comment la... la déterminer avant de l'avoir connue.
Faut simplement ne pas perdre espoir.

Tant qu'il y a de la vie...

L'Ours qui a vu l'Homme a dit…

Amoureusement, je suis extrêmement dur d'approche. Je ne catch pratiquement aucun cue non-verbal, je ne laisse pas spontanément sa chance à la coureuse et je remarque souvent qu'une fille s'intéressait à moi entre 6 et 24 mois après que j'aie perdu tout contact.

Ma mère m'a dit une fois que j'étais un tel monument de rationalité et de "mener à de quoi dans la vie" que j'étais manifestement, selon elle, beaucoup trop intimidant, carrément épeurant, pour ces jolies petites brunes dotées d'une gêne mignonne innée et dont je raffole.

Et si ce n'est pas assez, quand je tente de communiquer avec une dame intéressante, mes genoux (qui squatteraient 200lbs en d'autres circonstances) ne me supportent plus et ma mâchoire devient un mollusque dont le mou ferait mourir de honte Star Wars Kid.

À travers tout ceci, malgré la parcimonie de mes relations qui ont abouti à ne serait-ce qu'un peu plus qu'un sourire, malgré leurs fins (au mieux) prématurées, je suis convaincu que mon espérance de gain vole bien plus haut que 50, 70 ou même 90.

Je ne regrette rien et je chéris les souvenirs de ces escapades cupidoniennes (à ne pas confondre avec cupides) qui, je l'espère, furent également plaisantes et enrichissantes pour les personnes concernées.

Je suis patient (trop patient, c'est mon pire défaut) et j'attends, mais je chéris le moment où cette attente prendra des vacances, car je n'ai pas de doute que ce sera pour le mieux. Avec cette projection, mon espérance de gain est du calibre du % de Brodeur à l'âge d'or de la trappe.

Anonyme a dit…

vous avez un espérance de (5x.5 - 4x.5) +.5

remplacé par
vous avez un espérance de (5x.5 - 4x.5) = .5

Même pas capable d'écrire des textes sans erreur ... :P

Roxanne a dit…

hé c'est pour ca que les maths et l'amour ne font pas bon ménage! Et qu'on dit que l'amour, c'est pas une affaire de tête (même si bon, on s'entend que les hormones...) mais une affaire de coeur! Arrête de compter et compte sur les rencontres que le destin va mettre sur ta route... (wah le destin pour un gars aussi rationnel que toi...pas sure lol). Finalement, tu vas le feeler un jour, tu peux pas le calculer! :)

Le Tapageur Silencieux a dit…

@sophie mascara: C'est sur et certain que le facteur luck est présent. Certains peuvent appeler ça le destin, au mieux on peut tenter d'augmenter c'est chance, le reste n'étant que hasard. Je pense que c'est vrai pour pas mal de chose dans la vie.

@fille imparfaite: Un espoir certes mais pas d'illusions.

@l'ours: J'aime bien ton optimisme, car c'est ce qui transpire le plus. Dans ton cas, ne reste plus qu'à foncer et même si c'est pas évident de voir si quelqu'un a quelque chose pour toi, prends des risques.

@toi: Dans un texte littéraire, j'écrivais ici le détail du calcul entre parenthèse comme seul apartheid. Le = serait donc un non sens dans le procédé littéraire en cours. C'est une question de style, aucune erreur, si ce n'est que celle de perdre votre temps. Je vous remercie de l'attention portée à ma syntaxe cependant.

@roxie: C'est certain que je crois pas vraiment au destin mais plus à favoriser les probabilités en notre faveur. Le reste, c'est le hasard qui détermine et c'est pourquoi il faut bosser sur nos probabilités.

Anonyme a dit…

@l'ours: Esti de fif qui plogue qui squat 200 livres. Va te faire mettre par un âne.

@tapageur: Moi je pense qui faut tu sois un esti de crosseur pis que ton but ca soit de toute les tollés, fake comme ca tu te fais calissement des pourrites. Sinon, bah, prend ton trou pis attend la bonne..........

Anonyme a dit…

clin d'oeil....

Le Tapageur Silencieux a dit…

@anonyme: À mon tour d'approuver, décidément, une vraie mine.

@boutch: Héhé.

L'Ours qui a vu l'Homme a dit…

@anonyme: retourne donc essayer d'être un voyou, voir si ca pogne. Vas-y, essaie, je suis patient.

Marie... a dit…

Bon, je croyais être une freak de calcul, mais je crois qu'il y en a des pires que moi!! N'empêche, je calcule souvent moi aussi et quand je m'ennuie, je compte dans ma tête (à rebours, par multiples, le nombre de tuiles au plafond de la salle de cours, l'heure à laquelle je devrais arriver chez moi compte tenu de ma vitesse...c'est que je fais beaucoup de route, etc.) En fait, quand les gens ont besoin d'un calcul rapidement, c'est à moi qu'ils demandent! Contente de savoir que je ne suis pas seule!

voyance gratuite par mail a dit…

Sujet très intéressant sera signet votre site pour vérifier si vous écrivez plus sur l'avenir